Les deux journalistes mis en examen pour extorsion de fonds au détriment du roi du Maroc se disent victimes d’une cabale. Pour eux, il n’y avait ni chantage ni pression, mais un simple arrangement commercial. Pourtant, l’enregistrement des entretiens avec l’avocat « royal » semble mettre à mal leur système de défense.

Mais ces enregistrements sont-ils recevables en justice ?

Des écoutes sauvages – Elles ont été effectuées par l’avocat du plaignant à l’insu des personnes enregistrées. Elles portent donc atteinte à la vie privée et sont susceptibles de poursuites en justice. La première fois, l’avocat marocain déclenche l’enregistrement de son iPhone avant le début de son entretien avec Éric Laurent. C’est son initiative. Lors des deux rendez-vous suivants, il semble qu’il procède de même, mais cette fois à la demande des enquêteurs.

PaperArtistPour Me Éric Moutet, l’avocat de Catherine Graciet, il ne fait aucun doute que dans ces conditions ces écoutes sauvages constituent un détournement de procédure ; et le défenseur d’Éric Laurent, Me William Bourdon, doit être sur la même longueur d’onde lorsqu’il dénonce un coup monté par « l’avocat de Rabat ». Continue reading