Hier, j’ai essayé de regarder un concert de Nolwenn Leroy à la télé, mais je n’ai pas accroché. Alors, j’ai zappé sur BFM et je suis resté planté devant ces images où, pendant des heures, rien ne se passait. Putain, je m’en veux !
En fait, comme tout le monde, je me suis senti concerné par cette chasse à l’homme – concerné et inutile. Avec l’envie infantile de prendre les armes et de participer. Alors aujourd’hui, le calme presque revenu, je ressasse les événements. Et en récupérant mes années de trop et mon sens critique, je reste devant cette interrogation : La France est-elle en guerre ?
On a entendu beaucoup de fadaises durant ces 48 heures, les spécialistes-sic y sont allés de leur refrain, mais il y a eu quand même quelques voix intelligentes. Les propos de Serge July me sont revenus en mémoire. Interviewé sur une radio, il disait que l’attaque contre Charlie Hebdo n’était pas un attentat, mais une exécution. Autrement dit (ce n’est plus lui qui parle) une sorte de mission commando. Eh oui ! aujourd’hui, on utilise un vocabulaire qui rappelle 39-45. Nous sommes donc en guerre, non pas contre un État, mais contre une idéologie obscure. Il faut bien en être conscient puisque des militaires français sont engagés sur plusieurs fronts.
Et si l’on raisonne froidement, nous sommes bien obligés d’en accepter les risques… Continue reading
27 réponses à “Débriefing grognon”
Un peu tard mais maintenant que les opérationnels parlent un peu…
D’après un gradé du RAID, l’opérateur rentré seul avec un bouclier dans l’Hyper Casher avait pour mission de s’interposer entre les otages et le terroriste pendant l’assaut.
Oui c’est probablement le plus choquant de l’affaire, le menottage du pauvre L. Bathily. Que les politiques aient rattrapé le coup après en héroïsant son acte, OK, mais on n’oublie pas de quoi était présumé policièrement le jeune Black au vu de l’apparence de sa peau, même dans une « période de chauffe » et de tension aussi dramatiquement précipitée.
Prenons de la distance, même si nous aimerions aussi participer au debriefing ronchon.
« Le renseignement ? une chasse à l’hypothèse ». Bravo pour cette très jolie formule, GM, je la recyclerai à mes étudiants. Poursuivons la un peu plus loin dans le ciel des idées, car dans « la vraie vie » comme vous dites, au moment de l’assaut, ça ne se passe pas exactement comme au ciel.
Donc, il faut essayer de conjoindre le raisonnement hypothético-déductif de l’avant au raisonnement inductif de l’après qui s’est transformé au moment du pendant. La survenue de l’hypothèse a eu lieu ou est en train de la transformer. On passe donc à la démonstration offensive, parce qu’on a besoin de la confirmer ou de l’infirmer. Pour la mieux étayer préalablement, on s’est appuyé sur un arsenal d’exception déjà existant. Or, à supposer que l’hypothèse soit infirmée, on s’est trompé ; alors, on dira qu’une défaillance organisationnelle du renseignement en avait perturbé une prémisse. A supposer qu’elle soit confirmée, on dira que l’organisation sans faille en avait heureusement anticipé la prédiction. Mais, on ne voudra jamais le reconnaître totalement. On continuera donc d’ergoter sur les lacunes en poussant à la nécessité des combler… Messieurs les politiques, démerdez vous avec çà !
Dans cette « chasse à l’hypothèse », ma crainte n’est pas que l’on veuille éviter d’entrer dans la logique du Patriot Act, car on y est depuis bien longtemps déjà, (Agamben évoque depuis longtemps un « état d’exception permanent » qui se vérifie chaque jour), mais bel et bien que la prochaine loi AT nous annonce ce que sera le post-Patriot Act. Les services de renseignements n’en auront jamais assez de pouvoir attenter symboliquement aux libertés formelles qui nous restent… La seule chose qui pourrait les retenir, comme l’ont suggéré les vieux chefs israéliens des services de renseignements qui ont reconnu s’être trompés sur toute la ligne avec les Palestiniens, serait que quelques uns d’entre leurs représentants les plus éminents ou de leur famille deviennent les victimes directes desdites restrictions, et s’aperçoivent qu’ils ne sont plus capables de distinguer par eux-mêmes des limites entre démocratie risquée et totalitarisme sans risque.
Dans le genre debriefing grognon, il y a un détail qui m’a fait tiquer: Lassana Bathily, le jeune Malien courageux qui a sauvé plusieurs otages et est sorti par le monte-charge, a été menotté et gardé au frais pendant *1 heure 30* avant qu’on s’avise qu’il pouvait fournir des infos utiles. Je ne suis pas expert, mais cela me parait surprenant et même un peu choquant.
Il semble que jamais les forces de police et de gendarmerie n’ont eu la main dans cette affaire. Car enfin, les Kouachi étaient perdus Porte de Pantin et ils n’ont été retrouvés (et immédiatement disparus en forêt) vers Villers-Cotterêt qu’après avoir braqué la station-service. On ne retrouvera leur trace que le lendemain, dès lors qu’ils braqueront une automobiliste, s’en prendront à une patrouille de gendarmerie croisée et décideront de faire un Fort Chabrol à Dammartin – Fort Chabrol puisqu’ils prendront finalement l’initiative de sortir pour mitrailler les gendarmes du GIGN en ignorant pas (et en décidant de) leur sort. Quant à Koulibaly, il était dans l’ombre jusqu’à son entrée dans l’Hyper Casher. Et, comme les Kouachi, c’est lui qui prendra la décision de se ruer vers la sortie pour une mort certaine, l’intervention du RAID et de la BRI/BAC ayant été semble-t’il rendue nécessaire pour être synchro avec celle de Dammartin. Je sais bien,c’est plus facile de dire que de faire en pareilles circonstances dramatiques avec des otages (Porte de Vincennes). Mais, encore une fois, les forces d’intervention n’ont jamais eu l’initiative. Quant au suivi des individus par la DCRI, fussent-ils sous contrôle judiciaire…
Étrange réflexion que la votre . La Police ou la Gendarmerie s’adaptent et adaptent leurs moyens aux circonstances et à l’action des voyous. Ce ne sont pas les forces de ordre qui décident pour eux dans leur tête. A moins que ce ne soit par gout personnel de débiner ou de voir tout de façon négative et septique.
Outre les trois terroristes morts, il a fallu du monde pour monter et diffuser la vidéo de Coulibaly, introduire des armes, assembler une bombe, peut-être créer l’accident de Montrouge. Ajoutez-y les véhicules ayant foncé dans la foule en France et au Royaume-Uni : cela fait déjà une organisation d’une taille significative.
Inutile de continuer à nous parler de loups solitaires et de djihadistes individuels. Un groupe veut faire pression sur la France, en apparence Daech (un groupe expérimenté aurait su la vraie adresse du journal), et les politiciens qui évoquaient début janvier la menace terroriste avaient quelques indications.
Hormis que Daech est un nouveau gouvernement, rien de bien original. Le terrorisme est un mode de relation parmi d’autres entre les pays. Tous les pays, même alliés.
La réaction des politiciens est affligeante.
Le ministre de l’intérieur, après ce ratage dans sa maison, a assez de temps pour demander une sanction exemplaire contre des gens aux propos regrettables. Comme s’il était magistrat plutôt que ministre. Comme s’il n’y avait rien de plus important.
Le premier ministre s’occupe de collégiens ayant fait du bruit pendant une minute de silence, rendez-vous compte.
Maison close, les morts de Charlie-Hebdo auraient vomi et conchié vos minutes de silence, vos cloches de notre-Dame et vos paradis ! L’exécutif français avait déjà interdit Charlie-Hebdo, qu’il ne nous bassine pas maintenant avec la liberté de la presse ! S’il veut faire quelque chose en mémoire des morts, qu’il s’occupe de ces lois aberrantes !
Ensuite, le train-train habituel : attaquer la vie privée en donnant toujours plus de droits exorbitants à des barbouzes hors de contrôle, en ajouter 500 – le seul métier qui obtient des augmentations quand il échoue. Dans n’importe quelle entreprise, un service échouant ainsi serait fermé ou devrait changer ses méthodes.
La conception du renseignement me semble aberrante. Dire qu’on a raté des terroristes parce qu’on ne les a pas suivis dans les mosquées et n’a pas écouté leurs téléphones n’a pas de sens.
Vous pouvez supposer que des gens préparant un coup n’en parlent pas dans le combiné.
Aller observer comment les gens prient n’apporte rien non plus.
Ce sont des occupations de barbouzes qui passent leur temps ainsi parce que c’est facile. Les renseignement qui en découlent ont zéro valeur. Avec ou sans recoupement et synthèse, l’information qui en résulte vaut une somme de zéros.
Les trois terroristes avaient des fusils d’assaut, un ou plusieurs gilets pare-balles, des explosifs, peut-être un lance-grenades. Voilà une information qui eût servi, mais on ne la collecte pas dans les lieux de culte, et elle a manqué.
Un ancien prisonnier sous contrôle judiciaire a pu aller jusqu’au proche-Orient. C’est anormal. Apparemment, il n’a pas eu de soucis au retour, et personne ne s’est renseigné à l’époque. Cette piste aurait pu être plus informative que la fréquentation des mosquées.
@ Brejnev
Oui d’accord aucune stratégie ne résiste à la réalité de l’intervention.
Ceci dit, il faudrait qu’on nous explique pourquoi GIGN ou Raid sont incapables de neutraliser 1 ou 2 individus sans les tuer. Techniquement impossible?
1) En tant que citoyen, cela m’intéresse de savoir comment la police opère.On critique son action avant, il faudrait regarder aussi pendant et après.
2) On n’a aucun intérêt à transformer des terroristes en martyrs.
3) Ce genre de truc alimente les théories du complot (genre: si on les as tués c’est parce qu’ils savaient des choses).
Incidemment, mais j’essaie de résister à ce sentiment, la glorification du RAID ou du GIGN me semble exagérée. (cf.la vidéo où on voit les pauvres gars chargés de tout leur matériel essayer de gravir en vain la pente herbeuse (et boueuse) qui va vers la contre-allée).
Le but est toujours de préserver la vie des terros ou des forcenés… mais quand ils font feu sur vous… techniquement vous ne pouvez pas grand chose face à qqu’un qui veut mourir. Tout ce la relève du simple bon sens.
Les morts en intervention sont très rares coté malfaiteurs, sauf les moudjahidines extrémistes.
Les policiers ou gendarmes ne vont pas se faire tuer pour ne pas alimenter les thèses complotistes.
Bonjour
même en Ile de France, le GIGN reste compétent en zone gendarmerie, ce qui est le cas de Dammartin. On peut aussi rappeler que en tout lieu le GIGN reste leader sur des interventions spécialisées comme piraterie aérienne (cf Marignane, zone police…) ou maritime…
Soulever l’argument de la réforme DCRI/DGSI comme facteur explicatif des failles du renseignement ne me semble pas fondé: il s’agissait d’un changement d’étiquette et de quelques améliorations dans la coopération interservice et coordination à l’échelon régional et national notamment. Le vrai problème remonte à la réforme DST/RG: la DCRI puis DGSI a été sous dimensionnée…
Pas du tout d’accord sur le sous dimensionnement de la DGSI. Si vous êtes sur les mauvais objectifs vous pouvez être 10 000…pas de pB non plus avec la disparition des RG, ils n’avaient pas de grosses expertises en terro..
Raid/Gign on peut fusionner ça ne changera rien, cette concurrence est purement stérile.
Sur l’analyse des interventions : je dirais qu’aucune stratégie ne résiste à 2 mn de combat. C’est une inter « à chaud » préparée très vite. Même avec des pro, il y a une part d’improvisation… donc ça ce passe comme ça se passe. Au final ça a été super bien géré, peut être la chance y est -elle pour quelque chose.
Pour les loupés de la surveillance : le pB n’est pas la ressource à mettre sur une personne (ce chiffre de 25 est un peu débile, c’est un argument de syndicaliste). Il est vrai par ailleurs que les service d’enquête antiterro devrait gérer eux même leur renseignement. Seuls des enquêteurs savent ce qui est pertinent ou utile d’investiguer. C’est ce qui se fait en stup, banditisme, lutte contre les filières…
en terro on confie la gestion du rens. à des gens qui font du rens pour lui même; pour eux un naze de cité qui se radicalise et toujours moins intéressant qu’un grand chef d’al quaida ou Daesch étranger… mais c’est pas lui qui fait les attentats. Ce qu’il faut c’est mettre des enquêteur pour gérer ce renseignement.. et pas des ex espions.
Désolé pour les fautes j’ai pas relu 😉
Merci pour votre éclairage, j’attends toujours vos commentaires sur ce genre d’affaires avec impatience.
Ce qui m’a frappé lors de l’assaut porte de Vincennes c’était le long délai (presque une minute) entre les trois explosions de grenades assourdissantes et l’entrée des policiers. Le preneur d’otages était donc prévenu avec bien d’avance de l’assaut imminent. Est-ce qu’il n’y avait pas de risque qu’il en profite pour tuer plus d’otages?
J’aimerais bien que vous nous donniez votre avis de professionnel sur l’assaut RAID/ BRI à la Porte de Vincennes.
Je n’y connais pas grand chose en technique d’intervention, mais en regardant les images vidéo (qui offrent plusieurs points de vue sur les lieux- notamment sud et ouest de l’Hyper), je suis surpris par plusieurs choses:
– le nombre de policiers directement impliqués (au moins 60 dans les trois colonnes au contact N, S et Est+ au moins une vingtaine en appui dans une quatrième colonne Ouest). Dans la colonne derrière le fourgon de la BRI, on voit aussi deux chiens (renifleurs d’explosifs je présume);
– l’ouverture du volet roulant me paraît bien longue: existait-il un moyen de le faire exploser plus rapidement?
– on voit un seul homme du RAID entrer (je croyais que cela fonctionnait tjs en binôme), tandis que les autres canardent allégrement en restant à l’entrée;
– lorsque le terroriste avance vers la sortie, il est abattu. Les tirs continuent alors qu’il est de toute évidence HS (j’ai entendu que le terroriste avait reçu 30 ou 40 balles); pas de procédure de halte au feu?
– lors de l’intervention, au milieu des hommes qui sont au contact direct de l’Hyper on voit un (et peut-être deux) policier sans casque (un gradé?);
– lorsque les otages sortent, certains sont « pris en charge » par des policiers du RAID et accompagnés derrière le fourgon de la BRI, mais on voit aussi deux femmes qui s’enfuient et font au moins une cinquantaine de mètres vers la station service Avia sans qu’aucun policier ne les intercepte (heureusement qu’il ne s’agissait pas de deux terroristes);
– il y a embouteillage à l’entrée de l’Hyper et on a l’impression que les policiers sont plus pressés d’entrer que de laisser sortir les otages.
– l’intervention a commencé depuis au moins 30 secondes et on voit 2 ou 3 policiers en arrière arriver avec le bouclier sur roulettes (le Ramsès je crois), alors qu’on aurait pensé que ce bouclier devait être utilisé en 1ere attaque ;
– surréaliste: en pleine intervention, les images filmées depuis l’ouest de la place montrent un gars en civil garer tranquillement une voiture (sans signe distinctif) dans la zone d’exclusion.(ceci dit la caméra écrase les distances et il était peut-être bcp plus loin de l’Hyper qu’il semblait- mais quand même dans la zone d’exclusion)
Je sais qu’il est toujours délicat d’interpréter des images: chaque caméra a filmé une partie de la réalité et certains faits importants ou détails n’étaient pas dans le champ des caméras, ou ont été occultés par divers obstacles.
Néanmoins, j’aimerais bien avoir votre debriefing, grognon ou pas. (comme vous en aviez fait un lors de l’assaut de Toulouse).
Bon week-end,
Pierre
espérons qu’après l’émotion partagée la réflexion s’interrogera sur les causes:
– paupérisation et stigmatisation des banlieues
– déstabilisation et intervention au proche-orient
et j’ajouterai diminution des solidarités citoyennes au profit des consommations individuelles, et lundi reprise des chamailleries.
Ah oui : rétablir la peine de mort, alors que les terroristes sont déjà morts. Pas mal non plus.
L’ordre de grandeur du cafouillage me gène.
Il y avait trois assaillants à Charlie Hebdo, mais finalement ils étaient deux, et le troisième suspect, cité et recherché par les argousins, était à son école dans un autre département où personne ne l’a cherché : il a dû se manifester lui-même.
Les Kouachi sont sortis de Paris plus facilement qu’un automobiliste normal.
Un suspect est cherché à l’adresse d’un homonyme. L’annuaire fait aussi bien et ne coûte pas un milliard par an.
La police émet un mandat de recherche pour une jeune femme qui est déjà partie depuis des jours.
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Un enseignement à tirer ? Sur une action qui dure cinq minutes, toute police arrive trop tard. Les passants n’ont pas réagi parce que la tenue des Kouachi ressemblait à des Raid, Gign et apparentés. Si l’État donnait à ses groupes d’intervention des tenues de gens honnêtes plutôt que des cagoules, les passants reconnaîtraient mieux les criminels et pourraient donner l’alerte.
Joli cafouillage aussi : les terroristes étaient de Daesch et revenait de Syrie, mais en fait ils étaient plutôt d’al-Quaeda et avaient été au Yémen, et en fait pas tous. C’est seulement la même distance que du Danemark à la Grèce, et une confusion entre deux guerres et entre deux groupes rivaux.
Mais bon, si l’écoute téléphonique avait dû être arrêtée, sûr que les barbouzes ne pouvait pas tout savoir, et que 500 de plus y remédieront.
« Les frères Kouachi et Coulibaly n’auraient-ils pas dû être placés sous surveillance ? »
« [Surveiller une] personne mobilise vingt fonctionnaires »
Ailleurs : l’écoute téléphonique était arrêtée…
>>> Rappelons encore et toujours que les indics sont à poste fixe aux points de passage obligés où ils attendent les très nombreuses personnes surveillées. Il ne faut donc pas vingt fonctionnaires par cible, mais des milliers d’indics qui repèrent des milliers de citoyens. Par nature, cette surveillance ne peut s’arrêter pour une cible donnée.
Les barbouzes tentent une fois de plus de faire croire que le flicage se résume aux écoutes téléphoniques, et même, aux écoutes autorisées… Et les caméras dans les appartements, elles s’autodétruisent passée la période ? Et les virus de téléphones pour écouter dans les appartements : ont-ils une autorisation administrative et disparaissent-ils ensuite ?
Je vais être constructif : que les barbouzes me lâchent le grappin et ils pourront surveiller un Kouachi de plus.
« La France est-elle en guerre ? »
Elle n’a plus été en paix depuis beaucoup d’années ou décennies ! L’armée est sans interruption sur un théâtre ou un autre. À se demander pourquoi l’ennemi prend son tour pour susciter la nécessaire réponse de la France – ou bien, s’il s’agit d’occuper l’armée, ou si les politiciens se disent que l’armée pourrait bien aller faire un coup là-bas maintenant qu’elle n’est plus occupée ailleurs.
Et par rapport aux dégâts de toutes les guerres auxquelles la France est mêlée, l’agitation créée par les derniers attentats me met mal à l’aise. 17 morts, c’est moins que n’importe quel bombardement de mariage en Afghanistan. Ce sont 17 morts de trop, choisis avec une forte charge symbolique – mais les morts au loin sont de trop aussi.
Sans oublier les actes de guerre et attentats qui n’en sont pas : le tunnel du Mont-Blanc, l’explosion des deux usines à Toulouse (Udmh puis ammonitrate)…
Parfait votre article. En ce qui concerne la BRI et le GIGN on peut dire qu’ils sont tous les deux rattachés au ministère de l’intérieur, non?
La rivalité de ces unités ne peur provenir que de la hiérarchie, celle qui est mise en place par les hommes politiques.
25 hommes pour surveiller une personne…. je me marre……C’est prendre les Citoyens pour des tranches de jambon.
Dans l’absolu, est-il vraiment possible d’empêcher les actes de tels psychopathes ?
Ouais, ouais, ouais… 200 ans de démocratie et on en est encore à combler les manques humains par des lois liberticides.
Il y a 78 valeurs parmi lesquelles : liberté, égalité, fraternité, laïcité, loyauté, le respect de l’autre -quel qu’il soit-.
Quelles sont donc les 72 autres qui manquent et qu’on n’a pas insufflées ?
Merci pour votre article.
Ce serait un comble que suite à la mort de ces libertaires, on vote une loi pour plus de sécurité… et donc moins de liberté.
J’espère que nous saurons réagir un peu comme le 1er ministre Norvégien après la tuerie d’Atoya en nous orientant vers plus de tolérance, de solidarité, de démocratie.
S’il faut une loi pour marquer, que ce soit une loi qui protège la liberté d’expression qui n’y apparait que via ses abus, mais que rien ne garantit.