L’arrestation du commissaire Michel Neyret et de plusieurs de ses collaborateurs attire l’attention sur les juridictions interrégionales spécialisées (JIRS). Ces magistrats, chargés de lutter contre la criminalité organisée, bénéficient de pouvoirs hors du commun. Ce que l’on appelle les procédures dérogatoires. Aussi, aujourd’hui, beaucoup de policiers s’interrogent : pourquoi de tels moyens pour enquêter sur leurs collègues ? Pourquoi des Parisiens pour enquêter sur des Lyonnais ? Et que se serait-il passé, si des pontes du quai des Orfèvres avaient été arrêtés par des policiers de province sur des faits qui se seraient déroulés en région parisienne ?
La guerre des polices serait-elle rouverte ? Non ! Mais il y a quelques jours, le représentant d’un syndicat de la magistrature, interviewé sur une radio, a dit que, désormais, les magistrats se doivent de prendre leurs distances avec les policiers : la confiance, c’est fini. Presque une déclaration de guerre. Au minimum une reprise en main nettement affichée, avec peut-être en toile de fond l’idée sans cesse remâchée de rattacher la police judiciaire à la justice.
Les JIRS ont été mises en place en octobre 2004. Il en existe huit (Paris, Lyon, Marseille, Lille, Rennes, Bordeaux, Nancy et Fort-de-France). Elles sont compétentes pour traiter les enquêtes concernant la criminalité organisée (art. 706-73 du CPP) et la délinquance financière (art. 704 du CPP) ou celles qui présentent une complexité particulière. Ces juridictions regroupent des magistrats du parquet et de l’instruction spécialement habilités et font appel à des assistants spécialisés (douanes, impôts, santé…). Ces magistrats peuvent autoriser des policiers ou des gendarmes à commettre des actes qui, sans leur accord formel, seraient considérés comme tombant sous le coup de la loi. Le fait de pénétrer en douce à l’intérieur d’un domicile, sur un lieu de travail ou dans une voiture pour y installer un mouchard, par exemple. Ou d’autoriser l’infiltration d’un milieu délinquant, quitte à commettre, si nécessaire, des actions « ordinairement » délictueuses. Ces juridictions utilisent les nouvelles technologies. Elles sont dotées de logiciels spécifiques et disposent de moyens de vidéoconférences pour effectuer des auditions à distance ou procéder à des prolongations de garde à vue. À la pointe de la technologie, leurs procédés sont à l’opposé de la pêche aux renseignements telle qu’elle est pratiquée de manière ancestrale en PJ : le PV qu’on fait sauter, le pastaga au bar du coin, etc. D’après Pascal Guichard, vice-président chargé de l’instruction à la JIRS de Marseille : « La JIRS n’a pas vocation à être connue du grand public puisqu’elle s’intéresse quand même à un secteur d’activité très spécialisé qui est la criminalité organisée ».
Avec l’affaire Neyret, c’est loupé.
On nous dit que le commissaire a été balancé par des voyous à l’issue d’une affaire de trafic de cocaïne. Il appartenait donc au procureur de la JIRS, au vu des confidences qui visaient un policier en activité, de décider de la suite à donner. Puisque tous les faits se déroulaient hors de sa zone territoriale, la marche normale aurait été de saisir l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a compétence nationale, ou de transmettre le dossier à son homologue lyonnais. Il ne l’a pas fait.
L’enquête a été effectuée par l’Inspection générale des services (IGS), compétente sur le ressort de la préfecture de police de Paris. Il s’agit probablement d’une première. Michel Neyret a donc été mis en examen par des juges parisiens pour association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, corruption, trafic d’influence, détournement de biens et violation du secret professionnel. Autant ratisser large !
Au fait, qu’est-ce qui justifie « l’association de malfaiteurs » ? Le commissaire est-il un redoutable chef de bande ou a-t-on voulu lui appliquer à tout prix une procédure exceptionnelle ?
L’association de malfaiteurs est un délit en soi. Mais elle ramène à la bande organisée qui, elle, est une circonstance aggravante justifiant les procédures d’exception. Il faut bien dire que, insidieusement, ces procédures dérogatoires prennent de plus en plus le pas sur le droit commun, donnant aux enquêteurs des pouvoirs qui, dans un passé récent, étaient réservés à la lutte contre le terrorisme. Au détriment des libertés individuelles .
Toutefois, le Conseil constitutionnel n’a pas censuré le législateur français sur ce point. Dans une décision de mars 2004, il a quand même remis les pendules à l’heure. Précisant que les procédures dérogatoires ne peuvent se justifier que s’il existe « des éléments de gravité suffisants », et que, dans le cas contraire, il s’agirait d’une « rigueur non nécessaire au sens de l’article 9 de la Déclaration de 1789 ». Des notions bien subjectives ! Le Conseil a finalement conclu, tel Ponce Pilate, qu’il appartient à l’autorité judiciaire d’apprécier. Ce qui n’a pas empêché, en novembre 2007, le vote d’un nouveau texte qui vise la lutte contre la corruption et le trafic d’influence, et qui donne aux juges pratiquement les mêmes pouvoirs que pour lutter contre la grande criminalité ; infiltration, écoutes, sonorisation…
Qu’est-ce qui attend Michel Neyret ? Personne ne le sait. Pourtant, même si aucune affaire n’est semblable, on peut rappeler l’histoire du brigadier Gilles Ganzenmuller. En avril 2005, il est arrêté par l’IGPN (les JIRS n’étaient pas encore tout à fait opérationnelles). On lui reproche d’être un ripou et d’avoir monnayé des informations. À l’époque, il est affecté à l’OCRB (office central pour la répression du banditisme) où il est chargé d’infiltrer le milieu du 93. Il dispose d’une grande autonomie : voiture de fonction, ordinateur et téléphone portables professionnels. Et peu à peu, grâce à un indic, il est parvenu à gagner la confiance des frères Hornec, alias les « H » – comme on parlait autrefois des « Z », pour désigner les frères Zemour. Le genre de clients que tous les policiers rêvent « de se faire en flag ». Il est mis en examen pour association de malfaiteurs, corruption, escroquerie en bande organisée (un délit tout neuf en 2005 : dix ans de prison). Il se défend comme un beau diable. S’il a fourni des renseignements, c’est pour mieux en obtenir. Et toujours avec l’accord de sa hiérarchie. Rien n’y fait. Les écoutes téléphoniques semblent l’accabler, alors que, comme c’est souvent le cas, leur transcription sur le papier donne lieu à interprétation. Lorsque, par exemple, son indic lui propose un cadeau et qu’il répond : « Ce n’est pas ça que je veux… » Le rédacteur mentionne entre parenthèses, « Il veut de l’argent », sans penser que le flic attend autre chose : des tuyaux. Quatre mois de préventive. À sa sortie de prison, il est révoqué. Il se retrouve sans le sou, avec sa femme et ses deux enfants. Et interdiction de parler à ses anciens collègues. Un commissaire fait même afficher sa photo à l’entrée du service, pour ne pas qu’on le laisse entrer. De quoi se flinguer ! Il fait appel de sa révocation devant le tribunal administratif qui ordonne sa réintégration. Mais deux ans plus tard, la Cour d’appel annule cette décision. Et aujourd’hui, l’administration lui demande de rembourser ses deux années de salaires… Normal, me direz-vous, s’il est coupable. Mais en février 2011, il a enfin été jugé – c’est-à-dire six ans après les faits. Le procureur a émis des réserves sur l’enquête, et le tribunal a suivi, ne retenant aucun des éléments de l’instruction. Il a toutefois estimé que Gilles Ganzenmuller avait violé le secret professionnel : trois mois de prison avec sursis.
Tout ça pour ça.
119 réponses à “La PJ de Lyon face à des juges tout-puissants”
Les JIRS ou la délégation de la tâche de la Défense du territoire national au niveau juridique. Avec la reforme de la garde à vue et la procédure du décantage le temps de voir CLare avec les affaires financières des rapprochements des places financiéres et leur consolidation mènent certaines personnes sous le coup de la cage à oiseaux
Sur une échelle différentes il s’agit d’une reprise pure et simple des acquis régionales avec la dislocation du système bancaire comme fondzs de toile et comme écrans les petits voyoux ou les écoutes transnationales du « ouvre la boite à sardines des activités atlantiques de Connétables aux Deux Magots » avec une génération montantes de l’arbitrage international sur la fin de cycle économique. A partir de là où est le raisonnement, des mathématiciens financiers de la région parisienne qui ont foutu dans la merde le logement social et les EPIC. ils vont me dire « foam lahcen même sur Lyon » avec mes projets ratés sur Scottsdale en malaysie.
Malheureusement on arrive à une période qui depuis 2005 s’est amplifié sur la scène européenne qui mènera à une paupérisation et radicalisation sectarisme de la société. Comme disait un menbre du comité central de l’intelligence c’est une stratégie à vue lointaine avec ces ambiguités qui ne jalonnent pas sa fondation.
Le Retour sous le regime de Lois Philippu.
il parait qu’il y a un basilic dans le rhone comme dans le film gary potter et des elfes dans la forêt.
@ Sophie
« Je vous assure, un flic n’est pas tout puissant. Bien au contraire : il est en bas de la pyramide. Et c’est bien parce qu’on lui refuse des droits accordés à quiconque (droit de grève, d’exprimer ses opinions politiques, d’expression sans contrôle…), bref : le flic connaît très bien l’impuissance de l’être et du faire ».
C’est pour ça, alors, qu’il se venge mesquinement lorsqu’il rencontre quelqu’un encore plus impuissant que lui (sans papiers par exemple) avec des contrôles humiliants, à 3 contre un, en tutoyant ou rudoyant inutilement le pauvre bougre qui ne peut pas se défendre. Oui, je sais, le policier n’est pas la police, je connais votre discours par cœur. Malheureusement, ceux dont je cause sont très représentatifs.
Pour revenir à l’affaire Neyret, c’est insupportable ce discours consistant à dire : « on est bien obligé de franchir la ligne jaune pour avoir des infos, en détournant de la drogue pour les indics par exemple, afin de choper les gros ».
Sans aucun contrôle bien sûr. Faut vous faire confiance et avaler sans preuve que jamais la dope détournée ne sert à autre chose qu’à payer les indics.
Le ponpon, c’est quand on nous sort comme argument : Neyret n’avait pas besoin de flic, il est riche. Pour un peu on nous ferait croire qu’il bosse bénévolement, ce brave gars.
Comme si ce qui caractérisait la plupart des riches n’étaient pas qu’ils veulent être encore plus riches. C’est d’ailleurs reconnu lorsqu’il y a des appels à dons pour des causes humanitaires, ce sont les pauvres qui, proportionnellement, sont les plus généreux. Les riches ne lâchent rien, c’est pour ça qu’ils sont riches.
***Allez en paix : tous les fleuves vont à la mer… et pourtant, la mer n’est jamais remplie (Elie Wiesel)***
Vous expliquerez à Elie Wiesel que l’eau de la mer s’évapore, forme des nuages, pleut sur le continent et retourne ensuite à la mer. On peut être prix Nobel et ne pas avoir intégré le principe du manège de chevaux de bois; c’est le même cheval qui repasse, il n’y en a pas deux cents.
Je me charge de Elie Wiesel, Le Gitan vous répondra pour le reste 🙂
@ Soph’ :
Je conçois que ce (votre ?) métier soit difficile, même si personne n’y est obligé, seulement, il y a méprise.
Je ne parlais pas de l’impuissance du quidam face à la police. Je parlais de ce sentiment de n’être rien face à la « toute-puissance » du flic. Le flic qui a la capacité de vous contrôler dans la rue, avec ou sans raison quoi qu’il dise, de vous faire déshabiller, de vous fouiller, le flic dont la parole vaut plus que la mienne (il est assermenté, pas moi), le flic qui est armé (même le porte plis en mobylette l’est).
C’est de cette « toute-puissance » là dont je parlais, à mettre en parallèle avec celle des juges dont ils semblent avoir si peur.
@ Le Gitan : Nous parlions bien de cette même toute puissance dont les policiers NE sont PAS revêtus. Je vous assure.
Ces hommes en bleu sont bardés de lois et de règlements, dessus, dessous, à droite, à gauche… à ne pas pouvoir respirer, sortir la tête de l’eau.
Non seulement les flics suivent le fil des lois, mais aussi des règlements intérieurs, des décrets, des jurisprudences, les avis et épinglages de commissions en tous genres (CNIL, CDH, CDHF, l’enfance, les commissions internationales…) ; mais encore l’image pour laquelle on les regarde, les plaignants de tout type.
Je vous assure, un flic n’est pas tout puissant. Bien au contraire : il est en bas de la pyramide. Et c’est bien parce qu’on lui refuse des droits accordés à quiconque (droit de grève, d’exprimer ses opinions politiques, d’expression sans contrôle…), bref : le flic connaît très bien l’impuissance de l’être et du faire.
Je puis vous assurer que l’assermentation dont vous faites état est davantage un engagement, une parole à ne pas dévier, qu’un poids face à un juge.
Je n’ai pas vraiment le moyen de vous le prouver. On peut entendre que quiconque se sente démuni face à l’uniforme ou à l’autorité « du droit », quand bien même cette autorité est en civil.
Mais l’impuissance dont vous parlez relève d’autre chose. Je ne suis pas psy, mais peut-être est-ce là sa propre incapacité à ne pas se soumettre à une autorité, la première ayant été celle de nos parents.
Et dans nos têtes, cet amalgame se fait ; il demeure cependant diffus, parce que la mémoire n’a pas de paravent. Dans notre cerveau, il n’y a pas de ligne jaune ou de mur érigés factuellement. C’est là toute la difficulté de nos décrispations.
Notre passé nous « enkyste » et on met du temps à s’en sortir. Que vous ayez vu des flics abusifs ou « jouant » plus ou moins habilement de leur autorité, je veux bien le croire.
Tous ne sont qu’humains, dans et hors uniforme. Mais après tout, qui s’attend on à voir derrière l’uniforme ? Et puis, vous savez… l’expérience est un flambeau qui n’éclaire que celui qui le porte. L’humilité, pour moi, est la plus grande des qualités.
Elle emprunte cependant des chemins que je ne souhaite à personne de connaître, flic ou non. Quand vous avez vécu, quand vous vous êtes senti retenu à votre vie par un simple fil dont il vous semble qu’il s’effiloche… cela change beaucoup de choses.
Et je sais que ce sentiment s’éprouve aussi dans de grands moments de solitude, parce qu’on se retrouve en terre étrangère sans en parler la langue, parce qu’on se retrouve exclu, parce qu’on se retrouve mal mené, parce que, parce que… chacun suit son chemin.
Autant de motifs, autant de raisons, autant d’êtres et d’expérience.
Le sentiment de toute puissance humilie l’autre.
L’humilité (et non l’humiliation), l’humilité considère l’autre comme son alter ego.
Et dans nos cultures, à travers nos cultes, on confond bien souvent humilité et humiliation. Ce n’est pas une question de pouvoir, mais une question d’expérience(s). Et la peur n’a rien à y voir. Si c’est le seul moyen qu’on a trouvé de « gouverner » les Hommes, c’est une bien piètre méthode.
Au final, nous sommes seuls à faire le grand saut… avec ou sans pouvoir.
Suffit de le savoir. Allez en paix, ce qui vous préoccupe s’arrangera. Un jour, quand vous serez trèèèèèèèèèèès vieux, vous verrez un oiseau passer. Vous en serez ravi et conscient, car vous saurez que demain, peut-être, vous ne l’entendrez plus que chanter.
N’attendez pas d’être ce trèèèèèèèèèès vieux là. Mais je crois que déjà, vous avez compris.
Allez en paix : tous les fleuves vont à la mer… et pourtant, la mer n’est jamais remplie (Elie Wiesel)
@Soph’
C’est une conversation que j’ai déjà eu sur ce blog et je n’ai (à mon grand déséspoir) jamais réussi à faire comprendre au policiers avec lesquels je discutais une chose qui me parait pourtant évidente. Si la version longue vous intéresse allez lire les commentaire (en gros à partir du dernier tiers d’entre eux) sous « Tir sur les manifestants: une rumeur qui fait long feu ».
Pour la version courte: 1) 3 flics vous tabasse pour une raison ou une autre (sans témoin), ils vous enmènent au commissariat en vous accusant d’outrage et rebéllion. Que pouvez vous faire???
2) En moins trash: vous ne montrez pas la déférence exigée par Monsieur lors d’un control, vous faite 24h de Gav et l’interminable liste d’humiliation qui l’accompagne, et vous finissez avec une plainte pour outrage, que pouvez vous faire???
3)ajoutez les infraction dont la constatation est laissée a l’arbitraire du policier et que tout le monde (ou presque) commet, le plus évident des examples étant « ivresse sur la voie publique »: 24h de Gav et l’interminable liste d’humiliation qui l’accompagne…
Cela ne fait pas la « TOUTE » puissance, terme forcément (heureusement) execif. Mais ça constitue largement ce sentiment d’impuissance et de dépendence dont parle « legitan » et ce sentiment là, non en effet, les policiers n’ont pas l’honneur de le connaitre (tan mieux pour eux), et n’ont même pas l’air de le concevoir (dommage pour nous).
Quant à l’infinité des reglements auxquel ils sont soumis, doit-on rappeler que ce n’est que la conséquence logique du fait qu’ils sont les seuls êtres humains de ce pays autorisé à frapper quelqu’un (oui oui en langage normal ce que vous appelez l’usage raisonnable et proportionné de la contrainte légitime ça veut dire frapper) et à être largement équipé pour ça.
Je ne dit pas que les policiers sont des fou furieux qui vont te tabasser à la première occasion, je dit juste qu’objectivement si ils le font,…. et ben…euh…. eh ben oui tu l’as dans le c..(sauf témoin, et encore).
Si vous comptez en « nombre » de droit, vous avez surement raison, les policiers sont en bas de la pyramide, mais ce que vous ne voyez pas c’est qu’un seul de leur droit constitue le plus grand pouvoir qu’un homme puisse avoir sur un autre: le droit à la violence. Et celui-là il les ramènes tout en haut de la pyramide, comme dans toute société animale (pour les autres animaux remplacer « droit » par « pouvoir »).
Si vous ne pouvez pas comprendre que ne pas avoir le droit de grève (si pénible que cela puisse être) ce n’est pas grand chose à coté d’être devant quelqu’un qui pourrAIT te démolir sans que tu ait même le droit d’essayer de te défendre ni que tu ait la moindre chance de le voir sanctionner par un tribunal (malgrés vos dires, l’assermentation reste un élément de preuve difficile à combattre),… ben moi j’abandonne.
Cordialement
PS: je précise que mon commentaire n’est pas une critique de quelque chose que je voudrais voir changer, ce n’est que l’exposé d’une conséquence factuelle des pouvoirs nécéssaire à l’exercice dun job indispensable. Vous pouvez parler d’égale à égale avec n’importe qui (personne ne peut vous rabaisser sans votre consentement) sauf avec un flic.
PS2: oui je sais, heureusement que c’était la version courte 🙂
Je reprends vos propos :
« que pouvez vous faire??? » : La réponse est simple, allez déposer plainte à l’IGS ou l’IGPN. Ces types qui frappent sans témoin, comme vous dites, finissent toujours par tomber. Les exemples ne manquent pas ; il suffit de regarder la presse.
« le droit à la violence » : ce n’est pas un droit, c’est une ignomignie. Des sociologues qui ont étudié la police au sein de la société décrivent très bien ce fait : cela s’appelle « la violence légitimée par la logique d’état ». Et cela n’a rien avoir avec des violences illégitimes qui peuvent être infligées à un individu.
Encore une fois, LE policier N’est Pas LA police dans son entièreté. Ce que vous dîtes ressemble à UN médecin qui commettrait une erreur médicale et ferait ainsi rejaillir sur TOUT le corps médical son erreur.
Parce que l’esprit humain est ainsi fait d’amalgames. Il ne s’agit pas de défendre ou d’enfoncer telle ou telle autre corporation ; mais simplement d’avoir une vision exacte.
Le terme TOUTE puissance utilisé par Le Gitan n’est pas inapproprié. C’est l’exact reflet de ce qu’on peut ressentir quand on se sent humilié, quand on se sent devenir… un rien qui ne tient plus qu’à un fil, comme un enfant qui naît nu et se retrouve tout à coup en apesanteur et auquel on coupe le cordon.
Ce ressenti n’a rien avoir avec une quelconque volonté étatique : elle appartient au sens humain.
C’est bien ce sentiment d’humiliation qui s’apparente à la garde à vue et fait le lien avec ses reflets : la toute puissance et la violence de la garde à vue. Mais c’est une question d’humains, de part et d’autres. Si on prend le temps d’expliquer à quelqu’un(e) ce qu’on va faire, les choses se passent mieux en général. La population « non préparée » à ce genre « d’exercices » ressent toujours très vivement les choses. Et c’est légitime. On se croit homme/femme et puis tout à coup, vous êtes à poil au sens propre du terme et obligés de demander pour aller pisser !
Alors qu’on demande aux gens d’être responsables, tout à coup, on leur dit : vous n’estes plus responsables de rien. Un sale apprentissage, c’est sûr !
Il m’est impossible de croire que les flics exercent ces mesures avec « plaisir » ou un « sens du devoir » exacerbé. Ils sont heureusement aussi obligés de protéger l’individu placé en garde à vue, quoiqu’il ait fait. Si quelqu’un se taillade les veines dans sa geôle, le flic sera bien emm… Et vous savez, mais peut-être convient-il de vérifier, les gens placés en garde à vue ne manquent pas d’imagination pour planquer divers objets pour nuire à eux-mêmes ou à autrui.
J’entends très bien ce que vous dîtes. Je l’entends parfaitement. Personnellement, je n’accepterais pas qu’un journaliste profite de sa carte pour salir la profession.
Quant à l’assermentation, un peu comme le serment d’hypocrate, je ne crois pas que la ou les institutions accepte(nt) cette trahison de la parole. Au risque de mettre le feu aux poudres…
Vous avez raison de « critiquer » et vous en avez le droit. La critique permet aussi de dire ce qui va bien.
Mais encore une fois, il semble que TOUT, absolument TOUT soit le fruit d’expériences personnelles. Quand on a davantage narcissiser un individu dès le départ, peut-être même à la grossesse, quand un enfant n’a pas été battu comme plâtre dans sa prime jeunesse, cette enfant là devient une personne puis un adulte etsesort beaucoup mieux de situations « difficiles ».
C’est un long chemin. Il n’y a rien à réparer : nous vivons tous avec ce que nous avons ; mais aussi avec ce que nous n’avons pas.
« La réponse est simple, allez déposer plainte à l’IGS ou l’IGPN. »
Tant que l’IGS ou l’IGPN qseront soupçonnées (à tort ou à raison, la question n’est pas là) d’être des institutions corporatistes, la réponse simple ne vaut pas un clou pour le pauvre con sommateur…
(il existe d’autres corps de métiers dotés d’un organisme de contrôle, dans la composition duquel ils font rentrer dans la composition des éléments extérieurs à la corporation: le fait qu’un organisme de contrôle soit purement collégial peut,
* soit susciter la paranoïa « entre collègues, ils se passent tout »
* soit être moins indulgents « un collègue verra plus facilement une faute professionnelle », mais la première interprétation dominera, sans que l’on ait de faits pour privilègier l’une ou l’autre -qui peuvent, comble de l’injustice, coexister!- ).
« Tant que l’IGS ou l’IGPN qseront soupçonnées (à tort ou à raison, la question n’est pas là) d’être des institutions corporatistes, la réponse simple ne vaut pas un clou pour le pauvre con sommateur… »
Vos propos, Etat de Passe-droits, ne regardent que vous et vos idées fondées sur je ne sais quelle expérience.
Mais c’est bien connu : la vérité est encore en train de chausser ses bottes de sept lieues, que le mensonge a déjà fait 20 fois le tour du monde.
Avez-vous mené vos propres études sur la police nationale ?
Je ne me battrai pas pour vous convaincre. J’ai, pour ma part, fait ce qu’il fallait pour aller chercher la réalité.
A la teneur de vos propos « raides »comme le glaive de la justice, on devine que ce sont vos a priori qui sont à crucifier. Et pour faire de l’humour : « avec de tels clous, Jésus n’aurait pas tenu 2000 ans » !
Je vous salue respectueusement
« Avez-vous mené vos propres études sur la police nationale ? »
Avec quel matériel peut on mener des études sur la police nationale?
Des données collectées par leurs « soins », où le soupçon de se dédouaner (si j’ose écrire), ou de charger un collègue ne peut que persister.
J’ai la chance d’avoir accès à des données collectées indépendamment de celui qui peut trouver un avantage à ses statistiques (et, dans l’industrie, si on veut que la conformité aux commandes soit reconnue, on demande cette vérification à un tiers indépendant, surtoutpas à quelqu’un ou une IGquelconque qui serait « sorti du sérail »).
Et les pauvres con sommateurs (ceux qui payent l’addition) en sont très contents (les seuls cas de validation non indépendante concernent l’industrie pharmaceutique: avec le Médiator, ça a l’air d’avoir fait la bagatelle de 900 morts, des dizaines de fois plus que ce que fait Le Grrand Banditisme **actuellement*)
Et , avant de crucifier et de saluer **apparamment** respectueusement, (je passe très charitablement sur ce que vous croyez être de l’humour), interrogez vous sur le sens de « à tort ou à raison »
@Soph’
Je ne crois pas qu’il y ait grand chose entre nos deux point de vue. Quelque précisions néanmoins.
D’abord je reconnais volontier que je ne partage pas votre confiance absolue dans l’efficacité des voies de recourt offertes à d’éventuelle victime de violence policière. Pour des raisons qui tiennent principalement à la question de la preuve.
Si le policiers dit que vous l’avez insulté et attaqué, et que vous dites que le policiers vous a insulté et attaqué,… qui aura (juridiquement) raison??
Par ailleurs, je n’accuse pas les policiers (dans leur ensemble) de quoi que ce soit. Ce n’est peut-être pas évident au vue de notre conversation, mais je vous assure que j’ai plutôt une bonne opinion des policiers français. Ma réaction est presque théorique.
Ce que j’essai de dire c’est que, malgré cela, je déteste leur parler pour la simple raison que je ne sais pas quel homme/femme se cache derière son uniforme, et que SI je me sentais insulté, agréssé ou rabaissé, et bien je ne pourrais que baisser les yeux.
Dans cette même situation, face à 4 type de toute évidence violent, vous pouvez encore choisir entre la douleur et l’humiliation (la douleur cicatrise alors qu’on vivra toute ça vie avec une humiliation).
Face à un policier insultant, vous avez le choix entre
l’humiliation et douleur+humiliation+casier judiciaire. C’est un choix que je préfère éviter d’avoir à réaliser.
J’aime penser que je suis quelqu’un de poli et même de « sympatique », mais je le suis parceque je le veux bien. Face à un policier, je le veux bien aussi, mais au fond de moi je sais que je n’ai de toute façon pas le choix.
Ca peut paraitre ridicule, mais cette petite nuance me rend la conversation particulièrement désagréable. Je passe de « sympa » à « soumis » sans même changer de ton.
En une phrase, face à un policier, je suis privé de mon droit à ne pas me laisser humilié sans réagir. Parce que si je réagis, les conséquences seront immédiatement disproportionné face à la première offence que j’estimerais avoir reçu.
Cordialement
« Si le policiers dit que vous l’avez insulté et attaqué, et que vous dites que le policiers vous a insulté et attaqué,… qui aura (juridiquement) raison?? »
Ni l’un nil’autre. Vous serez certainement condamné à des dommages etintérêts. Mais le flic aura en plus une sanction administrative si cen’est pasla porte.
Quant à l’humiliation… Pôpa disait : le plus intelligent se tait toujours ou cède. Il faut parfois faire un pas de côté ou en arrière pour pouvoir nepas attaquer ou être attaquer de front. Mieux vaut se taire, nepas répondre par la violence (voire Gandhi). Et puisqu’il y a des organismes de recours utilisez les.
Pôpa avait raison : sauf que si l’intelligence l’avait ouvert beaucoup plutôt… nous n’aurions pas eu à évoquer l’humiliation.
Encore une fois : c’est unequestion de personne et d’expérience. L’humiliation face à un devoir et/ou l’humiliation face à une personne.
Mieux vaut NE PAS être humilié du tout. Chacun trouve ses ressources et ses solutions.
Bonne soirée et bonne continuation. Gardez confiance. Ne nous demandons pas pourquoi les choses sont ainsi. Toutes les réponses qui pourraient être apportées ne serviraient qu’à nourrir notre « tête d’enfant ». Demandons nous comment les éviter.
En gros, réfléchissons. Nous en sommes tous capables. Mais ça, personne ne vous l’apprendra ni ne vous l’enseignera.
Pôpa a en effet raison, mais il faut bien reconnaitre qu’il est parfois difficile de résister à la tentation d’être le plus c.. 🙂
Bonne fin de Week-End
Bonjour,
Merci Mr Moreas de votre analyse.
Je me demande toujours pourquoi un flic avec un telle palmarès se fait ainsi trainer dans la boue.
Si il a basculé du mauvais coté après tant d’année de bon et loyaux service, ce qui n’est pas acceptable, mais reste humain, il n’est pas tout simplement reconduit à la porte dans la discrétion, sans tapage, humainement.
Je ne comprend pas surtout pas pourquoi, les petits flics aigris, racistes et incompétents qui finissent par faire une bavure (ou un crime volontaire masqué) se voit soutenu par leurs syndicats, voir le ministre au prix d’émeute et de couvre feu, alors qu’ils méritent la vindicte populaire; et qu’un homme qui a pendant des années vouées efficacement sa vie au service du pays, n’ai pas le droit à plus de considération et de bienveillance, le jour ou il est accusé à tord ou à raison d’avoir perdu pied.
considération et de bienveillance ne veulent pas dire admettre la dérive (si elle est avéré) mais prendre le temps d’être sure, et de régler le cas en douceur.
Cordialement
Bonjour,
Le titre seul m’interpelle : « La PJ de Lyon face à des juges tout-puissants »…
Un peu ce que ressent le citoyen (ou pas) lambda face à n’importe quel flic de France. Et ça, je ne crois pas que les flics y soient préparés.
@ Le Gitan : Bonjour à « celui que je ne connais pas » !
Détrompez-vous, les flics connaissent très bien ce sentiment d’impuissance, face à des « plus puissants » que ceux qui détiennent la liberté d’aller et venir.
Les flics connaissent très bien cela, pour être l’institution républicaine la plus sanctionnée de toutes. Et c’est normal.
Si, les flics connaissent très bien ce sentiment. Et pas besoin d’être en mode interpellation !
Il arrive au flic, lorsqu’il n’a pas pu sauver une vie dans un incendie, ou un enfant de 6 mois tombé dans le canal de l’Ourcq, il lui arrive au flic de se retrouver mis en examen pour « non assistance à personne en danger » (par exemple).
Et cela, quand bien même l’incendiaire décédé aurait lui-même été ZE pyromane et le bébé de 6 mois, tombé par on ne sait quel miracle !
Sûrement le gosse a-t-il voulu éteindre le feu.
Que ce sentiment d’impuissance existe chez vous, je peux l’entendre. Mais enfin LE flic n’est pas LA police nationale !
Je ne suis pas policier ou magistrat, et de par mon activité je n’ai guère l’occasion d’être en relation avec ces deux administrations. Alors je me contenterais de livrer mon avis de simple citoyen, qui s’intéresse au fonctionnement des divers services de l’État.
Je trouve choquant tous les commentaires, qui considèrent déjà comme acquis et démontrés la culpabilité du commissaire Neyret. Il a pourtant droit autant qu’un DSK à la présomption d’innocence !…. Par ailleurs au travers de tout ce qui a été publié, on ne sait que des bribes de cette affaire. De graves accusations pèsent à son encontre, mais seuls des fait parcellaires tendant à les prouver on été cités avec quelques précisions. Tout ce qu’on peut lire ou entendre, relève surtout de déductions et affirmations génériques : trop longtemps en poste dans la même ville, usage de méthodes » particulières « , dérive d’un homme fréquentant trop le milieu, etc….
En conséquence, je me garderai bien de me prononcer sur le fond de cette affaire. Nombreux sont ceux ici et aillleurs qui condamnent, au nom de la morale ou lois / règlements, la remise de drogue ( prélevée sur les saisies ) pour rémunérer les indicateurs. J’ai même entendu dans l’émission Z&N sur iTélé, une responsable du syndicat des commissaires tenir ce discours. Elle le justifiait par le fait que depuis quelques années, la police peut verser quelques dizaines de milliers d’Euros aux indicateurs apportant des renseignements sur de grosses affaires.
Comment peut on sérieusement imaginer que des truands gravitant dans la grande délinquance ( un indicateur appartenant à ce monde n’est jamais un honnête homme ), se risqueraient à donner des renseignements de valeur pour des sommes aussi » faibles « . Vu les sommes d’argent circulant tant le trafic de drogue à haut niveau, autres trafics d’ampleur et plus généralement au sein de la grande délinquance, un truand opérant à un certain niveau gagnera bien plus en continuant ses activités délictueuses / criminelles et donc en respectant l’omerta allant de paire.
Cette remise de drogue contre renseignements, beaucoup semble la découvrir ou considérer que cela relève d’un factuel rare pratiqué par quelques policiers « border line ». Je leur rappellerai que le juge Michel qui fut assassiné à Marseille au début des années 80, le milieu Marseillais l’avait surnommé » le juge pourriture » au motif qu’il donnait de la drogue aux indicateurs pour obtenir des renseignements. Cela fut réitéré publiquement dans » Droit de réponse » de Michel Polac, par la fille d’un des grands caïds Marseillais de l’époque.
Certes on peut trouver cela moralement répréhensible, mais ne vaut il pas mieux remettre dans le » circuit commercial » 10 kgs de drogue afin d’en saisir 100 ou 150 kgs et démanteler un réseau ? Il me semble qu’au final la société et donc l’intérêt public est largement gagnant. Bien sur ce type de pratique, c’est une transgression des lois et règlements en vigueurs. Mais si toutes celles – ci et ceux-cu étaient appliquées en tout domaine avec le plus grand rigorisme, notre société serait invivable et contrainte à l’inertie. Dans bien d’autres domaines que policier, des fonctionnaires en charge d’appliquer les règlementations font preuve d’un certain laxisme et même les transgressent. Lois et règlements ne dispensent pas de faire preuve d’intelligence, sens du concret, possible et du moindre mal.
Je pourrai citer le cas d’une administration dont les ingénieurs, loin d’être des corrompus ou sans éthique, laissent se perpétuer des » petites » pollutions s’avérant graves à terme en matière de santé publique. Il préfère cela, car l’application stricte des règlementations conduiraient à des pollutions d’une autre ampleur et donc bien pires. Comme toujours, entre deux maux il vaut mieux choisir le moins grave.
Autre comparaison et qui nous ramène au sujet initial. Les Douanes rémunèrent dans la plus parfaite légalité, de manière conséquente et non imposable leurs aviseurs ( terme élégant pour désigner leurs indicateurs ). Cela au travers d’une forme de droit de prise digne des corsaires du passé : un barème fixe le % des sommes saisies, recouvrées ou biens illicites saisie, qui est reversé aux dits aviseurs. Les Douanes étant un service du Ministère des finances, elles peuvent pratiquer cela sans difficulté : saisissent et gèrent en interne les sommes et biens illicites. Pour trouver ces aviseurs de » bon niveau » à qui ils verseront ces % non imposables, nos gabelous sont conduit à fréquenter des individus pas plus recommandables que ceux chez qui la PJ recrutent les siens.
Michel Charasse ex ministre des finances a vanté x fois les mérites de cette pratique. En de nombreuses fois et dans les médias, il était très fier des résultats des douanes en matière de lutte anti – drogue. Cela entre autre grâce l’élan qu’il avait impulsé à celle – ci, en accroissant les % reversés aux aviseurs et en assouplissant les règles afférente à cette pratique. A ce que je sache, ses successeurs n’ont rien changé à ce système.
Je laisse aux moralistes et juristes sourcilleux, le soin de disserter et conclure sur les vertus et immoralités des deux systèmes.
Commentaire très intéressant. Quelqu’un avait justement parlé de Marc Fievet en écorchant l’écriture de son nom à propos des aviseurs.
Il ne me semble pas, à ce que j’ai pu lire, que l’affaire démarre par quelqu’un qui balance Neyret.
Il m’a semblé avoir lu que après une tentative d’interpellation, et des protagonistes en fuite, magistrats et policiers parisiens se sont dit qu’il y avait eu une fuite. D’où saisine de l’IGS. Et c’est eux, de mon point de vue, qui auraient découvert Neyret dans les parages (dira-t-on). Et en grattant, ils en ont tiré des conclusions.
C’est comme ça que je vois les choses, au travers de ce qui se lit dans la presse.
Pour ce qui est de l’affaire que vous citez dans votre article, je dirais…. joker.
Petite leçon pour un bon braquage :
1) se procurer des relations sûres
– « Moi, M’sieur le Juge, j’ai fait une partie de dames avec des potes »
2) faire les plans
– « Moi, M’sieur le Juge, j’ai fait des études d’architecte »
3) Acheter une bagnole suffisamment rapide, confortable et grande pour y mettre ses potes
– « Mais M’sieur le juge, c’est pas un délit de rouler en 4 X 4 BMtrögeot »
4) Calculer les heures d’intervention, au chrono s’il faut
– Moi, M’sieur le Juge, je cherche à améliorer mes performances en dessEIN
5) Se procurer des armes à vil prix
– Mais M’sieur le Juge, c’est pas un crime de jouer au paintball avec ses copains en forêt de Bonsmoulins… après la partie de Dames
6) Se dégoter un bon toubib
– Mais M’sieur le juge, le décontractbip, c’est pour pas être tendu AVANT la partie de dames ; parce que vous comprenez… sinon, les joueurs finissent pas jeter les pions aux flicards qui veulent les arrêter.
7) Trouver une maisonnette tranquille en province, de préférence à deux heures de la grande ville dans laquelle se déroule la partie de dames
– M’sieur le juge, mes potes et moi, on a prévu de construire un gîte et d’en profiter pour se décontracter APRES la partie de dames.
8) Dans le cas où ces sept préceptes réussiraient absolument, on va :
Petit a : remercier Lambertitine
Petit b : apprendre à jouer aux échecs dans les commissariats !
Moralité : Lambertitine va finir au chômdu ! A moins, bien sûr, qu’elle donne des cours d’échecs. C’est vrai, j’oubliais la vertu pédagogique du jeu !
Bien vu. Ces truands sont en plus des abrutis finis. On ne les imagine pas jouer aux échecs. Ont déjà du mal à assimiler les règles des dames. Vous vous souvenez que le capo di capo sicilien était un berger analphabète. Pouvait pas prétendre pour alibi qu’il lisait la chartreuse de Parme.
Nan, j’trouve pas machin berger sicilien analphabète !
Je pense que untel voulait parler de Toto Riina. Capo di capi (un capo des capi, untel aurait dû le savoir).
Il est décrit ainsi dans l’article de wikipédia : Un informateur, Antonino Calderone, décrit Riina comme étant « incroyablement ignorant, mais possédant une intuition et une intelligence difficiles à sonder… très dure à prévoir ».
Il était tellement c*** que s’en était presque du génie.
Ha ben oui, ça va mieux comme ça !
Bon faut plus causer à Lambertitine, hein… ça l’agace et elle perd les pédales. Elle ne sait même plus qui parle de la chartreuse de Parme, si c’est vous ou moi.
Bonne nuit Lambertitine… dormez bien quand même, hein.
Ah ! Lambertine et Soph’, cela me fait penser à Rodi et Untel, chat et chien ! Et nous vous ne trouvez pas qu’on ressemble à Tom et Jerry ? Je parle bien sûr de nos opinions philosophiques.
Toto Riina n’était pas un berger à ma connaissance. Vous confondez avec Bernardo Provenzano qui s’est fait arrêter justement parce que Toto Riina l’a balancé. Ça, en revanche, on peut dire que c’est la réponse du berger à la bergère, car c’est vraiment exceptionnel de sa part. Pour info, c’est Mattéo Massimo Denaro actuellement le boss.
Au passage, on écrit « capo dei capi ».
Messina, pardon.
Et pour analphabète j’avais bon ? Capo dei capi ? Je demanderai à ma maman qui est d’origine italienne…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Capo_di_tutti_capi
Si j’avais fait de l’italien au lieu de l’espagnol, j’aurais su la différence entre de (di, del) et dei (des, de los). Le chef de tous les chefs et le chef des chefs.
Ahah, mais vous n’y avez pas besoin en effet, si votre Maman est d’origine Italienne !
Jamais un mot italien n’était prononcé. Elle souffrait de son accent et s’efforçait de parler le meilleur français.
1. Pour l’instant, Lambertine est en arrêt maladie.
2. Lambertine a appris à jouer aux échecs avec un délinquant toxicomane. Particulièrement doué.
Oh, ben, faut pas te met’ la rate au court bouillon Titine. Tu veux un oinj pour ta partie d’échecs ?
Nan, j’rigole. C’est beau le dévouement. C’est souvent une bonne raison qu’on se donne à soi pour payer quelque chose du passé ou le rembourser
Des antécédents en taule peut-être ?!
Eh ! oh ! j’rigole, j’ai dit !
Rigole. Mais ne méprise pas trop tes adversaires. Des taulards qui lisent La Chartreuse de Parme, y en a. Sans doute parce qu’ils rêvent de séduire la fille du directeur…
En tout cas c’est chaud tout ce qui se passe en ce moment à Lyon
Lambertine vous êtes pour qu’il n’y ait pas de délit (pour le plus grand bien du citoyen lambda) et pour que personne n’aille en prison.
Ces deux souhaits sont difficilement conciliables et aucune société pour l’instant n’est parvenue à les concilier.
Et même si des systèmes de bracelets permettaient de suivre les délinquants et d’éviter ainsi qu’ils ne commettent de nouveaux délits, il n’y aurait plus la sanction des délits passés. Dans un crime de sang, par exemple, la prison ne sert pas seulement à éviter un autre crime mais elle sert aussi, comme le demande la famille, à sanctionner l’assassin pour le geste qu’il a commis.
Untel,
1. Oui, je suis pour qu’il n’y ait pas de délit quand le délit peut être évité. Et j’estime qu’un des rôles, sinon le rôle principal, de la police est d’éviter que le délit (et à fortiori le crime) soit commis. Je ne suis pas pour autant une imbécile qui imagine qu’une société sans délit, c’est à dire sans transgression, puisse exister.
2. Je suis pour que le moins de personnes possibles aillent en prison. Et je considère qu’une bonne partie des gens qui y sont n’ont rien à y faire (non, je ne parle pas des Tontons flingueurs). Mais là n’est pas la question du débat. La question du débat est « ne pas arrêter les truands avant qu’ils aient commis leur crime plutôt que de le leur laisser commettre avant de les pincer, parce que dans ce cas ils iront moins longtemps en prison (ou même pas du tout), est-ce cela qu’on attend de la police » ?
Vous parlez de crimes de sang, d’assassins, de bracelet (qui au passage est une sanction très difficile à vivre), de familles de victimes, etc… Je vous parle de braquages que l’on a laissé faire pour pouvoir ensuite « mettre les gens plus longtemps sous les verrous » et qui en ont fait, des victimes.
Sans doute moins victimes que les autres…
Les deux dernières phrases sont ce que vous pensez réellement ou dues à un écrit un peu rapide ? Vous avez voulu dire ce qu’il me semble avoir compris que vous disiez ??
J’ai un énorme défaut : je ne dis jamais que ce que je pense. Particulièrement sur le Net.
(où j’ai le même pseudo depuis douze ans…)
Donc, vous êtes en train de nous dire que le délinquant ou criminel qui ne s’est pas fait attraper de façon « préventive » par une force de police et qui a donc pris plus cher en Justice, car il a eu droit à un flag ou une opération retour, est une victime…
C’est la faute des flics d’avoir laissés faire les braquages et non seulement pour les éventuels incidents/accidents qui pourraient subvenir, mais en plus pour la peine de prison plus forte qu’auront à payer les auteurs. Vraiment, on nage en plein délire, là, avec vous. C’est le syndrome de Stockholm comme certaines avocates qui tombent amoureuses de leurs clients…
Vous êtes bornés ou quoi ?
Non, je ne dis pas que le truand qu’on a laissé accomplir un braquage est une victime. Je dis que le laisser accomplir un braquage pour lui faire prendre quelques années de prison de pus est une connerie.
Par contre, je dis qu’il est scandaleux de laisser ce truand faire des victimes au cours de son braquage pour pouvoir le condamner à quelques années de prison de plus.
C’est tout.
Lambertine, on sait en lisant votre blog que vous êtes proche de détenus. On comprend que vous auriez aimé qu’on les empêche de faire de « conneries ». Mais vous devez comprendre qu’il y a un grand nombre de malfaisants qui ne laissent la société tranquille que lorsqu’ils sont en prison. Et encore ces faisans parviennent-ils encore à nuire.
Ce sont ces gros poisons que la police essaye de neutraliser par des flagrants délits. Votre petit délinquant n’est pas concerné par ces opérations coûteuses et de grande envergure. Pas de merci pour les gros trafiquants; gardez votre compassion pour les petits délinquants récupérables.
Untel, oui je suis proche de détenus.
Mais je me rends compte aussi, au travers d’eux, que les « malfaisants » dont vous parlez restent malfaisants, et pour leurs co-détenus, et pour la société, même en prison.
Oh, je ne parle pas de ce genre de détenus-là. Bien sûr que j’aurais aimé qu’on les empêche de faire des conneries (car pour des conneries, c’en était. De bien connes.). Et je n’éprouve aucune pitié pour les « gros poissons ». Qu’ils fassent vingt ans, en général dans de bien meilleures conditions que ceux que j’ai du mal à appeler leurs codétenus, mais tant pis pur eux ! Ce qui me dérange, c’est qu’on les laisse agir jusqu’au bout pour quelques années de taule de plus, et que la police fasse courir ainsi un risque important à des gens qui n’avaient rien demandé.
Pour vous répondre je vais vous citer un bon auteur :
« Vers le milieu des années 60, à la suite de plusieurs dérapages, la police parisienne décide de changer radicalement son fusil d’épaule : on ne pénètre plus le milieu, mais on le surveille de l’extérieur. C’est ainsi que le commissaire Le Mouel créé la brigade de recherche et d’intervention (BRI) : la première brigade antigang. Grosso modo, sa mission se résume en des écoutes téléphoniques, de la documentation, des planques et des filoches. Mais l’une des premières interventions en flag se termine par une fusillade sur la voie publique. On m’a même raconté que le landau d’un bébé avait été traversé par une balle perdue. Je ne sais pas si c’est vrai, en tout cas, pour éviter les bavures, François Le Mouel décide d’intervenir avant que les braqueurs ne passent à l’action. Cette fois, c’est la justice qui a du mal à suivre, ne retenant pas la tentative de vol qualifié et limitant la répression à des délits annexes. Ce qui conduit à une nouvelle méthode d’intervention : l’opération retour. Autrement dit, on laisse les braqueurs faire le coup et on les interpelle plus tard, lorsqu’ils ne sont plus sous pression. Avec le butin. Une technique efficace, mais un peu en forme de renoncement, car elle fait prendre des risques aux victimes de l’agression ou du braquage. Néanmoins, elle est encore utilisée de nos jours. Si vous lisez dans la presse que des policiers ont pris en chasse des truands dont l’allure ou la voiture leur a paru suspecte, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’une opération retour qui a foiré. Autrement dit, les flics se sont fait détroncher. »
Ne chercher pas l’auteur, il est en haut à droite. Et le texte est dans le blog précédent. Je ne vois pas quoi rajouter…
Bizarre… hein…c ‘est en grande partie sur ce texte de notre commissaire préféré que je base mon « argumentation ».
Rajouter Al Capone, qui a été mis en prison pour … fraude fiscale , sans que des innocents n’aient été exposés à des balles perdues (où va l’argent des hold ups /de la drogue: peut être faut il davantage de claviers et de surveillance des retraits/depôts massifs en liquide et des casinos pour le savoir).
C’est moins glorieux, mais il se peut que, *actuellement*, ce soit très efficace….
Et Ness est considéré comme un grand flic. A raison, je crois.
Lambertine, vous pleurez sur le sort de ces salauds. Continuez à penser que les « victimes » sont en prison et que les « auteurs » sont libres. Qui sait, peut-être que c’est vous qui avez raison : Bientot, quand nous ne pourrons plus sortir sans se faire agresser par une « victime », nous nous enfermerons dans une prison pour se protéger. En fait, vous êtes VISIONNAIRE.
Vous savez lire, oui ou… je vais devenir vulgaire, là.
Je ne pleure pas sur le sort des braqueurs en tôle. Je suis révoltée par le fait qu’on les ait laissé faire des victimes pour pouvoir les coincer en flag ou en « retour ».
Mais on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs, n’est-ce pas…
Ne devenez pas vulgaire, Lambertine ; c’est inutile ! Nous avons bien entendu votre Révolte face à cette impression de « laisser faire ».
Savez vous que dans le droit, chaque citoyen devrait interpeller un auteur d’infraction ? N’avez-vous jamais eu à commettre une telle action ? arrêter un méchant ? Non ?! Eh bien tant mieux… vous auriez peut-être risqué votre peau !
Savez vous que dans le droit, chaque policier est confronté à des règles bien précises et que les juges eux sont susceptibles de rejeter un dossier ou une garde à vue au motif de… « insuffisance d’éléments constitutifs de l’infraction » ?
Quels sont-ils ces éléments constitutifs, en matière de crime ou de délit :
– l’élément matériel (avoir ou non fait tel truc)
– l’élément légal (tel fait est-il ou non prévu par un texte de loi)
Et enfin, le plus beau : l’élément moral. Le manant avait-il ou non l’INTENTION de commettre son méfait !
Relisez-donc le post sur la partie de dames : c »est la plus pure illustration. Ou revoyez usuals suspectS !
Et puis, quand les flics passeront à l’action avant qu’un vilain ne commette une mauvaise action, que ce sale type aura dézingué trois quatre victimes qui auraient pu être évitées si on avait laissé l’infraction se commettre (parce que c’est connu, le vilain est plus détendu après), et bien quand cela sera arrivé, on entendra : Mais pourquoi les keufs, ces fainéants ont-ils laissé faire ?!
C’est couru d’avance (avec tous les R que vous voudrez) : c’est une antienne litanie qu’on entend très bien sur les zincs de comptoir où tous ceux qui ont des idées mais pas les tripes de faire le métier, ces gens là oui… passent leur temps à raconter des c…eries ; par manque de savoir, sans doute.
Je ne vous en veux pas Lambertine. Mais le monde, je dois le dire n’est pas fait que de victimes !
Quand bien même les flics interpellent des gens innocents ! C’est bien connu, vu la lourdeur de la procédure, ils ne vont pas se hasarder à arrêter des coupables !
LOL ?! c’est bien ça ? LOL ?
?????????
Qui vous dit que je n’ai jamais arrêté un « méchant » ?
Sinon : oui, je m’énerve quand une équipe de flics ne passe pas à l’action (ce qui ne veut pas dire dézinguer à tour de bras) avant que les truands ne le fassent. Parce que, là, il y a des victimes (même si je suis loin d’en voir partout, au contraire)
Et arrêtez de me prendre pour une conne, s’il vous plaît. Même si ma justice est belge. Désormais, je vous laisserai fantasmer sur le blog respectable de Mr. Moreas. Qui vaut la peine d’être lu, comme certains de ses commentateurs, avec lesquels je suis loin d’être d’accord, pourtant (Arnaud, par exemple).
Mouais, je ne sais pas s’ils ont tant le choix que ce qu’on raconte. Ce n’est pas parce que la presse raconte ça que c’est vrai. Il y a aussi régulièrement des gens qui sont condamnés pour être montés sur un braquage sans l’avoir entamé. Qui sait ce qu’il en est réellement de ces opérations retour et de ce qu’on raconte de ces méthodes de soi-disant super-flic. J’imagine que les policiers aussi savent instrumentaliser la presse et raconter ce qu’ils veulent pour donner l’impression d’une opération flambante. Bref, juger la police sur l’action d’un flic, serait-il même un super flic reconnu comme tel dans la presse, c’est hasardeux, et je crois que tout ce qui manque à cette police, c’est des moyens et des directives claires pour rétablir un sentiment de sécurité. Mais bon, un sentiment, c’est comme une humeur, c’est variable…C’est pas la police qui est responsable de ce sentiment, mais bien certaines formes de délinquance qui s’épaississent et dont la presse se fait relais pour vendre du papier, aussi…
Ce qui est certain, c’est que si la France ressemblait un peu plus à la Chine, ça me ferait moins peur que les béni-oui-oui qui passent leur temps à critiquer ce pays et en ne voyant que la façade anti-démocratique. On ne sait apprécier sa chance qu’au moment où on la risque ou perd. Notre pseudo démocratie est la porte ouverte à tous les laxismes. Et relire Tocqueville ne ferait pas de mal http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_de_Tocqueville#.C5.92uvres
Nombre de gens n’ont pas de personnalité, et ce n’est pas la faute de cette police. Du caractère face aux facettes éblouissantes de cette société, c’est ce qui manque, à mon goût…C’est aussi la faute à l’Education Nationale….
Ah bon ! Je me fais de la « pub » pour mon « rad » maintenant. C’est sans doute pour ça que je n’interviens qu’une fois toutes les dix lunes…
J’avais quelque chose dire ici. Je l’ai dit. Maintenant, si le fait qu’un gros poisson bouffe du caviar dans sa villa vous empêche de dormir, tant pis. Le fait de se retrouver derrière les barreaux ne l’empêchera pas d’en bouffer non plus. Et ce qui m’empêche plutôt de dormir, moi, c’est qu’on puisse utiliser le Citoyen « lambda » comme chèvre.
(En fait, outre l’article précédent de Mr. Moreas, ce qui a motivé mon intervention c’est ça : http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-affaire-neyret-les-doutes-s-accumulent-sur-les-succes-du-superflic-06-10-2011-1381429_23.php, et non une pub quelconque pour un blog belge amateur)
Rebonjour, lambertine:
deux points me chagrinent
* on raconte que vous faites de la pub pour votre blog (excellent, au demeurant) et vous suscitez la jalousie de personnes n’ayant aucun talent pour tenir un blog , et qui essayent d’exister en se vantant de leur parasitage. (pour votre info, j’ai un blog , mais le sujet est suffisament compliqué pour que des petits « malins » ne soient pas interessés, et j’ai la sagesse de ne pas le lier).
* LE citoyen lambda (qui va se faire expulser en grèce) sert de
chèvre.
Déjà, avec l’origine des salaires des policiers qui roulent des mécaniques, refusent d’enregistrer les plaintes pour vols de chèquiers (rien à voir avec le grrand banditisme, sauf une occasion manquée de se faire apprécier), je pensais que c’était une
vache à lait.
en tous cas, c’est un drôle de zèbre.
Vous avez raison, personne n’en a rien à faire d’un blog sur la charcuterie. C’est même pas la peine d’en parler.
Ni sur la configuration de cartes (materiel et logiciel) sous GNUlinux….
A ce propos, voir des policiers en exercice disserter doctement sur un fichier illégal a eu quelque chose de savoureux, ce d’autant plus que les citoyens lambdas, hors de la corporation, sont traités avec un grand mépris quand ils causent de La corporation…..
Ce n’est certainement pas la peine (ce d’autant plus que c’est sur mon temps libre, étant considéré comme competent dans plusieurs domaines) d’y inviter des parasites prétentieux et infatués d’eux mêmes… comme l’atteste votre looongue, fastidieuse et inepte logorrhée.. (dans le meilleur des cas, il s’agit d’un enfonçage auto satisfait, laborieux et inutile de portes ouvertes.)
Vous savez tellement que c’est vous le parasite que vous arrivez toujours à la fin. Comme un coquillage qui se raccroche à un plus gros coquillage attaché au rocher. Vous me faites penser aux virus qui infectent les bactéries. Cela existe. Et bien, vous êtes pareil.
Relisez vos nombreux, passionants posts, (redondants tels une lapalissade dans le meilleur des cas)….
Et vous comprendrez , peut être (mais je vous prête charitablement un semblant de cerveau), pourquoi on sait créer des blogs où seuls des gens compétents et intelligents peuvent poster des commentaires ayant un rapport avec le sujet…..
En tout cas Lambertine s’intéresse autant à vos posts qu’à votre blog, apparemment. Vous pourrez lui faire autant de bonjour, rebonjour et rerebonjour que vous voudrez. Elle voit assez de gars lourds dans sa Taverne, à qui elle doit sourire commercialement, pour ne pas se coltiner en plus un de ces lourdingues sur le blog. Et je la comprends !
A part le copié collé pour tenter de passer pour un être intelligent, que vous reste-t-il?
Compter les réponses ?
Faire des allusions se croyant fines ?
Traiter les gens d’huitres? Villepin l’an fait, avec talent
lui.
Faire la promo du livre de TB, -profession : la victime de DSK -(peut être qu’un tribunal s’en chargera, certainement mieux)?
Je m’intéresse aux posts de tous ceux qui me répondent, même si je ne leur fais pas des courbettes. Et j’irais volontiers faire un tour sur un blog qui parle de charcuterie (pas de programmation Linux, par contre, ou de mécanique quantique)
@ Rodi et Untel :
Ne soyez jaloux, ni de l’un, ni de l’autre. J’ai placé vos noms par ordre alphabétique. En prenant les initiales, ça fait « ru »… ce ruisseau naissant qui file pour devenir fleuve et s’en aller à la mer, comme d’autres vont au delta de la prévention ; ce truc qui s’étale sur du long terme, en oubliant que les petits grandissent alors que la morale change ! Et l’horizon aussi.
Si j’avais dit « Untel et Rodi », vous avez compris… j’aurai fait appel à quelque chose de plus ancestral : Ur de Ben Ur et Lambertine, la mignonne qui se fait de la pub pour son rad, n’aurait peut-être pas compris. Elle n’a déjà pas remarqué l’S manquant des suspects habituels… alors pour le char…
Quant à ce que vous pensez que je cherche (ou non) et du lieu où j’étais (ou non), continuez d’imaginer ce que vous voulez. A vos lectures, je suis rieuse et transportée par vos mots.
Mais… Ne fâchons pas le Maître des Lieux. Faudrait pas qu’il nous la fasse modérato, de crainte, selon les théories de Lambertine, de crainte que son site ne devint un blog à la « couche-toi là Marie, v’là le garde ! ».
Et pour finir de rassurer les uns et les autres, Maître ou pas, voici ce que j’en dis : Tous les hommes sont beaux, beaux de cette vie qui les anime, comme une flamme éclaire l’obscur néant et agite des ombres de palétuviers sur les murs gris des villes trépidantes. Je les aimes tous… autant qu’ils sont, quels qu’ils soient. Je ne peux me résoudre à détester un de ces pairs, fut-il pauvre ou condamné.
Car si chacun avait eu sa « dose », nous n’en serions pas là ; avec des ambulances sur lesquelles on tire.
On peut rêver d’idéalisme et relever le paradoxe de mes théories. Nul n’est haïssable. Mais de là à soutenir quiconque, non.
Allez, les garçons, ne tintez point de jalousie : vous sonnez « occupés ». Mais je vous sais gré de cette amabilité dont vous me gratifiez.
ça va mettre un petit rayon de soleil sur ce « ru » automnal !
Keuf-Keuf ! (j’étais en train de déguster un bretzel).
Soph’ et moi sommes comme Tom et Jerry. Nous ne sommes compatibles que par blog interposé. C’est la magie d’internet que nous puissions nous entendre au lieu de nous pourchasser. Je crois surtout que Soph’ ne cherche pas un souriceau et c’est pourquoi elle reste avec un gros raminagrobis comme moi.
Je ne vous l’fait pas dire !!!??!!? 😉
On se croirait au lendemain de l’affaire DSK sur un blog socialiste. On crie à la chasse à l’homme, cherche qui à interet à la curée (le méchant procureur Vance en campagne pour DSK, les méchant juges qui veulent « casser du poulet » pour Neyret).
On remarquera que les argument sont les même, on rappel que c’est un grand homme qui à fait beaucoup, quelqu’un de trés compétent, on a même lu dans plusieurs réaction du post précédent « qu’il a le regard franc »(????!!!???).
Désolé Mr Moréas,
mais si vos interventions sont habituellement marqué par beaucoup de raison, de bon sens et de recule, vos deux post sur cette affaire sont profondemment marquée par l’admiration sans borne que vous semblez vouer à M. Neyret.
Si vous enrobez avec talent votre plaidoyé par une analyse du système judiciaire, on constate facilement que ce n’est que pour suggérer que votre idole est la pauvre victime d’une cabale judiciaire, qui plus est anticonstitutionnel.
Si vous avez des éléments qui suggèrent que Neyret soit innocent, je suis tout à fait pret à les entendre (je ne sais rien qui demontrerait le contraire et n’ai aucuns plaisir à voir tomber « un grand flic » comme on n’arrète pas de nous le répéter).
Mais en attendant, vos commentaire ressemblent bien trop à un « refus de croire » que j’attribue moins à un corrporatisme (qui existe mais est plutôt modéré chez vous comme j’ai pu le constater par le passé) qu’a une affection inconditionnel qui vous fait refuser, même d’envisager, que votre anciens collègue ait pu passer de l’autre coté de la barrière.
Cordialement
« vos commentaire ressemblent bien trop à un « refus de croire » » : Bien entendu qu’il s’agit d’un refus de croire car nous ne connaissons en rien le contenu du dossier.
Mais ici, sur ce blog, consacré à l’échange entre la Police et la population, nous (Policiers) exposons à vous (la population qui ne connais de la Police que ce que les journaux veulent bien écrire) les idées non déformées et nos pratiques non-censurées.
Et oui, bon nombre de poulets utilisent ces méthodes. Mais sachez quant à l’argent sale, très peu oserons nourrir ses enfants avec, au risque de les voir périr étouffés… Et oui, la morale est toujours là, quoique vous en pensiez.
Et il possible de faire un commentaire critique sur ce blog sans être accusé de véiculer tout les clichés les plus éculé sur la police?
Dites moi ce qui dans mon message est une critique de la morale des policiers?
Sur le fond, vous dites:
« Bien entendu qu’il s’agit d’un refus de croire car nous ne connaissons en rien le contenu du dossier. »
Si fort heureusement la présomption d’innocence existe (et, la encore, je n’ai pas l’impression de l’avoir remise en cause), ils se trouve que M. Neyret est soupçonné de… (selon le tèrme consacré).
L’attitude modéré, et d’aprés moi approprié, dans un tel cas et d’attendre de voir. Sans autres information que celle que vous, moi et (a priori) Mr Moréas avons aujourd’hui, la défense acharné, le refus d’envisagé qu’il y ait une affaire, et donc le « refus de croire » sont une réaction soit corporatiste, soit du domaine de l’affectif donc irrationnel (comme je l’écrit dans mon message précédent).
Comme vous le dites, ce blog permet que « nous (Policiers) exposons à vous (la population qui ne connais de la Police que ce que les journaux veulent bien écrire) les idées non déformées et nos pratiques non-censurées. » et c’est bien la raison pour laquel je le consulte régulièrement (je n’est pas non plus l’impression d’avoir été agressif avec M. Moréas).
Vu l’unanimité des policiers ici (j’inclue l’article précédent) pour dire que ces méthodes sont monnais courante, j’en prend acte, et ai commenté que la loi sur la question était mal faite (un des dernier commentaire sous l’article précédent).
Néanmoins, vous conviendrait surement qu’alors tout est une question de limite, il y a bien un moment où l’on dépasse les borne de ce qui est acceptable (à defaut d’être légale).
En l’état de ce que l’on sait, qu’est ce qui vous permet de prétendre, à vous ou à M. Moréas que Neyret n’a pas outrancièrement franchi cette limite? a priori rien.
C’est pourquoi mon dernier méssage n’était qu’un appel à la modération envers tous ceux qui, surement emporté par leur admiration, s’érige en avocat sans en savoir assez pour le faire.
PS: en ce qui me concerne, si ces méthodes sont indispensable, elle doivent être encadrées par la loi et chaque entorse à la légalité pénal « ordinaire » devrait être dument notifié à la hierarchie et répertoriée tant pour la sécurité juridique des policiers que pour le respect le plus élémentaire de « l’Etat de droit ».
La loi doit surement être modifié et vous feriez mieux de brancher vos syndicats la dessus que de taper comme des sourd sur les méchant juge qui ont le devoir d’appliquer la loi telle qu’elle existe.
Cordialement
maisouvalemonde@
Moi aussi, je consulte ce blog car le vécu, la psycho.. de nos policiers m’intéressent car je veux comprendre, les comprendre, dans certaines de leurs actions ou réactions …
Je les ai mis sur le corporatisme parfois, mais le plus souvent, c’est plutôt de l’ordre affectif, je crois..
On aime, on s’investit à fond et quand on aime trop, nous perdons tous la distance nécessaire pour pouvoir tout bien voir, tout bien accepter …
Nous ne pouvons plus bien juger, quelle que soit le côté du prétoire…
C’est une grande banalité dans la réaction, c’est exceptionnel dans l’unité
On dit « la grande maison »…les risques pris, les stress subis font que plus qu’ailleurs, on a besoin de se soutenir, je crois…
L’ancien patron d’un office vivait comme une immense blessure les critiques que l’on pouvait formuler sur des « erreurs de procédures » de collègues, bien loin des actes ici reprochés, mais pouvant aboutir à de graves et douloureuses incompréhensions, des errements non favorables à la vérité …
Les jeunes policiers sont beaucoup plus accessibles aux signalements des erreurs.
Ils les reconnaissent, ils peuvent beaucoup plus essayer d’y remédier
Mais, nous sommes dans des domaines exceptionnels aussi bien dans les conséquences que dans les réactions, comme dans les moyens appropriés pour essayer d’améliorer…ou d’y remédier…
Si les blogs permettaient d’exprimer les sentiments, vous auriez sans doute vu que je m’exprimais ni sur la défensive, ni de manière agressive. Je répliquais tout simplement sur l’état d’esprit des Policiers qui usent de ces pratiques.
Et pour en revenir à Monsieur NEYRET, je vous prie de bien vouloir respecter son expérience. Après autant d’années passées au contact du Grand Banditisme, sachez que si il avait voulu profiter de l’argent sale, il ne se serait pas fait « baiser » aussi facilement. Il doit sans doute connaitre moulte personnes qui auraient pu lui blanchir son argent sans avoir à le poser sur un compte en Suisse (si toutefois ces informations sont vraies, la encore, je ne connais rien du dossier).
Bien à vous sans colère ni rancoeur 🙂
@Visu,
Je souscris entièrement à tout ce que vous avez écrit, c’est pour cela que je me permettais d’appeler beaucoup des policiers réagissant à cette affaire à un peu plus de retenu, ou du moins de précaution. Cette histoire sent la saga à rebondissement à plein nez et, d’un regard exterieur (j’ai decouvert qu’il existait quelqu’un du nom de Michel Neyret il y a 10 jours), je trouve imprudent d’affirmer qu’il n’a fait que ce que tout les policiers fond, tout en refusant d’envisager qu’il ait pu faire un peu plus que ça.
@BIP BIP
Autant pour moi, j’imagine que c’est donc moi la victime de la paranoïa que je vous attribuez.:)
Quant à votre paragraphe sur l’affaire, je vous le concède, mais nuancerais néanmoins: tout le monde est suceptible de faire des erreurs, de pécher par orgueil, par arrogance, de ce laisser griser par ces succes passer et j’imagine que cela à conduit bien des criminels trés habile à faire des erreurs « de débutant » ce qui a surement put facilité votre travail ou celui de vos collègue par le passé.
Je ne dit pas que Neyret est dans cette catégorie la, mais si c’est le cas, il a pu être victime de ce même « syndrome » (d’autant qu’il semble avoir un coté un peu « flambeur » si ce qui sort dans la presse est vrais).
On va m’accuser d’être un disque rayé, mais: prudence et attendons.
Cordialement
A tous les pisseurs d’encre…..je pense que Neyret était trop intelligent pour ne pas avoir vu venir ce qui lui arrive, tout le reste n’est que littérature. Et bien sur il savait également le prix qu’il devrait payer. Ceux qui sont passés au travers ne peuvent l’ignorer. Et comme disait un de mes anciens patrons une petite bouffe, une bouteille à Noēl, le fric, la drogue et les putes jamais. Jouer les flambeurs c.’est terminé, cétait bon dans les années 70.
« l’idée sans cesse remâchée de rattacher la police judiciaire à la justice », justement, pour que la justice puisse faire des enquêtes vraiment indépendantes du pouvoir exécuti ! Clemenceau, lorsqu’il avait créé ses fameuses brigades du Tigre, avait l’idée d’une police exclusivement judiciaire. La circulaire du 4 avril 1908, cosignée avec le Garde des Sceaux, précise que « les brigades mobiles sont à la disposition exclusive des parquets ». Il est vrai qu’aujourd’hui la statut du Parquet est à revoir en priorité. Mais l’idée d’une véritable police judiciaire, y compris dans son statut, est à creuser.
Bonjour
Le métier de flic devient ce que le politique,la société exigent de lui. Des cas Comme Neyret ou Ganzenmuller sont l’illustration que la maison poulaga n’est capable de faire ce qu’on appelle une police exacte. C’est à dire de faire de l’investigation pour obtenir des informations,de pénétrer le milieux pour mieux anticiper ses actions c’est à dire un travail qui colle au sens physique du terme à la réalité de la criminalité. Il existe sans doute un conflit entre les méthodes celles qui marchent à la lumière et celles plus occultes où le coté obscure du boulot fait craindre une compromission avec le crime. Mais si on veut lutter contre la criminalité organisée,qui procéde elle d’un systéme de pensée qui se démarque des voleurs de scooter, les flics se doivent de raisonner comme les clients qu’ils espérent boucler. Malheureusement ça ne fonctionne pas ainsi. Le graal de la légalité freine parfois l’efficacité de l’action policière. Et pourtant les Jirs utilisent des méthodes bien obscures. Voilà deux poids et deux mesures dont il faudrait se passer. La truanderie organisée se fout des principes et sait utiliser les incohérences de l’action policière. Le commissaire Neyret,sans doute a-t-il fait preuve d’une certaine légéreté mais les résultats qu’il a obtenu l’ont été sur la base de méthodes certes limites mais efficaces. Il serait temps que qu’on comprenne que faire ce métier ne s’apparente pas à un emploi de gratte papier. Ceux d’en face le savent et tirent profit de la contradiction qui encadre la fonction policière.Respect de la loi et en même temps nécéssité de résoudre des affaires,on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre.
Il semble plus que probable que « l’affaire Neyret » soit le « march retour » de l’affaire Feval, en 94.
Et alors, on comprend bien des choses, la saisine exhorbitante du droit commun, l’extension de compétence de l’IGS qignée à la va vite avec assistance de Gendarmes sur place….
Et la CR en stup. histoire d’avoir les 96H00 de GAV…
La police n’oublie jamais.
Cela dit, ce que nous étions quelques uns à nous dire dès les premièrs jours de GAV commence à faire son chemin dans la presse.
Trop, c’est trop.
En tout cas, c’est trop voyant.
Pourquoi l’affaire n’a pas été confiée à l’IGPN ? Bonne question Monsieur le Commissaire, vous devriez savoir que les services de l’IGS sont toujours connus pour leur douceur et leur gentillesse en matière d’investigation envers leurs collègues. L’expression boeuf carottes ne Vient pas de l’IGPN mais de la PP Cher Georges. Bravo encore pour ce blog.
C’est pas tant les Juges qui sont tout-puissants mais bien la limitation des droits de la personne mis en GAV sous un régime dérogatoire.
D’ordinaire, certains syndicats de police en sont contents à ma connaissance pour l’élucidation de l’enquête, et du fait que même dans un régime normal, l’avocat n’ait pas d’autre connaissance de l’affaire que de la nature des faits reprochés…
Heureusement que les Juges peuvent au moins faire leur travail, enfin pas tous, voir l’affaire Courroye…Faudrait savoir ce que la police veut à la fin en revanche…Quand c’est le quidam moyen, elle ne fait pas tant état des exigences des avocats qui demandent pourtant la même chose. Si vous ne voulez pas que le régime change pour tout le monde, il faudra voir avec les Ministres de l’Intérieur si vous aussi pouvez avoir droit à un téléphone portable en GAV…
Lol
Faudrait surtout savoir ce qu’on attend de la police.
Je ne serai sans doute pas d’accord avec beaucoup d’intervenants ici, mais ce que j’attends de la police, c’est qu’elle soit « gardienne de la paix », « garante de l’ordre ». Et les « opérations retour » ne garantissent ni la paix, ni l’ordre, même si elles envoient des truands aux Assises, et de là en prison pour des années (les mettant ainsi hors d’état de nuire ? Ben voyons ! Comme si la prison empêchait un caïd de bosser…). Garantir la paix et l’ordre, c’est arrêter les truands avant que le crime ne soit commis, même si ça leur évite quelques années de taule. Evidemment, c’est moins spectaculaire que les arrestations à la Bébel. Mais « Flic ou Voyou », c’est drôle au cinéma, pas dans la vraie vie.
Arrêter les truands avant que le crime ne soit commis ? Si vous voulez. Et dans ce cas-là, on les arrête pourquoi ma p’tite dame ?? En attendant de monter une machine à la Minority Report dont personne ne voudrait, pas même vous, ce n’est pas vraiment possible…
Vous êtes sympathique également de penser que si un truand se voit empêché de commettre son larcin, il va rentrer chez lui tout penaud, la queue basse et s’mettre un foot à la TV.
On les arrête pour quoi ? Association de malfaiteurs, détention d’armes prohibées, possession de stupéfiants, vol de véhicule en réunion etc… Ils ne passeront pas des années en taule. Peut-être quelques mois, mais ils auront vu leur « travail » foutu en l’air (un braquage, ça se prépare). Et le crime (parce qu’un braquage est un crime) n’aura pas été commis.
Désolée, mais à mes yeux d’ex-juriste, de simple citoyenne, et de « petite dame », le but de la police ne doit pas d’abord être de « mettre les truands en prison le plus longtemps possible » (surtout quand on se rende compte de ce qu’ils peuvent faire en prison et depuis la prison), mais de les empêcher de faire du mal. Or, un « flag » ou une « opération retour » n’empêche pas de faire du mal. Elle le laisse faire pour pouvoir punir plus. C’est peut-être très spectaculaire, ça donne peut-être de beaux bilans aux super-flics, mais ça ne protège personne.
Voici une approche assez original du traitement de la déliquance : Arrêter le voleur avant qu’il ne vole. C’est hilarant. Pour cela, il existe des éducateurs.
Vous faites semblant de ne pas comprendre ou vous vous vous foutez de ma gueule ?
Il ne s’agit pas d’arrêter le voleur avant qu’il ne vole, mais de l’empêcher de voler. Et de l’arrêter pour tous les actes délictueux qu’il a accompli pour préparer son vol. Soyons sérieux deux minutes : quand il y a eu filature, enquête, écoutes téléphoniques etc… la police est capable d’arrêter les truands et de les envoyer en correctionnelle avant qu’il n’y ait braquage. Pour tous les délits cités plus haut et d’autres.
L’essentiel n’étant pas d’avoir mis un voyou en prison, mais d’avoir empêché un crime. Parce que ca leur fait une belle jambe, aux victimes, d’avoir été sacrifiées pour permettre une « opération retour ».
Lambertine, le flic ce n’est pas Dieu qui est toute chose et voit tout ce que nous faisons (enfin d’après ce que certains racontent, j’ai pas moi-même pu vérifier).
Quand un flic repère un délinquant qui va commettre un acte délictueux c’est l’exception, pas la règle. Peut-être une fois sur mille. S’il le laisse filer avec un bon sermon (nous y revoilà) il sait que l’autre commettra 999 autres délits où lui ne sera plus là.
Avec vous, désormais quand le chef demandera « alors, vous avez fini par le coincer, ce gros poisson ? », les policiers répondront en choeur et ravis « non, chef, mais grâce à nos semaines de filatures on a réussi à lui éviter 15 ans de prison, chef ! ».
Très bon Untel ! Très bon ! Le diable en rit encore !
Les vacances étaient bonnes ?
J’ai moins rigolé sans vous, malgré tous les efforts du bon rodi. Les anti-Tristane Banon m’ont un peu énervé.
Pour me détendre je suis passé sur un autre blog où j’ai réussi à faire me faire passer pour un Chinois. Je vous le jure, ils y ont cru pendant 2 jours.
Quand un flic repère un gamin voleur de sac, oui, c’est l’exception (et ça ne devrait pas. En fait un des rôles de la police de proximité devrait être de par sa présence, empêcher le gamin de piquer le sac). Quand une équipe apprends après enquête et filature que tels truands vont commettre un braquage tel jour à tel endroit et qu’ils n’interviennent pas avant pour pouvoir « mette un gros poisson sous les verrous pour longtemps », ils mettent la paix publique en danger. S’ils agissent avant, ils évitent un crime et des victimes, ils n’évitent pas quinze ans au « gros poisson ».
Et le gros poisson, touché par tant de générosité, se retire des affaires. Il vend villa sur la cote d’azur, Ferrari et yacht pour alimenter les caisses des restos du coeur. Une grande lumière éclaire le ciel, les violons jouent et je pleure. Sniff. C’était très beau. Merci pour votre belle histoire. sniff.
@lambertine :
« la police est capable d’arrêter les truands et de les envoyer en correctionnelle avant qu’il n’y ait braquage. »
Loin de moi l’idée de me moquer, mais reconnaissez quand même que vous sembler (si j’ai bien compris) faire preuve d’une naiveté « sans fond ».
Les actes préparatoires à un braquage, c’est quoi ? Les repérages, l’établissement des plans, l’intention coupable, l’achat d’une arme, etc…
Vous croyez sincèrement que quelqu’un qui prépare un braquage et qui achète une arme part en Prison ???? Mais vous êtes en plein délire !!! Vous savez combien de personne sont interpellés avec un arme entre les mains et qui ne partent pas en Prison ?
Il y a même des braqueurs (donc qui sont passés à l’acte) qui n’y vont pas. Il faut redescendre sur terre.
Le monde dont vous rêvez, moi aussi j’en rêve. Mais cela fait bien longtemps que je suis éveillé.
Loin de vous l’idée de vous moquer ? Allons donc, ayez au moins l’honnêteté de le reconnaître.
Un braquage ça se prépare (et pas seulement en « achetant une arme »).Les truands ne se donnent pas rendez-vous devant la banque en portant chacun leur flingue. Si une équipe de l’Antigang qui les file, les surveille depuis des semaines est infoutue d’intervenir avant le crime avec toutes les preuves et présomptions accumulées et de les envoyer pour pas mal de temps (non, pas quinze ans, d’accord) en Centrale, c’est qu’elle s’y est prise comme un pied.
Mais libre à chacun de considérer comme des « grands flics » les chefs d’équipe qui laissent d’abord commettre le crime – et tant pis pour les victimes collatérales potentielles – pour pouvoir ensuite faire un « beau coup de filet » lors d’une « opération retour ».
Ce que vous évoquez existe déjà sur des estimations comme la météo : http://www.generation-nt.com/commenter/police-santa-cruz-prediction-crime-logiciel-actualite-1244111.html#com
En revanche, ce que vous dîtes ne marche qu’avec les petits caïds que la police ne veut pas voir monter. Dès qu’ils sont plus gros, ça ne sert à rien. Avez-vous déjà pensé à voir Heat de Mickael Mann ? Avez-vous conscience de votre contradiction : mettre en prison pour pas grand chose avant qu’ils ne commettent( et alors que certains sont sans casier judiciaire !…donc inconnus) et alors que vous dîtes qu’en prison ils peuvent continuer leurs trafics… Donc, quel est l’intérêt ?
Vous devriez voir comment ils vivent les parrains en Italie, emmurés chez eux pour ne pas être trouver par la police dans des pièces qui ressemblent à la prison, car la seule chose qui fasse mal restera toujours le démantèlement. Le cas de l’Italie a ceci d’ailleurs de très intéressant que quand ils font tomber plusieurs familles d’une cosca, il y en a aussitôt de nouvelles pour reprendre le flambeau. Et là-bas, les arrestations se font par centaines voire milliers régulièrement !!
Mais je me fiche éperdument qu’on mette les truands en prison (ce qui pour les plus gros d’entre eux , et une bonne partie des autres, ne les empêche pas de nuire), je dis que des truands qui préparent un braquage et sont « suivis » par les flics peuvent être mis en prison pour les délits préparatoires au crime. Et que l’essentiel n’est pas qu’ils soient entaulés, mais qu’on ait empêché le crime d’être commis.
C’est valable pour les crimes comme pour tous les délits, du pus petit au plus grand : sincèrement, mieux vaux que le gamin prêt à voler un sac se voie renvoyer chez lui avec une engueulade par l’agent de quartier alors qu’il s’est fait prendre la main sur la bretelle, plutôt que de se retrouver en GAV puis en prison parce qu’il a réussi à dépouiller Mamie de sa retraite et de ses papiers d’identité.
Vous avez dû voir « usual suspect » aussi !
J’ai vu « Heat » et « Usual Suspects » aussi. Et il se fait que, malheureusement, je suis en contact avec l’univers carcéral.
Je ne suis pas quelqu’un de particulièrement pessimiste. Je dis juste que la prison n’empêche pas les gros poissons – les vrais – d’agir de l’intérieur. Qu’une intervention « préventive » peut être aussi efficace « pour l’avenir » qu’un flag ou qu’une opération retour, et que laisser agir avant d’intervenir, c’est laisser commettre un crime, avec toutes ses conséquences.
(Et je me rends compte aussi que cette discussion devrait avoir lieu sous l’article précédent)
Je préfère un gros poisson qui dirige de sa cellule plutôt que de sa villa sur la cote. J’ai du mal à digérer mon caviar quand je pense que des gros poissons en mangent aussi sans s’être levés tôt le matin pour le gagner. Je préfère imaginer qu’ils ont juste l’ordinaire de la prison ; alors le caviar passe mieux comme ça chez moi.
Merci beaucoup, Lambertine, de rappeler qu’il y a beaucoup d’éléments dans la préparation d’une infraction traditionnelle (les armes utilisées pour un retrait de fonds ne sont elles pas prohibées?) qui peuvent, sans rentrer dans les procès d’intention, mettre un nuisible à l’ombre pour un moment et, ce qui est plus important pour les passants (ceux que certains appellent, avec quel mépris, LE citoyen lambda, prié d’aller donner son avis chez les grecs), sans mettre des innocents en danger….
Cependant, la grrande criminalité
* avait une faible espèrance de vie, de par la rudesse de la concurrence.
* pour les braquages , et les fusillades qui en découlent , c’est une mode en disparition (un retrait de fond -et de mur- peut se faire de nuit, sans passants, avec un camion), même si elle est spectaculaire et permet aux journalistes de faire de la copie.
* le trafic de drogue concerne des traficants, qui peuvent être soulagés d’être arrétés …par la police (la concurrence peut être plus sauvage que rude), et des consommateurs, qui, à un moment donné, ont fait usage de leur libre arbitre (dans le cas du chanvre, ils restent en mesure d’en faire usage…)
(et avant que queles uns aient l' »idée », devant ma négation de l’utilité de donner des moyens exorbitants -quoique justifiés il y a une vingtaine d’années, et tellement prestigieux! – à la lutte contre le grrand banditisme , de me traiter de lâche caché derrière son clavier, sachez que, au millénaire dernier, les troubles liés à des mouvements politiques hors d’europe -se soldant par des risques reels de fusillades, pouvant atteindre des tiers non partisans- ne m’ont jamais empêché de me promener)
– Les grands – et les petits – criminels ont toujours une espérance de vie très inférieure à la moyenne.
– En ce qui concerne le trafic de drogue : un bon nombre de trafiquants se font une fortune derrière les barreaux, les prisons étant, si j’ose l’expression, un marché de la drogue « à ciel ouvert » et aux tarifs prohibitifs.
Bien sur que si, ça protège! Indirectement!
Sans juger sur le bien fondé de ces pratiques, le temps que ce voyou passe en prison, il ne fait rien d’autre! C’est une réalité.
Vous en êtes sûr ?
Bon, il ne braquera pas de banque pendant ce temps-là (ce qui ne l’empêchera pas de préparer des braquages et autres crimes et délits, et même de donner des ordres à l’extérieur) mais s’il est à un certain niveau, il prendra vite sa place dans la hiérarchie parallèle de l’établissement pénitentiaire.
Les prisons étant plus ou moins des zones de non droit, du moins des zones où règne un droit très différent du nôtre.
@ Lambertine : Je découvre avec effarement un peu plus chaque jour vos mels. Je ne vous en veux point. La multiplicité laïque et démocratique étant faite de ce droit à exprimer toutes les opinions, à partir du moment où elles ne portent pas atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque.
Cependant, ne croyez-vous pas que, plutôt que de dénoncer ces « zones de plus ou moins non droit » que sont les prisons, ne croyez-vous pas qu’il vaudrait mieux faire cesser la « maltraitance carcérale » en évitant d’entasser les détenus ?
Bien sûr, enfin Lambertine, que la prison est une zone de non droit ! Et c’est là le fondement de leur existence. Car du temps où ces hommes et ces femmes possédaient des droits, ils en ont fait n’importe quoi !
Pour certains, il faut parfois les priver de la sacro-sainte liberté, pour qu’ils comprennent ensuite ce qu’elle est, cette liberté !
Et un peu de modération, s’il vous plaît : on n’est pas non plus en Chine, au Pakistan ou en Afrique.
Et sincèrement, je ne crois pas que vos arguments, aussi sincères puissent-ils être, je ne crois pas que ces arguments là donnent envie à la compassion, l’empathie ou une once d’humanité.
Cessez un peu ; ou trouvez autre chose : cela devient indécent.
Vous irez, vous, expliquer à des parents qui cherchent leurs gosses depuis des années, que le pauv’ condamné est… maltraité et que, malgré, tout, il est brillant parce qu’il a su dispenser des cours d’échec !
Le gars qui m’a donné des cours d’échecs n’était pas en prison (même s’il était délinquant et toxicomane)
Et il n’a fait disparaître aucun enfant.
Alors, cessez vos fantasmes s’il vous plaît.
Les prisons n’ont pas à être des lieux de non-droit, mais des lieux de sur-droit (et de sur-devoir), sous la tutelle et la surveillance de l’Etat. D’un état qui, je l’espère, ressemblera le plus tard possible à la Chine, au Pakistan ou à… l’Afrique, disiez-vous… Quel pays d’Afrique, au fait ?
Quant à la surpopulation carcérale, c’est un autre sujet.
Il n’empêche… je trouve assez bizarre qu’être choquée parce que des flics se servent de vous et moi comme « chèvres » pour enfermer des parrains le pus longtemps possible dévie sur les pauvres parents qui pleurent leurs enfants disparus, celà justifiant le non-droit régnant dans les prisons.
Vous pouvez citer des enfants disparus ?
Vous en faîtes trop à la fin et comme disait Pope : » »Il y a des gens qui, à force d’avoir de l’esprit, n’ont pas le sens commun. »
Vous oubliez la réalité : ce mec est en détention provisoire. Il est coupable ou pas, mais ça c’est une autre histoire…D’ailleurs, c’est de cela dont on parle.
Dites, la …
Ce n’est pas moi qui ai avancé les enfants disparus dans ce débat stérile. C’est Soph’
« Vous irez, vous, expliquer à des parents qui cherchent leurs gosses depuis des années, que le pauv’ condamné est… maltraité et que, malgré, tout, il est brillant parce qu’il a su dispenser des cours d’échec ! »
Quant à Neyret, que l’enquête suive son cours.
@ Soph , Lambertine…
Il est des enquêtes de disparitions non résolues… où les bonnes décisions ont manquées au tout début de l’enquête, et qui ont donc engendrées la quête sans cesse des familles, des institutions…la non Justice…le non respect de la vie..le devoir non accompli …
Pourquoi ??? Car des décisions qui semblaient logiques au regard d’une enquête classique, ont été prises par des hommes de qualités, mais pas moins des Hommes avec leurs forces et leurs faiblesses…
Au regard des réactions dans ce dossier, il en a été de même… des réactions de surprotection de collègues et là , au risque d’emmètre de douloureuses inexactitudes …
Personne, personne ne peut juger si l’on manque de recul et si l’on « aime »…ce n’est qu’humain et cela peut arriver à tout le monde, bien qu’on ne le souhaite à personne…
Les « coupables » des disparitions sont le plus souvent dans le dénie, mais les familles se sentent comptables d’autres victimes quelle que soit l’âge de son enfant et ils comptent sur notre Police, debout, notre Justice , indépendante, pour arrêter le terrible chemin de ces « hommes » et accomplir leur denier devoir : donner un linceul à leur enfant
Un seul « coupable » a dit qu’il était juste de le mettre à l’écart du monde, de ses tentations: par lucidité ou par ultime expression de son égo surdimensionné ??? Il a raison…
Je crois qu’il est un bon joueur d’échecs…
@ erratum
« Car des décisions, qui semblaient logiques au regard d’une enquête classique, « n’ont pas été prises » par des hommes de qualités, mais pas moins des Hommes avec leurs forces et leurs faiblesses… »
PS:ces parents espèreront toute leur vie qu’un « homme parlera » , que sa conscience l’emmenera à dire la vérité…
Cela est déja arrivé..car tous les hommes peuvent arriver à faire face à leurs responsabilités
Il faut l’espérer…
Franchement, malgré toutes les informations sur cette affaire qui ont été donnés, on ne sait pas grand chose et la seule chose à laquelle on peut se fier, c’est à la présomption d’innocence tant qu’il n’a pas été jugé. Surtout qu’à 55 ans, j’imagine mal un vieux flic avec un tel palmarès vouloir vivre une seconde jeunesse ou connaissant la fatalité de son métier, s’illusionner en pensant qu’il va pouvoir faire fortune ou même s’extasier à rouler des mécaniques.
Un contre-feu venu d’en haut est toujours possible sur ses pratiques, ou encore un lâchage de sa hiérarchie comme le flic arrivé près du clan Hornec. Qui va aller plaindre un flic accusé de tout cela ? Les gens s’en fichent de la vérité. Surtout, il y a eu le discours de Grenoble et les Français moyen électeurs de plus de 60 ans attendaient des résultats…
Faire attention à ne pas faire son métier avec trop de passion..
Etre poursuivi pour avoir fait un séjour au Maroc, rouler en Ferrari ou en RR payé par des trafiquants, c’est quand même pour les naïfs surtout qu’il peut largement se les payer (même le quidam moyen) et que s’il était en froid avec sa femme, faudrait m’expliquer pourquoi celle-ci est accusée de recel et l’aurait donc aidé…
Le troisième point développé par le commissaire Moréas concerne l’organisation de la justice en France, au plus haut niveau.
Comme le relève justement le commissaire, le Conseil constitutionnel rend une décision qui fait toute la place à la subjectivité. Il n’est pas question ici d’établir la liste des éléments de gravité suffisante pour autoriser des procédures dérogatoires. Sans que la liste soit exhaustive, on aurait aimé que soient nommés les cas consensuels, où la règle doit nécessairement s’appliquer, pour ne laisser le débat porter que sur les cas non prévus.
La justice manque cruellement de tels outils et personne ne semble disposé à les réclamer. Le magistrat se satisfait de la loi la plus vague possible. Il se délecte dans l’impressionnisme.
Le deuxième point soulevé par le commissaire Moréas est celui des JIRS, structures discrètes, mises en place en octobre 2004, regroupant des magistrats du parquet et de l’instruction, entourés d’experts, habilitées à « autoriser des policiers ou des gendarmes à commettre des actes qui, sans leur accord formel, seraient considérés comme tombant sous le coup de la loi ».
Nous pouvons en déduire :
1 – que la loi interdisant les pratiques « à l’ancienne » s’est accompagnée de la mise en place de structures permettant leur remplacement par des méthodes légales, organisées et contrôlées;
2 – que la disparition des pratiques « à l’ancienne » ne s’accompagnera pas d’un affaiblissement de la lutte contre la criminalité, comme le prétendaient certains blogueurs lors de la discussion précédente, mais d’une meilleure organisation d’où il résultera probablement une efficacité accrue.
La Police serait bien le seul espace ou le « bricolage » l’emporterait sur l’organisation et la concertation. J’insiste sur la concertation. Aujourd’hui, il n’y a plus de surhomme qui fait tout très bien dans son coin. Les décision collégiales l’emportent dans tous les secteurs sur les francs-tireurs.
La fin d’un monde, certes, mais un meilleur qui se profile. J’espère seulement que la justice sera clémente pour ceux qui n’ont pas vu venir ce bouleversement.
Ces méthodes de travail, très américaines, dans la police comme l’industrie d’ailleurs et même la recherche (sorte de Taylorisation des métiers intellectuels!)… cela n’a qu’un seul but: Rendre les gens facilement remplacables… donc jetables sans préavis!
Peut-être que ceux qui savent garder leur terrain de chasse, dans ce contexte généralisé, dérangent… l’employeur.
Reste qu’au final on a besoin désormais de 10 personnes là ou avant une ou deux suffisaient. L’industrie qui s’y est mise depuis 15 ans se fait tailler en pièces par des chintoks qui ne s’emmerdent pas avec ces conneries. Ca donne une idée du futur, qqsoit le contexte d’application.
***10 personnes là ou avant 1 ou 2***
Vous parlez malheureusement de la décision et non de l’emploi.
Effectivement, cette organisation collégiale, si elle est plus efficace, laisse peu de place au franc-tireur. Nul n’est maintenant plus irremplaçable. Dans beaucoup de secteurs des incompétents tenaient un poste parce qu’ils étaient les seuls à maîtriser, plutôt mal que bien, leur truc.
Allez, je vais dire comme vous. Ne licencions pas les incompétents qui végètent un peu partout et ne font finalement pas grand mal à personne. Par contre dans les secteurs prioritaires (santé, police, justice, nucléaire, gouvernement) exigeons le plus haut niveau de compétence, d’organisation, d’évaluation et de contrôle.
Le souçi est que ce n’est pas plus efficace, mais moins… En fait ca n’est efficace que pour donner du boulot à des scribouillards sur PPT, support sur lequel tout fonctionne toujours tant que ce n’est pas décliné dans la réalité!
Quand aux incompétants au placard, de tout temps ils ne se sont pas distingués dans les métriques de management.
Les francs tireurs ont toujours été globalement plus efficaces qu’une armée mexicaine.
Vous ne répondez pas aux exemples que je donne.
Quand un patient a un cancer, le traitement était décidé autrefois par son médecin. Aujourd’hui, la décision est prise lors d’une réunion réunissant plusieurs spécialistes. N’est-ce-pas mieux ?
Pour le nucléaire, des contrôles sont nécessaire, l’organisation doit être millimétrée et des évaluations doivent être réalisées pour tester les équipes face à une éventuelle catastrophe.
Voici deux secteurs où l’organisation a tout à gagner par rapport au franc-tireur.
Car si le franc-tireur est excellent, il n’y a pas de problème. Mais lorsqu’il est nul, comment éviter les catastrophes qu’il va provoquer (mauvais traitement du cancer, fissure dans une centrale nucléaire non détectée etc.). Comme on ne sait pas au départ qui est excellent et qui est nul, c’est contrôle pour tout le monde !
La différence, c’est qu’on ne peut pas répondre « administratif, demandes, réponses, rapports »…. à tout bout de champ! Tout n’est pas blanc ou noir, oui ou non, d’accord pas d’accord…. il y a énormément de nuances, que n’importe quelle organisation judiciaire ne pourra pas comprendre.
Ca s’appelle le terrain, la pratique, le contact direct !
Peut-être. Mais vous ne croyez pas au sens de l’histoire ? On peut se désoler que les paysans disparaissent de nos campagnes mais comment faire autrement. Le mouvement est irréversible. Personne ne l’inversera.
Je n’ai pas tout compris, mais j’ai bien reconnu le fusil de l’illustration: il s’agit du modèle » Pandanlag’l » de chez Franquin, rubrique Idées noires. A défaut de parler le même langage, nous avons les mêmes lectures…
l’Inspection générale des services (IGPN), ???????????
Même le taulier partisan sur le fond qui nous fait de la bonne pédagogie sur la forme finit par s’embrouiller les pinceaux. Normal, ces JIRS ont bouleversé toutes les règles du jeu antérieures, mais au fait, qui les as voulues, hein, hein ?… Cela dit, ce ne sont pas les petits juges qui veulent la peau de Neyret, ce sont les boeufs-carottes, car les faits sont accablants, l’IGS est montée au créneau pour jouer les fusibles dans cette affaire d’accablante corruption. Je pense que les têtes doivent tomber au dessus de l’IGS, celle du DCPJ comme celle du DGPN, et celle du ministre. Leur bilan général est accablant, à l’image de l’affaire de Lyon !
Le premier point soulevé par le commissaire Moréas est celui de la délocalisation. Pourquoi des Parisiens pour enquêter sur des Lyonnais ?, dit-il, ce que je traduis par pourquoi ne par régler cette affaire entre Lyonnais ?
La réponse est dans la question, vu que le mis en examen appartient au sérail police judiciaire-justice. Le représentant du syndicat de la magistrature confirme d’ailleurs les liens entre magistrats et policiers, liens qu’il souhaiterait voir distendre, mais qui ne le sont point pour l’instant.
La seule question que je me pose est de savoir si la justice aurait agi avec la même sérénité si les faits avaient concernés un Parisien puisque l’affaire n’aurait probablement pas été délocalisée dans un tel cas. Mais, dans le cas présent, on ne peut prétendre que la justice sera partiale parce que l’affaire ne sera pas examinée à Lyon. Les faits étant les faits. On peut seulement se rassurer en pensant que la Justice aura la sérénité nécessaire.
Il me paraît normal que ce ne soient pas des juges lyonnais, avec qui les protagonistes de l’affaire travaillent en permanence, qui soient saisis de l’affaire, et bien évidemment, le cas échéant, il faudrait qu’il en soit de même pour la PJ parisienne.
M. Moréas, vous défendez le Commissaire Neyret avec une certaine fougue. Vous avez très certainement orienté vos grandes oreilles vers vos sources actives.
Je pense, comme vous, qu’il est bon d’attendre que cette histoire se décante pour pouvoir y voir plus clair.
Par contre deux commissaires sont déjà en place à Lyon et Grenoble. Mutation, promotion? L’arrête sommitale de la police était donc au courant de la future GAV de Neyret!