En votant la loi de programmation militaire pour les années 2014 à 2019, la France a-t-elle adopté un Patriot Act ? Si l’on en croit l’analyse du journaliste Laurent Borredon parue dans Le Monde du 13 décembre, la réponse est non. Cette loi, nous dit-il, « s’efforce au contraire de clarifier et d’adapter notre droit à des évolutions technologiques qu’on pouvait à peine soupçonner lorsque la loi de 1991 sur les interceptions de sécurité (les écoutes par les services de renseignement, aussi appelées écoutes administratives) a été adoptée. De manière imparfaite, certes, mais sans justifier un tel tollé ». Je ne suis pas sûr qu’il ait raison, car, sous prétexte de mieux encadrer, on ne fait qu’ouvrir la porte à une surveillance généralisée des citoyens.
C’est un sujet qui nous concerne tous. Il était donc prévisible qu’en l’absence de communication et d’explications de la part du gouvernement, cette loi allait mettre le feu à Internet. Et ces jours-ci, une pétition circule afin de dénicher une soixantaine de parlementaires suffisamment téméraires pour saisir le Conseil constitutionnel.
Pour bien comprendre les enjeux, il n’est peut-être pas mauvais de remonter dans le temps. Avant 1991, on était devant un vide juridique et, depuis, les lois s’accumulent. Aussi bien pour les surveillances techniques effectuées par des policiers et des gendarmes sous le contrôle d’un magistrat, que pour celles qui n’apparaîtront jamais dans aucune procédure. Continue reading
8 réponses à “Écoutes et espionnage : les Français sous surveillance”
Qu’est ce qui empêcherait un « écouteurs » mût par l’esprit de vengeance ou juste pervers de se servir de cet possibilité à titre personnel? Il pourrait alors avoir un pouvoir de nuisance écrasant, contre lequel on ne pourrait rien. Au secours !!!!
Je pense que ce billet a moins à voir avec la défense des libertés censément mises à mal par les nouvelles technologies intrusives consenties par l’Etat aux forces de l’ordre, que par l’agacement d’un ex policier au vu de l’emprise hégémonique des militaires sur la sécurité générale.
Le reste n’est que littérature : la police s’est toujours accommodée d’un surcroît de pouvoir coercitif sur les citoyens pour « mieux lutter contre le crime », quand ce pouvoir tombe dans son escarcelle.
Que l’auteur du billet soit un authentique démocrate, nul n’en disconvient, mais il n’en reste pas moins que quand on a été policier, le réflexe anti pandore reste toujours plus important que celui de défendre les droits de l’hommisme ! C’est ainsi qu’il faut décrypter ce blog.
Cela dit, que le futur ministre de la police (JJU) se fasse le défenseur acharné de l’article 20 pour espérer faire partie de future équipe ministérielle de son prédécesseur devenu entre temps le prim’minister (MV) avec le soutien inconditionnel d’un journaliste influent du Monde (LB) espérant qu’on lui sera reconnaissant plus tard, eh bien, tout cela est parfaitement obscène. Et en dit long sur la corruption des moeurs politiques et journalistiques socialistes.
Il est temps que le vrai peuple de gauche vienne nous balayer tout ça.
C’est ainsi qu’il faut décrypter ce blog !?
merci de votre aide, mais vos affirmations ne correspondent pas à ce qui ressort des différents billets publiés sur ce sujet.
Tout repas de fête engendre des digestions difficiles. Moins crûment : les progrès potentiels en matière de sécurité engendrent des risques sérieux en matière de libertés publiques.
Connaître ces risques et les voies et moyens qu’empruntent ceux qui nous les font prendre est un des remèdes.
Merci donc pour cet article de synthèse d’actualité. Au moins savons nous.
Au pays Basques (côté espagnol) nous savons et nous allons peut être en savoir encore plus sur le comportement de policiers français payés par le GAL. Le commissaire José Amedo Fouce, 30 ans après veut se mettre à table……d’écoutes?
Prisme, a entrouvert la porte, et le législateur, s’y est engouffré au pas de charge, « il faut battre le fer tant qu’il est chaud « .
D’un point de vue générale, je crois que dans l’ensemble, nous faisons confiance à nos policiers, et nos gendarmes, d’ailleurs ne faisons pas les bouffons, quel citoyen et père de famille ne ferait appel à eux, si cela s’avérait nécessaire, moi le premier, sans doute !
Quand au services de renseignement, soyons réaliste, dans ce monde de brutalité économique et financière, où les matières premières, et les hautes technologies, font l’objet de convoitises, et ou les ftn se livrent en souterrain, des combats titanesques, et sanguinaires, le rensim, est la matière première, qui oeuvre à notre survie, l’homme est un animal mal dégrossie, qui reluque sans cesse le gazon du voisin, nous n’avons jamais appris à vivre ensemble et, » à partager » et, nous devons malheureusement admettre, que ce n’est pas demain la veille, donc jusque là, mise à part l’intrusion du politique dans le judiciaire, il n’y aurai pas grand chose à redire.
Là ou ça coince, c’est qui n’est pas dit !, et pas écrit !, c’est que l’ensemble de ces services, à la base utiles et nécessaire, pourraient êtres facilement détourner de leur missions première, pour être focalisé, sur le pouls de la nation, et en bon républicain, j’entend par là le peuple, là est la bonne question, et c’est là que nous autres sujets, devons porter des yeux acérés
merci pour cet historique et ces explications claires
« Adapter notre droit à des évolutions technologiques »
>>> Pour accepter tout ce qui est faisable, le droit n’est pas nécessaire . Cela s’appelle la loi de la jungle.
J’avais lu ailleurs : « avoir pour chaque écoute une requête d’un juge d’instruction demanderait 10000 fois plus de juges ». Ou alors, 10000 fois moins d’écoutes. Autant d’écoutes que de juges d’instructions, c’est déjà beaucoup. Mais alors, elles ne serviraient qu’aux enquêtes.
Une fois encore, le législateur officialise les pratiques des voyous de l’Etat. Ce billet mentionne beaucoup les enquêteurs, mais ce sont bien les méfaits des barbouzes qui sont légalisés.
Qui pourrait encore appeler la France un Etat de droit, alors qu’elle paie des services secrets, les a toujours protégés contre la Justice, et légalise maintenant leurs crimes ?