Dans un article du 14 février 2012, Le Monde pose le problème de la reprise en main de la police en cas de victoire de François Hollande à la Présidentielle. La question vaut d’être posée, car, ces dix dernières années, la police a fortement été marquée par Nicolas Sarkozy. Au premier abord, on peut se dire que les mal-pensants ont été depuis longtemps écartés et que les postes clés sont aujourd’hui tenus par des fidèles, mais les réformes entreprises sont plus profondes. Il y en a eu des bonnes. Et d’autres plus discutables, comme la création de la DCRI ou le rattachement de la gendarmerie à l’Intérieur. En tout cas, il ne faudrait pas tout casser, comme dans le passé…
En 1981, beaucoup de policiers, comme moi, attendaient un grand chambardement. Nous pensions que notre Maison valait mieux que les copinages, les réseaux ou autres petits arrangement, et qu’il y avait là un beau défi pour la gauche : rabibocher les Français avec leur police.
Quelle déception !
Cette année-là, le 19 mai, Valéry Giscard d’Estaing nous dit au revoir. Il nous fait le coup de la chaise vide. Ce sera un adieu. Son successeur, lui, prépare son investiture. Avec le réalisateur Serge Moati et le comédien Roger Hanin, François Mitterrand met la dernière touche à son périple dans les galeries du Panthéon : des roses rouges et une musique de Beethoven. Un grand spectacle populaire. Mais dans les jours qui ont précédé ces événements, l’effervescence était ailleurs. Dans les ministères la consigne était de faire place nette. Ainsi, à Beauvau, on a assisté à un va-et-vient de mystérieux « déménageurs ». Enfin, n’exagérons pas, rien à voir avec les convois de camions de Mai-68. À cette époque, dans la crainte d’un coup d’État, ce sont toutes les archives secrètes de la rue des Saussaies qui avaient alors quitté le ministère.
Si, si, nous sommes bien en République ! Celle de Coluche qui, candidat pour rire, avait lancé son slogan de campagne : « Jusqu’à présent la France était coupée en deux, avec moi, elle sera pliée en quatre. »
Il n’y aura pas de chasse aux sorcières annonce Gaston Defferre, avant même de prendre ses fonctions. N’empêche que certains serrent les fesses. Au SAC, le fameux Service d’action civique cher à Pasqua, c’est l’affolement. Et si on déterrait de vieilles affaires ! Dans une sorte de soubresaut, quelques gros bras envahissent la demeure du sous-brigadier de police Jacques Massié, à Auriol. Ils le soupçonnent d’avoir viré à gauche. Ils tuent toute la famille. Le SAC est dissous l’année suivante et les six hommes du commando sauvent probablement leur tête grâce à Robert Badinter qui, entre temps, a fait adopter la loi contre la peine de mort.
Defferre se veut grand seigneur. Toutes les décisions seront prises, assure-t-il, en concertation avec les syndicats. Dans la police, on rêve… Douche froide, le nouveau locataire de l’Élysée congédie les policiers pour les remplacer par des gendarmes – qui, eux, n’ont pas de syndicats. Et, un peu plus tard, il créera la fameuse cellule élyséenne dont les principaux responsables, bien des années après, passeront en justice pour avoir pratiqué des écoutes illégales.
Le nouveau ministre s’entoure de Maurice Grimaud, le préfet de police de Mai-68, de Bernard Deleplace, le secrétaire général de la Fédération autonome des syndicats de police (FASP), et de Frédéric Thiriez (qu’il n’a sans doute pas choisi), un jeune énarque, originaire du nord de la France, comme le premier ministre Pierre Mauroy,
L’état de grâce ne dure pas longtemps. Le 6 octobre, Gaston Defferre, dans un discours à l’Assemblée nationale, accuse les policiers de racisme. Le syndicat des commissaires réagit sèchement. D’autant que les cadres de la police sont dans le flou. Ils se plaignent de ne pas recevoir de consignes précises. La boutique tourne à vide. En fait, on ne sait pas trop qui commande. Le 3 novembre, à Lyon, le brigadier Guy Hubert est tué par des braqueurs. Mouvement de colère lorsque l’on apprend que les auteurs appartiennent à Action directe, dont deux membres importants (Rouillan et Ménigon) ont été amnistiés peu avant par le président de la République. Le ministre de l’Intérieur est violemment pris à partie lors des obsèques du policier lyonnais. Peu après, il remet une décoration à l’un des collègues de la victime, qui lui n’a été que blessé, et il lui dit : « Vous, au moins, vous avez de la chance, vous êtes blessé et décoré. »
L’ambiance se détériore. Le jeu de chaises musicales va commencer. Marcel Leclerc, le patron de la brigade criminelle, est proposé pour la place de sous-directeur à la PJ-PP. Mais les syndicats de gauche l’estiment trop à droite. Ils font barrage. Defferre recule et lui propose alors de prendre la direction du SRPJ de Marseille. Leclerc refuse. François Le Mouel, le directeur de la PJ parisienne, menace de démissionner. La tension grimpe au 36. Defferre affirme que cette décision n’a rien à voir avec les opinions politiques du commissaire. Finalement, Leclerc est affecté à l’IGPN, le cimetière des éléphants. Du coup, Olivier Foll, son adjoint, renonce à prendre la tête de la brigade criminelle. C’est une jacquerie. Pour couronner le tout, François Le Mouel, l’un des rares grands chefs de la police qui affiche des idées socialistes, met ses menaces à exécution. Il démissionne. Un bras… Defferre, qui se transforme en bras d’honneur.
Les deux années suivantes sont des années noires. La majorité de gauche tiraillée entre son désir de s’émanciper du tout-répressif et la réalité au quotidien : crimes, délits, terrorisme, etc., ne parvient pas à trouver le point d’équilibre. Tandis que la plupart des chefs de service font le dos rond, et s’accrochent à leur fauteuil, les opportunistes jouent des coudes, et les bannis du gouvernement précédent règlent leurs comptes. Ceux qui se contentent d’être flics, la grande majorité, assistent désabusés à la démolition de leur maison, attendant en vain qu’à l’horizon un sage se profile et leur donne enfin une feuille de route.
Pour récupérer le coup, Pierre Mauroy nomme en catastrophe un secrétaire d’État pour la police, Joseph Franceschi. Celui-ci appelle à ses côtés l’ancien patron de la FASP, Gérard Monate. Ce sera son conseiller technique. Du coup, la Fédération est omniprésente dans toutes les décisions. La Franc-maçonnerie aussi.
Mais derrière les hommes de lumière il y a aussi les hommes de l’ombre. En effet, sur le trottoir d’en face, d’autres tirent les ficelles. En apparence, c’est le directeur de cabinet de l’Elysée, Gilles Ménage, qui mène le jeu. Mais il est probable qu’en arrière plan, Michel Charasse et le secrétaire général, Jean-Louis Bianco, sont les véritables chefs d’orchestre. Lorsque les choses vont se tendre, Frédéric Thiriez, servira de fusible. Fort opportunément, la DST sort alors un dossier sur son passé trotskyste, et, dans la foulée, on parle aussi de ses relations avec une personne proche du Canard Enchaîné. Exit Thiriez.
Le 31 mai 1983, tandis que l’Assemblée nationale examine en deuxième lecture l’abrogation de la loi « sécurité et liberté », jugée « liberticide », à Paris, un banal contrôle d’identité se transforme en drame. Deux gardiens de la paix sont tués, Émile Gondry et Claude Caïola. Un troisième, Guy Adé, est très grièvement blessé. C’est la goutte d’eau. La fronde menace. Quelques jours plus tard, lors de la cérémonie à la mémoire de ces hommes, dans la cour de la Préfecture de police, Gaston Defferre et Joseph Franceschi sont accueillis par des huées et des coups de sifflet. Puis, spontanément, les policiers décident d’aller manifester devant le palais de Justice. Au fil du parcours, le cortège grossit. Ils sont trois ou quatre mille en arrivant place Vendôme. La Chancellerie est gardée par deux escadrons de gendarmes mobiles et quelques dizaines de gardiens de la paix. Ceux-ci mettent képi bas devant leurs collègues. Le Garde des sceaux, Robert Badinter, déclarera plus tard sur Europe 1 que, depuis la fenêtre de son bureau, alors que les policiers entonnaient La Marseillaise, il les a nettement vus, le visage défiguré par la haine, lever le bras « dans un geste qui lui a rappelé les tristes souvenirs de son enfance ». Une déclaration étonnante pour un homme d’une telle culture. Bilan de cette journée noire : le préfet de police démissionne, le directeur général de la police est remercié, un policier est mis en retraite d’office, sept sont suspendus, et deux représentants syndicaux sont révoqués pour « participation à un acte collectif contraire à l’ordre public ». C’est la plus grave atteinte aux libertés syndicales depuis la triste époque de l’occupation allemande.
Lorsque Defferre et Franceschi quittent la place Beauvau, en 1984, la police est KO debout. Heureusement, Pierre Joxe, le successeur sera à la hauteur.
« Il y aura des changements à opérer », confie François Rebsamen dans cet article du Monde. « Il ne s’agit pas de descendre trop bas dans la hiérarchie, ni de faire un grand chambardement. Mais ceux qui ont impulsé des comportements peu républicains ou des pratiques professionnelles éloignées de l’esprit républicain doivent être remplacés. Il faudra redonner confiance à l’ensemble des préfets ».
La confiance ! Oui, aux préfets aussi… Mais n’oubliez pas, Monsieur le futur ministre de l’Intérieur, que les policiers ne sont efficaces que par leur initiative. Et l’initiative ne se commande pas, elle s’encourage.
62 réponses à “Vers une chasse aux sorcières dans la police ?”
Il est en effet temps de faire du nettoyage dans la police (les anciens collaborateurs d’il y a 60 ans n’ont pas tous été épurés et ont largement transmis aux plus jeunes la « flamme » renforcée encore dans les années 60).
Il faut donner mission aux individus courageux qui ont dénoncé les errements comme cette femme de la PAF et non pas encourager les racismes et les comportements déplacés en l’écartant de la police alors qu’elle en est un des meilleurs élément.
Il faut mettre en place une instance de recours indépendante composée de citoyens comme dans toutes les démocraties européennes modernes.
Il faut des procureurs indépendants capables de requérir les mêmes peines de prison ferme pour les crimes et délits commis par les policiers, la France se singularisant par une mansuétude vue nulle part ailleurs.
À défaut il sera impossible à la police Française d’assurer l’ordre en accord avec une population qui entrera en résistance pour sa grande majorité au fur et à mesure que la rigueur voulue par les libéraux européens fera gonfler la misère et l’injustice en écartant non plus 4 millions mais 20 millions de Français pour les jeter dans la précarité et alors qu’il ne leur restera que le vol pour subsister.
A @Soph’ et @Louis
Aussi for the last time
Quel menu est prévu en GAV pour les diabétiques afin d’éviter une hyperglicemie aux conséquences mortelles dans les 2 heures sauf injection d’insuline préalable au repas ?
Responsabilité engagée des responsables de la GAV (jurisprudence existante)
Bonne chance… Et bonne recherche.
@ PHE
le policier n’étant pas médecin, le code de procédure pénale a prévu que l’OPJ pouvait requerir un professionnel afin d’examiner une personne gardée à vue et ce, dès le début de cette mesure privative de liberté.
Si le médecin constate que l’état de santé de l’interessé n’est pas compatible avec le maintien en garde à vue dans les locaux de Police, le Procureur met fin à cette mesure (l’individu est laissé libre) ou il confirme la garde à vue mais alors, l’individu est transporté dans un service hospitalier pour y être gardé à vue.
Si le médecin ne constate aucun obstacle au maintien dans les locaux de Police, il peut laisser des consignes écrites concernant la surveillance et le traitement médical à donner à l’individu.
Je constate que ce n’est pas la première fois que vous intervenez sur ce sujet et malgré les nombreuses réponses de policiers, vous préférez vous emmurer dans vos états d’âme.
Vos commentaires ne sont motivés que par la haine, la rancoeur, la polémique. Passez à autre chose, vous ne vous en porterez que mieux.
Vous me feriez presque peine.
» presque peine. »
Presque?
Vous débordez de charité chrétienne…
(à mon avis, l’origine professionnelel des réponses ne peut rien changer devant l’étendue du traumatisme, affectant irrémédiablement les facultés de PHE: un séjour en Antarctique (comme zone internationale, on fait pas mieux)lui permettrait de réfléchir un peu
froidement
au fait qu’un policier, comme tout hêtre humain, ne peut pas prendre de décisions parfaites et que faire porter un préjudice dont il se proclame victime à toute une profession est absurde (sinon, pourquoi ne serait il pas responsable, par héritage ou corporatisme, et par symètrie, d’une atrocité coloniale ou deux?)
Eh oui, Véronique Hurtado, depuis que le monde est monde, c’est en général toujours pour ses vertus qu’on est le mieux châtié. Et il n’y a aucune raison pour que change cette loi d’airain fort compréhensible : il est toujours plus facile pour la plupart de s’identifier à une casserole cabossée en lui passant un coup de brosse à reluire que de faire autre chose. Voilà la paresse des nations, trop réfléchir donne en général la migraine et lasse.
Quand la bêtise, prétentieuse et fate, se cache derrière de la politesse de façade et des redites, on peut arriver à
ça
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/02/21/mesdames-votre-fertilite-rend-les-hommes-eloquents/#comment-3555
Euh non, pas propriétaire. Je connais certains tauliers qui me vireraient bien à la moindre incartade ! Heureusement les injures répétées de certains trolls m’ont habitué à endurer l’insulte. C’est le tribut à payer lorsqu’on veut poster des commentaires. Susceptible ou muet telle est la question.
Bonjour. Heureux de faire votre connaissance.
J’aime beaucoup cette phrase : « c’est en général toujours pour ses vertus qu’on est le mieux châtié ». Elle me rappelle une phrase que j’avais pondue : le vice et la vertu sont en ce point comparable : ils vous exposent également aux jugements de Cour défavorables.
@ Untel : vous savez Untel, les vertus c’est comme les femmes : selon qu’elles sont grandes ou petites, ils n’en tirent pas les mêmes profits, ni elles les mêmes bénéfices.
Quant aux vices… c’est du bricolage tout ça !
Bon allez… on y va !
La vertu, il faut la cultiver pour soi mais la cacher aux autres car sinon on en est un jour puni.
Vous voyez que je suis très proche de mon double Untel* (moi c’est untel *). Et bientôt untel **, je crois, car je ne plais pas sur tous les blogs où je passe.
C’est parce que vous manquez d’humour
ou d’étoiles !
Pô grave, changez de pseudo.
Des nouvelles de Rodi ?
Je manque surtout d’imagination.
Pas de Rodi en vue. Lui m’en trouverait des pseudo tout neufs pour me refaire une virginité, ne plus avoir le blogueur qui décortique tout ce que je raconte avec ses petits ciseaux de censeur ! Je reviendrais alors anonyme, comme Ulysse, mais mon chien et mes amis me reconnaîtraient (ainsi que Satanas, vous voyez de qui je veux parler).
Le règne de François 1er ne fut pas un modèle de transparence démocratique. Mais il fut traversé par des fulgurances humanistes incontestables qui font qu’un homme marque l’histoire, tandis qu’un autre n’est que de passage.
Quelques exemples illustrent ce contraste si humain entre l’homme qui veut faire l’ange et devient la bête : l’abolition de la peine de mort et la création d’un revenu minimum d’insertion pour permettre aux nouveaux pauvres de retrouver une dignité humaine.
Des exemples parmi d’autres, une philosophie de l’homme qui n’est plus celle vendue aujourd’hui tant par les médias que par les élus, nos élus, donc le reflet de nos convictions intimes.
Le règne de Nicolas 1er s’est construit en renversant le miroir miterrandien, comme si Nicolas SARKOZY vengeait inconsciemment un certain Jacques CHIRAC, un fils spirituel qui a tué César. Par combien de coups de couteau ?
La gauche est embarrassée par le lourd héritage de François 1er, cette image rousseauiste du « bon sauvage », des « sauvageons » reprendra un certain Chevénement, autrement dit d’une certaine forme de victimisation des coupables au prix parfois de l’effacement des vraies victimes.
L’assistanat est devenu le contre-produit d’une solidarité qui se voulait active, en rupture avec une droite culpabilisante et « pétainiste » : travail, famille, patrie.
L’absence de travail n’était plus et ne devait pas être un marqueur social de la honte. L’absence de famille était la marque idéologique de mai 68 et sa soif de liberté sexuelle. L’absence de patrie signait une ouverture au monde, un monde beau, naïvement bon et … immmense ! La planète-monde !
Nicolas 1er a révélé aux Français un monde avec ses finitudes humaines et géographiques. Ils ont appelé ça la » real-politik ». Ils ont tué les rêves de la jeunesse, des jeunes toujours plus nombreux à se suicider dans un monde où il n’est plus possible de faire bouger les lignes de la terre.
Nicolas 1er a rappelé aux Français que sans travail ils ne pouvaient pas vivre ni dignement ni aucunement. A tout salaire toute peine ! Peine, le mot qui trouve toute sa place dans un contexte de « souffrance au travail ». Comme la malédiction biblique, l’homme doit suer pour labourer la terre. Sinon qu’il crève !
Nicolas 1er a affirmé aux Français qu’ils étaient dans un pays marqué par des frontières, eux qui croyaient que la Toile, le Web, les libéraient des contingences matérielles. Tout le pain que tu ne peux pas manger est mangé par l’étranger, un pain qu’il te vole, parce qu’il ne se multiplie pas. Une logique mathématique imparable ! Un tueur de rêves.
Gaston DEFERRE était marseillais. Déjà l’écrire, c’est expliquer. Il était à Miterrand ce que fut Pasqua pour Chirac et tant d’autres. De la Corse à Marseille, un trait d’union, pas seulement la Méditerranée : la prévarication, les hommes de réseaux préférés aux hommes de raison, les pressions, puis les menaces mises à exécution, au mieux les évictions, au pire les exclusions définitives.
Des hauts fonctionnaires traversent ces périodes comme des marqueurs indélébiles : Philippe MASSONI, Michel GAUDIN, Claude GUEANT. Prétendre que ces préfets seraient uniquement les larbins d’un seul pouvoir serait leur faire peu d’honneur. Ils méritent mieux.
Tout d’abord parce que le premier ministre Lionel JOSPIN et le ministre Daniel VAILLANT ont conservé ces hommes, hauts serviteurs de l’Etat, à leur poste, au grand dam de hauts fonctionnaires dits de gauche qui se voyaient déjà à la place de…
La compétence prime sur le choix politique. Le reproche fait à François MITERRAND et surtout à Gaston DEFERRE d’avoir été le triste reflet d’un PASQUA vidant son SAC ne peut faire oublier un ministre de l’intérieur comme CHEVENEMENT refusant une chasse aux sorcières pour faire plaisir à ceux dont la compétence ne peut suffire à leur donner les situations auxquelles ils aspirent.
La gauche a fait cette « erreur » de maintenir en place des hommes marqués à droite parce qu’ils étaient indéniablement compétents et surtout intègres.
Peut-être parce qu’ils n’étaient pas marseillais, ni corses ? Lol.
Néanmoins la dérive gouvernementale actuelle, calcul électoraliste ?, reste préoccupante.
Je sais que des hauts fonctionnaires se réunissent pour réfléchir à comment assainir un système de nominations, de promotions, d’avancement et d’attributions de médailles (en chocolat !) devenu quasi-discrétionnaire, et très très discret.
La gauche s’est fait du tort dans la maison-poulaga par son absence de prise en compte de la réalité. Les élections furent un véritable camouflet asséné par un peuple subissant violemment les contraintes d’une délinquance galopante !
Mais la droite s’est enfermée dans un discours pétainiste, étonnant de la part de celui qui a aboli la double peine pour l’étranger, diffusé des circulaires pour garantir la dignité des gardés à vue, promu l’utilisation des armes non létales dans la police nationale et n’a eu de cesse de rappeler que les victimes avaient elles aussi des droits. Sauf dans les commissariats et les gendarmeries où la prise de plaintes est déléguée aux moins compétents et aux moins motivés.
Il était nécessaire de rappeler la vérité historique du règne DEFERRE. Mais il faut aussi rappeler que la gauche, sous le gouvernement de Lionel JOSPIN, s’est interdit ce type de pratiques, les purges politiques. Lionel JOSPN, comme Pierre JOXE, fut un homme honnête et droit.
Je ne suis pas sûre que les Français aiment l’honnêteté. Ils préfèrent voter pour l’élu déjà condamné, le vote populaire le blanchissant du jugement infâme des méchants juges. Encore une contradiction politique !
Nous reprochons à nos élites un taux de prévarication qui frise la république bananière, mais nous applaudissons à leurs exploits et les félicitons en les réélisant. Comprenne qui pourra ! Robin des Bois redistribuait les richesses de l’Etat, des seigneurs féodaux aux pauvres, Arsène Lupin volait les femmes riches et leur laissait un mot d’amour. Et il était si aimé !
Ah amour quand tu nous tiens !
Un texte qui pousse à la réflexion. Merci.
A @Soph’
Je n’ai jamais quitté la raison et c’est pour cette raison que je me suis mis en sécurité à l’étranger dans un pays ou, comme dans beaucoup de pays européens existe une instance indépendante et transparente qui arbitre les différends avec la police et envoie devant la justice les fautifs avec de vraies condamnations à de la prison ferme pour plusieurs annees des responsables de blessures graves ou morts d’homme ce que je n’ai jamais vu en France.
Quand à l’instance en cours comme son issue semble lointaine, une nouvelle instance va très prochainement être déclenchée pour faire condamner l’Etat pour délais trop longs et excessifs ainsi que défaut de justice.
L’affaire que vous citez me paraît assez éloignée de la mienne et vous devriez par ailleurs prendre avis d’experts en ce qui concerne les effets d’une crise d’hypoglycémie dont les signes sont bien visibles et reconnaissables ce qui peut expliquer des délires pris pour des insultes par des agents prompts à vouloir arrondir leurs fins de mois et se rendre ainsi excusables de leurs violences volontaires par ce biais exercées sur personnes vulnérables au discernement totalement aboli.
Un petit stage en hôpital dans un service de diabétiques ne serait pas du luxe…
Ceci explique sans doute l’absence de poursuites de l’individu en question dans votre compte rendu bien embrouille d’une situation qui recelait des risques mortels pour la personne dont vous évoquez le cas.
On ne peut qu’être inquiet de cette absence totale de professionnalisme de la police alors que les diabétiques sont plusieurs millions en France, chiffre qui va en augmentant… Et alors qu’un grand nombre d’ente eux n’ont pas encore bien maîtrise une maladie plutôt sournoise.
Il es vrai qu’on ne trouve même pas en France de défibrillateurs en libre service dans les lieux publics comme dans la plupart des pays européen développés… D’ailleurs les policiers qui interviennent sur la voie publique ont -ils été seulement formés à les utiliser en France comme leurs homologues étrangers ?
Vous avez encore bien des progrès à accomplir chère Soph’ si vous voulez que la police puisse protéger les citoyens ce qui est sa mission première si je ne me trompes.
@ PHE : Mais c’est la dernière fois, hein !
Encore une fois, vous faites des généralités. La reine d’Angleterre disait : « toutes les généralités sont dangereuses, à commencer par celle-ci (de généralité) ».
A-t-il été déterminé que les fonctionnaires de vos affres voulaient arrondir leurs fins de mois ?
Quant au stage en hôpital que vous suggérez : ce peut être bien. Mais disons que pour compléter la panoplie du parfait flicard, il faudrait :
– trois ans en études pour le pénal
– autant pour le civil + le commercial
– étudier à fond les maladies, du diabète à la schizo, en passant par le cancer, le sida, la parano et les autres délires mentaux qui me sont inconnus
– un petit détour par le droit pénal général,
– le droit des institutions
– le code des impôts
– quelques années en aïkido (utiliser la force de l’autre pour le neutraliser sans difficulté)
– l’histoire des cultes et des cultures, de tous les continents et toutes les religions pour éviter les gaffes et prendre pour des insultes ce qui n’en sont pas (le tutoiement dans certaines ethnies ou vis-à-vis de certaines appartenances sexuées)
– quelques années en psychologie ne feraient pas de mal non plus.
– en y ajoutant quelques formations poussées de sauvetage sur la voie publique pour savoir utiliser tous les instruments médicaux (défibrilateurs, tubes pour intubations)…
– apprendre à un flic à faire accoucher une femme sur la voie publique
– des cours de maîtres-nageurs sauveteurs,
– un peu de droit administratif intérieur,
– des cours de photographies pour photographier les scènes de crimes,
– l’année en école de police
– avec en plus un apprentissage de 3 ans minimum sur le terrain, on pourrait commencer à envisager un flic comme étant « béton »,
Je pense qu’avec tout cela, on pourrait envisager de recruter sérieusement quelqu’un qui a envie de gagner sa vie vers les 50-60 ans.
Peut-être même pourrait-on demander à notre Hôte, commissaire honoraire, je vous le rappelle et donc retraité, de commencer à prendre du service, s’il s’en ressent de chausser des baskets et de commencer à courir après le petit malfrat qui lui est en général jeune.
J’ose espérer, PHE, que vous n’étiez pas en plein délire et que parti dans votre élan, vous n’avez pas un seul instant pensé à nuire à une quelconque envie de nos enfants à quitter leurs parents pour voler de leurs propres ailes.
PHE, l’humain n’est QUE ce qu’il est ; et le flic n’est ni Superman, ni Super Jaimie. Et vous voyez bien que les flics que vous décrivez ne sont pas la généralité et que votre rancœur n’est pas à l’encontre de tous les flics, mais bien d’un « gouvernement ».
Encore une fois, il ne me viendrait pas à l’idée de remettre en cause votre malheureuse expérience. La parole d’un Homme me suffit et je la crois. Reste à détisser tout ce qui entoure cette parole et l’engonce comme un bourgeois gentilhomme dans sa chemise à jabot.
Il ne me viendrait pas non plus de tenter de vous faire « aimer » la police. Ce serait vain, n’est-ce pas ? On « n’aime pas » une machine. Et celui qui aime sa bagnole me semble bien pauvre. Mais l’humanité qui vous entoure dans votre lointain pays n’est certainement pas mieux, ni pire que celle que vous avez connue auparavant, de là où je vous parle.
Je ne vis pas dans Disneyland, ni au pays de Oui-Oui. J’ai bien les pieds sur terre, la même qui vous porte. Et pour avoir un tantinet mis les pieds à l’étranger, je vous assure, ici, on n’est pas si mal. Mais c’est une question de choix. Et pour avoir senti la flamme de ma vie vaciller quelquefois, je sais de quoi je parle.
Alors PHE, je n’y reviendrai pas. Mais je ne me lasserai pas non plus de rappeler la chose suivante :
La police est un mal nécessaire, parce que l’Homme n’est pas un robot. Il a besoin de ses pairs pour voir son reflet humain dans le miroir et lui rappeler ses transgressions. Si nous n’avions plus besoin de police, cela signifierait que chacun a intégré totalement les règles de la vie en groupe, en dépit de sa propre liberté, au prix de son aliénation.
Tous les politiques ont usé de la police en fonction de leurs besoins. Ne soyons pas dupes. Et pour avoir eu peur au moins une fois dans leur vie, pour avoir vécu et vu quelque chose de pas très jojo, les flics ne sont pas effrayés de ces pouvoirs en place, contrairement à votre premier commentaires.
Les policiers attendent simplement que la politique reconnaisse enfin que, sans les flics, les politiciens n’y seraient pas non plus ; que sans police, celle des basses oeuvres, les politiciens de tout bord ne dormiraient pas tranquilles ; que la police est nécessaire à toute survie de société et que… c’est quand même mieux quand on lui donne les moyens de travailler sereinement. La police demande juste un peu de sincérité dans les propos, et les actes qui vont avec ; pas des promesses envolées le surlendemain des élections, ni à la première porte claquée.
L’histoire n’est que balbutiement, comme on apprendrait d’un pas maladroit une danse ; pourquoi pas, la valse !
Bonne soirée PHE.
Much ado about nothing.
Personne ne doute une seconde que Hollande, s’il est élu, remplacera les « sorcières » de Sarkozy par les siennes, et ce à tous les postes de direction, pas seulement ceux de la police, mais aussi par exemple les postes de commandement militaire (rappelons que les officiers généraux sont nommés à l’issue d’un conseil des ministres par décret du président de la République).
Bien sûr, lui et ses sbires argumenteront que cela est rendu indispensable parce que les cadres actuels sont affidés au pouvoir politique en place, et en quelque sorte coupables du crime le plus grave pour un fonctionnaire: la forfaiture.
On fera de même aux manettes des grandes entreprises non seulement nationalisées ou « sensibles », mais également à celles où il sera nécessaire de caser, pour services rendus ou à rendre, des copains pour qui il ne sera pas resté de poste politique, ou auxquels il faudra bien trouver un pantouflage s’ils y sont devenus trop sulfureux ou s’ils ont suffisamment quitté pendant leurs années politiques le monde du travail pour ne pas pouvoir y être naturellement recasés s’ils n’ont pas un parachute institutionnel de rattachement (quid par exemple, à chaque mandature, des conseillers de l’Elysée qui ne sont pas conseillers à la cour des comptes, doit-on les laisser émarger à Pôle Emploi pour encourager leurs successeurs, au nom de la démocratie, à pourvoir à nouveau les postes en question?)
Et on recommencera exactement l’inverse en cas de nouvelle alternance 5 ans plus tard.
Reste à savoir ce qui y relève du bon fonctionnement de la démocratie, que l’on doit malgré tout opposer à la nécessité pour l’état de s’assurer que certains des hauts fonctionnaires n’exercent du fait de leur sensibilité politique personnelle pas des diligences ou au contraire leur absence qui iraient à l’encontre de la politique mise en oeuvre par cet état.
Ou, exprimé autrement, si un haut fonctionnaire doit être justement puni pour avoir été partial, ou s’il suffit pour cela qu’il ait simplement appliqué les directives qu’il a reçues sans « prendre le maquis » et, à cet égard et pour parodier Chevènement, il n’est peut-être pas assez de fermer sa g… pour ne pas être démissionné.
Ce blog parle des forces de l’ordre :
Au 1er temps de la valse,
Ils sont là et nous aperçoivent
Au 1er temps de la valse,
Nous sommes seuls et nous les voyons
Et Paris qui bat la mesure
Paris prépare ses élections
Le pouvoir qui bat la mesure
Nous murmure, murmure son effroi
Une valse en 5 ans
qui s’offre encore le temps
qui s’offre encore le temps
de s’offrir des détours
du côté des rancoeurs
Comme c’est navrant
Une valse en 10 ans
c’est bien moins attrayant
C’est bien moins attrayant
mais tout aussi navrant
qu’une valse en 5 ans
Une valse en 5 ans
Une valse en 10 ans
c’est beaucoup plus troublant
c’est beaucoup plus troublant
Et beaucoup plus navrant
qu’une valse en 5 ans
une valse en 10 ans
une valse en 15 ans
une valse ça s’entend
à chaque quinquenat
pour redresser la barre
dans Paris que l’espoir
rafraîchit le printemps
une valse en 5 ans
une valse en 5 ans
une valse a mis l’temps
de patienter 5 ans
pour que tu aies vingt ans
et pour que j’aie vingt ans
une valse en 5 ans
une valse en 5 ans
une valse en 5 ans
offre aux chenapans
333 fois l’temps
de bâtir un empire
Au deuxième temps de la valse
En râlant, voter nous irons
au deuxième temps de la valse
nous comptons tous ensemble : une deux trois
Et Paris qui bat la mesure
Paris compte toute ses voix
Le pouvoir qui bat la mesure
fredonne, fredonne déjà….
Au troisième temps de la valse
Nous valsons avec les ministres
Au troisième temps de la valse
Il y a nous, il y a eux, c’est sinistre
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui prépare le futur
Le pouvoir qui bat la mesure
Dans 5 ans murmure notre émoi…
Désolée, c’était trop beau !
J’ai surtout aimé le dernier ver… Ah non ? C’était de vous ?
Salut Soph’, dîtes, vous auriez pu me dire en fait qu’ils avaient tous été éradiqué à la Tour Eiffel !! J’y suis passé et on m’a dit que cela datait de 3 mois déjà. http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/270-tonnes-de-tours-eiffel-made-in-china-saisies-pres-de-paris-6819154.html
@ Louis.
Bonjour Louis. Ha mais non, ILS n’ont pas tous été « éradiqués ». Et je sais de quoi je parle !
La police veille encore à ce qu’ILS ne reviennent pas. Et, la police cavale beaucoup, je vous assure. Le plus difficile dans la « traque » aux vendeurs à la sauvette, c’est la course pied, avec le poids des rangers, du gilet pare-balle et de l’arme à la hanche.
Mais bon, ça entretien la forme !
Quant à ce que je vous disais sur la mise en « rétention administrative » de ces vendeurs sauvettes, c’est seulement dans le cas où ils auraient déjà une fiche de recherche, ou seraient condamnés à quelque peine. Pour ceux qui sont attrapés, là, sur le coup, on leur remet une notification de quitter le territoire.
Mais bon, on les retrouve à vendre des tours eiffel. La dernière fois, on a pu dénombrer une trentaine d’hommes de type africain qui attendaient le ravitaillement. C’était le matin.
L’après-midi, on a bien eu… une trentaine d’hommes de type indien.
C’est sûr, quand le soleil se couche à l’ouest, c’est qu’il se relève à l’est.
Rien de nouveau, en somme.
han han…merci Soph’, bonne continuation !
La mort de Wissam El-Yamni à Clermont Ferrand le soir de la St Sylvestre, , la mort De Hakim Boubakeur à GRASSE (06) en mai 2008. Ces deux personnes sont DCD suite à l’intervention des policiers! Comment et pourquoi accepter cette violence gratuite mise à la disposition des forces de l’ordre. Vous voudriez que l’on cautionne ces actions?
Dans ma carrière, j’ai interpellé une belle brochette de délinquants et de criminels en utilisant la force physique. Jamais je n’ai eu à utiliser mon arme et jamais je n’ai étouffé quiconque. Pourtant je ne suis pas un colosse ni un spécialiste des arts martiaux.
Bonjour Markus:
mais est ce que le sujet de ce billet est celui des interpellations? où quelqu’un, qui peut être stressé (ou avoir des comptes à règler avec l’interpellé ou son ethnie: ça doit être assez limité actuellement -je pense 1 ou 2%- ) peut faire n’importe quoi. Et les conséquences de bavures concernent le parquet (qui peut, par habitude et pour garder de bonnes relations de travail, être très indulgent : cela ne dépendra pas du pouvoir politique).
la question qui se pose (pas « seulement » dans la police) est de savoir si des hauts fonctionnaires, dont certains sont plus que redevables au pouvoir en place, seront maintenus en cas d’alternance -comme en 1997- ou pas. Ils sont en place pour prendre des décisions sur le long terme, et , normalement, (sauf héroîsme/grand courage volontaire dans la police et l’armée) pas du tout soumis aux mêmes sources de stress.
Absolument, mais je pense n’être pas le seul hors sujet.
De plus lorsque la base s’écarte du CPP c’est qu’elle a l’aval de sa hiérarchie.
« De plus lorsque la base s’écarte du CPP c’est qu’elle a l’aval de sa hiérarchie. »
PAs forcèment : comme contre exemple, les parjures de Bobigny, détectés par leur hiérarchie… et condamnés en final à des peines infra-minimalistes, leur permettant de conserver leur emploi (et ainsi, de fait, d’encourager leurs collègues à les imiter).
Le fait que la justice soit d’un laxisme rare avec ce genre de pratiques peut s’expliquer, en dehors de toute pression politique (cela ne veut pas dire que je nie l’existence de pression politique, mais deux mécanismes pouvant mener au même résultat…) , par le souci de maintenir de « bonnes » (dans quel sens) relations de travail entre deux corporations.
La mort de Wissam El-Yamni à Clermont Ferrand le soir de la St Sylvestre, , la mort De Hakim Boubakeur à GRASSE (06) en mai 2008. Ces deux personnes sont DCD suite à l’intervention des policiers! Comment et pourquoi accepter cette violence gratuite mise à la disposition des forces de l’ordre. Vous voudriez que l’on cautionne ces actions?
Dans ma carrière, j’ai interpellé une belle brochette de délinquants et de criminels en utilisant la force physique. Jamais je n’ai eu à utiliser mon arme et jamais je n’ai étouffé quiconque. Pourtant je ne suis pas un colosse ni un spécialiste des arts martiaux.
Merci au commissaire pour cette remarquable évocation du passé. J’ai vécu ces évènements de très loin sans rien comprendre de ce qui est expliqué ici. Il semble à lire Georges Moréas que la forte personnalité de Defferre ait été un élément capital à prendre en compte. Rendons hommage à Joxe – l’incorruptible – qui a fait un remarquable travail partout où il est passé. Le prochain ministre de l’intérieur sera-t-il un Joxe ou un Defferre ?
à Eva.
C’est difficile de lutter contre la sécurisation des cerveaux.
Nous sommes assurément plusieurs à nous être posés cette importante question tant nous avons vu des gens qui nous sont chers et proches basculer dans les excès sécuritaires, xénophobes, anti jeunes, anti juges, anti profs, anti bien-pensant, anti … tout ce qui ne hurle pas avec la meute, parce que la meute a peur et parceque d’autres soufflent sur les braises pour gratter les suffrages qui leur manquent à fin de se faire réélire ou pour satisfaire leurs penchants sécuritaires et intolérants…
C’est difficile d’expliquer car cela fait appel à la raison alors qu’il s’agit surtout d’affectivité (de tripes dit-on aussi : la peur prend aux tripes).
Dès lors c’est long comme tout travail sur l’affectif.
Les ancrages sont profonds. ils conduisent au rejet des arguments et données comme la surdité et l’aveuglement conduisent à heurter le mur d’en face, faute d’entendre les avertissements..
C’est aléatoire et désespérant aussi car la moindre rechutte fait replonger plus bas, comme la rechutte addictive. Or les médias liés aux tenants de la sécurisation travaillent l’opinion à la moindre occasion (TF1, M6 et nombre de médias TNT). Statistiquement on a toutes les chances de trouver chaque jour un exemple de sac à main arraché ou de voiture qui brûle car nous sommes plus de 60 millions en France.
C’est d’autant plus long que ceux là qui se sont accrochés à l’illusion sécuritaire ont souvent tissé un faisceau relationnel partageant leurs options et valeurs (on dit aussi communautaire, tiens tiens …) duquel ils ne peuvent se désolidariser sans avoir le sentiment de trahir … c’est très dur pour des gens souvent très droits.
Pourtant, après y avoir travaillé et réfléchi et pour aller vite ici j’en arrive à quatre idées de base.
1 – Toute pensée, tout ressenti est légitime, dont le besoin de sécurité, même s’il paraît irrationnel. Tout comme, au contraire la peur du tout sécuritaire d’ailleurs.
2 – Dès lors, injurier ceux là qui l’expriment, s’en prendre à eux, à leur dignité, à leur intelligence, à leur culture, à leurs valeurs est contre-productif (voyez, je ne fais pas de morale, je parle productivité). S’il y a à dénoncer des individus, ce sont les dirigeants qui eux, savent ce qu’ils font avec cynisme.
3 – Il convient donc de leur témoigner qu’on les entend, eux, leurs désirs, leurs peurs, leurs dégoûts, leurs attentes. Il y a des moyens pour cela.
4 – Puis proposer et mener des actions concrètes d’un autre ordre que sécuritaire et les mettre en valeur en corrélation avec leurs attentes.
La démonstration du possible est le meilleur outil de démontage du discours sécuritaire clivant de ceux qui les manipulent pour gratter leur suffrages.
Bien à vous
Pour plus d’illustrations et d’explications voir « Communautarisme -Agir » sous http://goo.gl/BQ7QI
A @Soph’
J’en ai souffert dans ma chair et bien qu’ayant finalement fait condamner les policiers en cause à me verser des dommages et intérêts sur leur cassette personnelle – pas suffisants en regard des dommages subis -, je suis allé vivre en sécurité dans un autre pays européen plus respectueux des libertés publiques et des personnes handicapées.
Bien que Français d’origines ininterrompues de plus de 700 ans, j’ai ainsi privé la France de mes impôts, de ma consommation, de la CSG CRDS auxquelles je ne suis plus astreint et depuis 2004, tout en bénéficiant de soins de santé totalement gratuits et d’excellente qualité dans mon pays d’accueil (soins payés par la France au titre des accords européens), je n’ai plus contribué à hauteur de plusieurs millions d’euros au comblement du déficit Français.
J’ajoute que ma fille aussi c’est expatriée – elle dans une collectivité territoriale Française qui dispense ses habitants de payer l’impôt à la France – quand on y est résident et y travaille depuis plus de 5 ans.
Je voterai tout de même dans mon consulat Français crachant et urinant ainsi tout mon sou…
@ PHE : Très bien PHE, ainsi vous serez tranquille. Mais un flic n’est pas la police nationale ; tout comme elle, n’est pas tous les flics. Votre petite rancune ou rancoeur, tout autant que n’importe quel sentiment ou ressentiment, celle-là ne vous guérira pas de votre animosité généraliste.
Je conçois cependant que la haine puisse être un moteur édifiant, tout autant que la joie, le bien être ou l’amour. Mais cette haine n’a rien de constructif.
Encore une fois, l’un n’est pas le tout. Sans chercher à vous convaincre, aviez-vous déjà rencontré une « Soph' » prenant le temps de discutailler avec vous ? Si oui, tant mieux ; mais cela ne vous a pas guéri de vos maux.
Que vous ayez quitté votre patrie d’origine ne fait pas de vous un expatrié. Au mieux, un apatride ; car l’humanité est partout la même.
Ceux à qui vous devriez en vouloir davantage ne sont peut-être pas ces êtres d’institution. S’ils ont agi en qualité d’hommes, c’est une erreur. Mais un miroir a toujours deux faces. Et sans remettre en cause votre ttémoignage émouvant, les choses ne sont peut être pas aussi simples que vous les décrivez dans votre chair.
Vous dites, et je veux bien le croire, que la Suisse offre un respect bien plus grand que celui de la France. Mais dites-moi un peu : quel est le prix de ce pays de bien-être ? Quel moyen s’offre la neutralité pour combler le vide intérieur ? Et croyez-vous enfin que là-bas n’existent aucun phillistin, aucune infirmière qui pique mal, aucun trottoir trop haut, ni de dab à portée de main des personnes de petites tailles ?
Le pays que vous décrivez serait-il le pays des rêves ? A mon sens, votre rancoeur devrait vous servir à vous battre pour un meilleur plutôt qu’à user votre salive et vous épuiser en pilonages récurrents.
Je reste à votre disposition pour toute discussion constructive. Mais je refuse d’être assimilée à ceux que vous croyez être majoritaires au sein de cette profession. Car dans ce métier, il arrive très souvent aussi qu’on puisse sauver des gens qui ne viennent jamais remercier le poulet d’une quelconque manière.
Enfin, je vous plains davantage que je ne vous « condamne ». Si tout ce temps ne vous a pas permis de dépasser vos démons, c’est que ceux-là sont ancrés de très longue date dans votre esprit.
Mais vous et moi savons que l’humanité avance lentement et qu’il n’est pas aisé de faire changer les mentalités. Je vous souhaite bien du courage et de la volonté pour anéantir vos fantômes : le web reste ouvert.
Chère @Soph’ il ne s’agit pas de petite rancune mais de la vie que j’ai bien failli perdre.
D’abord il ne s’agit pas d’un policier mais de deux hommes et deux femmes policiers (ères) parisiens (ennes) lors d’une grave crise d’hypolgicémie sur la voie publique très peu de temps après ma greffe totale du foie suite à un cancer hépatocarcinome multi nodal.
Résultat : des secours ayant tellement tardé un un traitement violent dont j’ignore les détails que je suis demeuré dix jours hospitalisé en soins intensifs avec pronostic vital engagé… tout en étant – parait-il – en GAV… bien qu’inconscient…sic… Ce que j’ai appris deux mois plus tard en me rendant à une convocation de police pour me voir confronté en audition libre aux 4 policiers (ères) et m’entendre signifier une mise en examen pour aggression avec une arme (un bâton d’insuline).
Le tribunal (la 17ème chambre correctionelle de Paris) m’a relaxé après que le procureur n’ait pas requis au vu des faits et surtout des éléments du dossier médical édifiant sur les mauvais traitements subis ainsi que de mon état incapable de pouvoir encore tenir debout et ne pouvant dire ce qui c’était passé puisqu’inconscient au moment des faits.
Déboutés de leurs demandes de dommages et intérêts les policiers (ères) ont demandé au tribunal civil de mon arrondissement à nouveau les dommages et intérêts qui leur avait été refusés compte tenu de ma relaxe.
Ils ont été condamnés à me verser des dommages et intérêts et sont allés en appel où ils ont également été déboutés de leurs exigences..
Non contents ils se sont pourvus en cassation où leur recours n’a pas passé le filtre.
Malgré mes demandes d’explications auprès de l’administration alors que mon huissier a dû faire des recherches pour trouver leurs adresses afin de leur signifier le jugement les condamnant, m’a opposé un parcours du combattant avant que la saisie arrêt sur leurs salaires puisse être effectuée après une nouvelle décision de justice.
Bien entendu je n’ai pas eu d’explications à mes demandes de justifications (jusqu’auprès des plus hautes instances et bien entendu auprès de l’IGS qui n’a pas donné de suite… une instance judiciaire est toujours en cours et je pourrai bientôt faire condamner l’Etat Français pour délai excessif).
C’est afin de préserver ma vie que j’ai décidé de m’expatrier sans être apatride puisque je suis inscrit au consulat Français du pays européen – qui n’est pas la Suisse – où je paie mes impôts et qui m’a donné le statut de résident permanent au bout de cinq ans.
Chiche, au lieu de discutailler avec vous, je vous donne les noms des policiers (ères) en question ainsi que les références des jugements pénal et civils et vous me donnez des nouvelles des sanctions quî ont peut-être (mais j’en doute) été prises contre ces policiers (ères) qui m’ont laissé pour mort sur la chaussée (aux dires des médecins qui m’ont sauvé de justesse.
Je ne suis pas certain que vous ayez plus de chance que moi… et je frémis à l’idée de penser qu’il est vraisemblable que ces policiers (ères) cotoient encore dans leurs fonctions des citoyennes et citoyens Français dans la rue…
Je ne vous condamnerait pas si vous ne pouvez me donner des nouvelles de ces dangereux personnages mais je vous plaindrait de devoir les compter parmi les votres.
@ PHE : je vois avec plaisir que vous revenez à des propos plus sobres et que vous commencez à détisser la toile de cette trame sur laquelle vous avez été épinglé comme un papillon sur un mur.
C’est tant mieux.
Dans la mesure où une juridiction est encore à l’étude de votre cas, il n’est pas possible pour quiconque de trouver quelque élément.
Vous le dites très bien : ce sont 4 individus qui ne se sont pas comportés comme peut attendre le citoyen. Néanmoins, il m’est arrivé d’avoir à défendre dernièrement trois policiers lesquels avaient été menacés avec une seringue qui, soit disant, contenait le virus. Le type a été conduit en gav. Il a fait une hypoglicémie. Le reste, pompiers, hôpital, etc.
Les fonctionnaires ont été relaxés : ils ne pouvaient savoir ce que contenait la seringue. Après l’outrage et les menaces de mort (… « si vous vous approchez, je vous innocule le virus du sida »…), la conduite en gav, le type a été délesté de sa seringue mise dans la fouille. Ce n’est que lors de son malaise en gav qu’on a pu déceler qu’il faisait une hypo et était insulino dépendant.
Mais le gars pouvait aussi bien mentir. Les menaces « Foutez-moi la paix bande de batards ; je vais tous vous buter ; j’ai le virus dans la seringue… » etc, etc plus quelques coups… A votre avis, sans uniforme ni la foi de la fonction… A votre avis, en qualité d’homme, devant un individu qui vous menace de la sorte et vous demande votre carte bleue, vous faites quoi ?
Les policiers en question, sur ce problème, auraient-ils dû sortir leur arme ? Devaient-ils simplement neutraliser le type virulent et comment ? Les flics auraient-ils dû laisser à l’interpelé sa seringue dans la cellule, au risque que celui-ci se trucide ?
J’entends vos récriminations. Mais si acceptez de jouer le jeu et de vous mettre dans la peau d’un flic, à votre avis, comment peuvent se passer les choses ? Je force le trait de l’ironie de ce trois heures du matin d’ébriété : « Hé bien monsieur, puisque vous tentez de voler ce cyclo qui ne vous appartient pas, vous en convenez vous même, puisque vous nous outragez et que vous nous menacez, nous avons le choix : repartir en vous laissant commettre votre forfait ou vous interpeller pour vous en empêcher. Et empêcher par la même occasion que vous ne vous fichiez en l’air avec ce cyclo volé alors que vous êtes ivre ».
Allez, PHE, jouez le jeu de ce miroir à double face.
Pour la petite histoire, il n’y a pas eu de violences illégitimes, sauf de la part de l’interpellé qui avait trois fois tort d’agir comme il le faisait. Les policiers n’ont été condamnés à rien, malgré la plainte du mannant. Mais les policiers ne se sont pas non plus retournés contre le vilain qui pourtant tentait de faire légitimer son action par le tribunal. Or, ce même tribunal n’a pas non plus poursuivi le mannant pour dénonciation calomnieuse.
Voyez-vous PHE, souvent, dans ces histoires, l’égo de l’homme derrière l’uniforme a été touché, salement touché. Et je ne crois pas que le flic soit payé pour mourir, ni pour attraper un satané virus, ni pour se faire insulter ou menacé de mort, par qui que ce soit.
Vous le dites vous-mêmes : les instances sont longues à ester. Mais ce temps là permet de faire « retomber la pression et l’émotivité ». C’est nécessaire pour juger sainement, sereinement. Sinon, on en arrive à des extrêmes où l’on condamne des individus pour un « pull-over rouge ».
Je ne dis pas que votre cas est similaire. Je dis simplement qu’il y a toujours deux faces à un miroir. Par votre témoignage, vous venez de le prouver. Mais ça n’excuse pas le fait que vous en vouliez à la terre entière. Seuls ces quatre là semblent avoir mal agi. Ils ont été condamnés. Un des principes républicain est l’absence de double peine. Mais dans l’institution policière, souvent, lorsque le tribunal vous a condamné, vous obtenez derrière la sanction administrative, qui peut parfois être pire que la sanction judiciaire.
Quant à la plainte que vous formulez à mon égard, n’ayez crainte : si ceux-là sont encore revêtus du sceau administratif, vous pouvez être certain que la sanction administrative les poursuivra jusqu’à leur retraite.
Pas de double peine, hein ?!
Mais je suis heureuse de vous voir revenu à la raison, sans haine ni violence.
Merci d’avoir fait ce pas en avant. Respectueusement.
Merci encore Mr Moréas pour ces rappels et mises en perspective. Le service public régalien auquel vous nous initiez progessivement est si important pour nos libertés que réduire notre méconnaissance est quasiment d’utilité publique.
Par ailleurs le témoignage de Mowglie m’a fait découvrir une autre utilité de votre blog qui n’est pas des moindres tant il est vrai que cette institution et ceux qui la font vivre ont besoin de la confiance de la population pour que leurs initiatives aboutissent.
A vous relire donc.
Bonne question, Georges, comme le plus souvent.
Malheureusement, au delà de cette « purge » prévisible, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, à lire le faible niveau du débat politique réel sur la sécurité publique (une fois de plus pourrait-on dire), je crois que l’enjeu est plus important que de savoir à quel niveau va être mis le curseur du « nettoyage », si j’en crois les propos de Monsieur Rebsamem, qui est une annonce polie d’une sorte d’épuration : »Il ne s’agit pas de descendre trop bas dans la hiérarchie, ni de faire un grand chambardement. »
Personne ne peut ici me faire le procès de défendre d’une quelconque manière la gestion (sic) de la sécurité intérieure depuis 2002 sous l’ère de Monsieur Sarkozy, et plus exactement sous la direction de Monsieur Guéant, véritable artisan des réformes, de la casse d’un esprit de la police pour un faire un instrument politique, et du bilan réel, tant dans les chiffres que concernant la réalité des situations de terrain. je me bats contre depuis 2003 et pas comme certains opportunistes (je ne parle pas de toi…;-) en découvrant une échéance de plus…et des coups à jouer…
Pourtant, je ne crois pas une seconde à une quelconque possibilité de l’apparatchik Rebasmen en la matière, et pour l’heur, ce ne sont pas ses déclarations qui peuvent convaincre le premier des spécialistes en la matière.
Je crois, sincèrement, Georges, que le mal des politiques par rapport à ce sujet est bien plus profond que cela. Que les « purges » dont nous savons tous qu’elles ne servent qu’à servir les copains, à droite comme à gauche, ne serviront à rien. Les policiers de terrain vont poursuivre de continuer leurs missions dans l’ignorance crasse de leurs réalités par les politiques. l’alternance éventuelle ne changera malheureusement rien à cela.
Bonjour Georges,
On n’a pas bien compris ces 2 phrases de votre billet de souvenirs hélas un peu déformés :
1 – Le Garde des sceaux, Robert Badinter, déclarera plus tard sur Europe 1 que, depuis la fenêtre de son bureau, alors que les policiers entonnaient La Marseillaise, il les a nettement vus, le visage défiguré par la haine, lever le bras « dans un geste qui lui a rappelé les tristes souvenirs de son enfance ». Une déclaration étonnante pour un homme d’une telle culture.
2 – C’est la plus grave atteinte aux libertés syndicales depuis la triste époque de l’occupation allemande.
Soit, vous ne vous êtes pas bien relu, soit vous vous êtes franchement égaré.
Moi, j’y étais ce jour -à, sur la place Vendôme, et je puis vous dire que l’attitude des Didier Gandossi et consorts, n’a pas abusé la vue du ministre derrière ses fenêtres. Ses propos furent pour le moins mesurés par rapport à ce qu’il nous a fallu entendre d’outrances ordurières antisémites sur place en off, derrière la Marseillaise !…
Maintenant, si vous trouvez, Georges, que les sanctions furent autant disproportionnées en 1983 qu’elles furent sous Vichy (l’épuration, voulez-vous dire ?), je trouve pour ma part vos raccourcis et le choix de vos mots bien tristes. J’espère qu’ils sont « plus bêtes que méchants », mais on aimerait bien en être sûr.
Sans commentaire.
@ 3 J : hé bien si M. Moréas ne se décide pas à « commenter » votre commentaire, je me permets de le faire.
Comment appelez-vous l’éviction pure et simple d’individus même policier qui « osent » fronder contre le pouvoir, 40 ans après une fin de conflit où beaucoup y ont laissé des plumes, même chez les flics ?
Si l’éviction pure et simple, la mise au rancard, le renvoi et la sanction flagellante ne sont pas pour vous, 3J, une forme d’épuration, alors… que le pouvoir s’amuse.
Certes, le coup d’oeil derrière sa vitre du ministre n’a certainement pas été abusé par les « consorts », comme vous les appelez. Mais il est des déclarations d’alcôves qui claquent autant que les mesures disproportionnées qui peuvent être prises. Peut-être même ces déclarations aident elles à ces mesures d’éviction.
Quant à la bêtise ou le manque de relecture dont vous faites état, je crains fort que vous ne l’appliquiez pas au bon auteur maladroit. Peut être que le maladroit en question est…
devant votre écran !
Je vous salue. N’hésitez pas à aller aux urnes. Et si jamais vous êtes insatisfaits des mesures ultérieures, vous pourrez toujours dire que vous n’avez pas voté pour…
Personne n’ira vérifier.
Le plus merveilleux dans tout cela, c’est à quel point cet article mobilise. Et, à lire les commentaires, je suis admirative, sincèrement. Moi, la police (à moins que ce ne soit l’ancienne gendarmerie) m’a tellement terrorisée ces dernières années que je me soigne en lisant ce blog, comme une gamine de 2 ans à laquelle on décrit le monde qui la terrifie. Je ne peux que souhaiter que les principes d’initiative exprimés dans la dernière phrase se conjugue avec deux exigences de responsabilité : celle qui est conférée par la fonction, celle d’une éthique humaine. Cette dernière suppose que l’idéologie ne couvre pas la réalité : il y a bien autant de lâches que de courageux dans la police, et il vaut mieux que les lâches obéissent à des principes clairs : l’initiative ne vaut qu’à un certain seuil de conscience.
Merci encore pour ce blog : mes premières phrases sont sincères, et je me soigne chaque fois un peu.
Merci Mowglie.
S’il y a alternance, dans quelques mois, à l’évidence il y aura du travail pour remettre la confiance entre les forces de l’ordre et la population. Je me demande même s’il n’est pas trop tard.
Le grand timonier au très long nez… a semé un tel bazar …
Les défauts s’atténuent quand diminuent les pressions et les peurs. Depuis trop longtemps, la police est sous tension, on a trop exigé d’elle, et privilégié la répression. On lui a imposé trop de mauvais exemples. On a encouragé ou laissé faire des pratiques qui ont suscité la méfiance d’une part importante de la population et altéré l’image de l’institution chargée de protéger les citoyens par le respect des lois.
Quelques réformes simples, quelques changements d’hommes, le retour aux valeurs de service, de proximité et de sûreté suffiraient sans doute à redonner ensemble efficacité à la police de la nation et confiance aux Français. Seule l’alternance peut permettre une sérénité retrouvée. Le besoin est si fort qu’on doit l’espérer. Les irréductibles seront alors perçus pour ce qu’ils sont, non comme la voix de la majorité comme certains veulent le faire croire..
Le nouveau président s’il veut avoir une chance de survivre, doit changer toute l’escorte policière qui a pris la place du GIGN à l’Elysée. Ensuite mettre la police judiciaire sous les ordres du procureur élu. La police des police est intégrée à un corps indépendant sous les ordres d’un juge d’instruction spécialisé élu indépendant de l’exécutif. Ensuite réapprendre le métier qui est de protéger le faible. Cela va être la vraie réforme. Fin des primes : ceux qui en veulent n’ont qu’à aller dans le privé. Voilà un programme pour rabibocher le citoyen avec sa police, pas celle aux ordres d’un pouvoir dominé par la « com ».
Accointances mafieuses ou accointances politiques ?
Dans le premier cas ce sont des fautes individuelles dans le second des fautes qui impliquent l’Etat et ces dirigeants. C’est très différent et bien plus graves.
On peut penser que François Hollande n’est pour rien dans les dérives de Michel Neyret, on pense que Nicolas Sarkozy n’est pas étranger aux dérives des Squarcini et consorts.
Naturellement que François Hollande n’y est pour rien. Il n’a jamais eu de responsabilité en dehors de Corrèze.
Curieux de voir « la plus grave atteinte aux libertés syndicales depuis la triste époque de l’occupation allemande » dans une manifestation séditieuse contre la République et ses légitimes représentants…
Bonjour Georges,
Il s’agit de Bernard DelEplace et non de Bernard DelAplace.
Cordialement.
D.D.
Oui, une belle coquille. Merci. je rectifie.
Cordialement.
Résumons l’avis de Tom : Tous les cadres de la police sont des anti-républicains puisque la droite est au manettes depuis 10 ans, la France n’est plus une démocratie puisque Tom ne peut s’exprimer qu’au péril de sa vie
Correction: ce n’est pas l’opinion dudit Tom, c’est le message véhiculé par l’article. Si vous devez faire ainsi preuve de persiflage, adressez la critique à l’auteur du blog.
En affirmant que le probable nouveau gouvernement de gauche aura fort à faire pour « nettoyer » l’état-major de la police, le constat est clair: il suggère qu’il y a des cadres qui se sont compromis avec le pouvoir actuel au delà de la loyauté républicaine qu’on peut exiger d’eux.
Dans un système idéal, à la suite d’une alternance, en dehors des postes ministériels et du cabinet du ministre lui même, aucun haut-fonctionnaire ne devrait être nécessairement remplacé tant son attitude est partisane.
Dans le cas de la police, si effectivement il devient nécessaire de déboulonner un grand nombre de haut-fonctionnaires – ou même des simples cadres – c’est qu’il y a effectivement un problème, qui découle d’un système anti-républicain mis en place insidieusement par l’actuel pouvoir.
C’est ce que dit l’article. Libre à vous ensuite de le réfuter ou d’en tirer un propos politisé.
« Tout cela porte atteinte profondément à la confiance du citoyen dans sa police, car des ripoux… »
Heu, certes, mais ce n´est pas cela qui va restaurer la confiance et le respect du public pour la police, le citoyen lambda – le pékin, quoi – n´étant jamais en contact avec lesdits ripoux.
Si vous voulez que le public respecte la police, c´est toute la culture policière française qu´il va falloir changer, en tt cas pour ce qui est du rapport avec le public.
Et vu le passif, bon courage….
« un directeur régional des CRS est aussi gravement en cause, mais son cas est peu connu. »
On ne demande qu’à connaître, d’autant plus qu’il n’existe pas de « directeur régional » en CRS…
excusez moi d’ignorer les titres hiérarchiques
Maintenant permettez moi de citer l’article d’Ouest France du 20 janvier 2012 :
« L’affaire a pourtant failli capoter. Car la petite bande se sait surveillée : un membre de la famille C. est renseigné sur l’enquête. En juin dernier, l’ancien patron, entre 2001 et 2003, de la zone Ouest des CRS à Rennes a été mis en examen pour corruption et violation du secret professionnel. Ce policier alors en poste à Colombes (Hauts-de-Seine) est soupçonné d’avoir tuyauté Grégory C. «
Chacune des bavures ayant entraîné des émeutes ces dernières années était annoncée quelques jours avant par le code « motiver ».
Voilà un important changement à apporter dans la police et la gendarmerie, au contraire d’opinions politiques qui ne déterminent pas la qualité du travail des individus.
Mais comment lutter contre la sécuritarisation des cerveaux: http://vanessa-schlouma.blogspot.com/2012/02/la-police-est-chez-elle-sur-les-chaines.html
Résumons l’article à la lumière de la comparaison avec les années 80.
On doit donc comprendre que l’ère Sarkozy, d’abord comme ministre de l’Intérieur puis comme Président omniprésent, se caractérise par la mise en place et le renforcement d’une police partisane acquise au pouvoir et anti-républicaine, qu’un éventuel gouvernement de l’actuelle opposition devra nécessairement déconstruire en décapitant tous cadres responsables de cette dérive.
En somme l’éventuelle arrivée de la gauche au pouvoir ne serait pas simplement une alternance politique avec une réorganisation des services à la marge, ce serait une bouffée de démocratie par la mise au pas d’une institution dévoyée par l’actuel président.
Chaque jour on se rend un peu plus compte de l’indicible champ de ruine laissé derrière lui par Sarkozy au terme du plus honteux des quinquennats…
Comment peut on se rendre compte de quelque chose d’indicible?
Indicible: « qu’on ne peut exprimer par des mots, indescriptible »
En quoi est-ce impossible ou même simplement lexicalement dérangeant de se rendre compte de quelque chose d’indicible?
Est-il acceptable de vous suggérer de conforter vos connaissances, ou de combler vos lacunes, avant de répondre ainsi en hors-sujet?
Merci beaucoup pour la définition, et … pour la logique qui accompagne la qualification de hors-sujet….
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.
Vous avez déjà la frousse que les turpitudes ne soient plus tolérées ?
Gare aux fachos… Comme gare aux gorilles….
@ PHE : Et vous ? Quel camp ?
de celui qui lève la main au moment où l’opportunité se présente ; ou dans le camp de celui qui la tend (la main) pour attraper derrière le grillage,
sa banane ?
Miction de salive sur la PN et sur la toile est aussi répréhensible que la miction d’urine sur la voie publique.