La Cour européenne des droits de l’homme vient de nous faire un vaccin de rappel sur les limites entre la liberté d’expression et la propagation d’idées fondées sur l’intolérance qui incitent à la haine. Et, pour que l’on comprenne bien, elle énumère les différents cas : haine raciale, haine sur l’orientation sexuelle, haine religieuse, discours négationniste, etc. Enfonçant le clou avec des exemples.
Lorsqu’elle s’arrête sur le discours politique, la Cour cite deux cas. L’un en Turquie, où le président d’un parti avait dénoncé l’intervention des États-Unis en Irak et l’emprisonnement du dirigeant d’une organisation terroriste. Et l’autre en Espagne, où des parlementaires avaient protesté contre des mauvais traitements infligés à des membres de l’ETA lors d’une opération policière, mettant en cause la responsabilité du roi d’Espagne. Il s’agit en fait de contre-exemples, puisque dans ces deux cas, elle a donné tort aux juridictions nationales qui avaient prononcé une sanction (en violation de l’article 10 de la Convention européenne sur la liberté d’expression).
La Cour européenne se montre donc très circonspecte dès qu’il s’agit de l’intervention d’un homme politique. Au point de s’entortiller un peu les pinceaux. Ainsi, dès les premières lignes de sa fiche thématique, elle attire l’attention du lecteur sur la conclusion – ce qui est quand même assez original. Si elle rappelle que les sociétés démocratiques doivent sanctionner ou prévenir toutes les formes d’expression fondées sur l’intolérance qui propagent, promeuvent, justifient ou incitent à la haine, elles doivent aussi préserver le droit pour les personnes de s’exprimer librement – notamment les journalistes et les hommes politiques. Si j’ai bien lu entre les lignes ces derniers peuvent, par leur discours ou leurs écrits, chercher « à heurter, choquer ou inquiéter », sans pour cela avoir de sombres arrière-pensées.
On comprend bien que ce petit rappel à l’ordre n’a rien à voir avec les Présidentielles françaises. Il ne faut pas être nombriliste…
Pourtant, ces derniers jours, dans l’arène politique, l’animosité est palpable. Au point que parfois, on a l’impression qu’il y a de la haine. Et nous sommes sans doute beaucoup à avoir noté la violence du meeting de Marseille, tant dans les propos et l’attitude du président de la République que dans la mise en scène. Aussi, tout comme François Chérèque, le number one de la CFDT, on peut se poser la question : « Pourquoi autant de violence ? » Une élection présidentielle, ce n’est pas un match de foot. Et, au moment de glisser notre bulletin dans l’urne, on ne doit pas se demander ce à quoi l’on échappe en ne votant pas pour tel autre candidat, mais plutôt ce qui nous attend dans les cinq ans à venir.
11 réponses à “Le discours de la haine”
Depuis de temps que vous tentez, laborieusement de faire de la pub pour votre page:
Ben voyons voir ce que vous voulez fourguer
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LETTRE D’UN ILLETRE A CLAUDE GUEANT
Le 26 mai 1967 la ruelle Gossette située dans la ville de Pointe-à-Pitre département de la Guadeloupe, j’assistais à un exemple typique de la civilisation Française.
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Un peu d’ironie sur les paroles inspirées de Gueant, et un scoop, une première, sur -les exactions des forces de l’ordre_
Mais voyons un peu, ce millénaire, même les liietrés savent faire une soustraction:
Nous sommes en 2011, spa?
2011
–
1967:
mais ça fait 34 ans qu’il n’y a pas eu d’exactions.
Ce n’est pas du rechauffé, de l’artificiel
c’est un SCOOP, ça (en métropole, ils n’attendent pas une génération pour faire des conneries, les flics..)
@bien nommé:
qu’est ce qui vous a pris, de répondre à un post de propagande pour un site idiot? surtout si ce post s’est sauvé…
A @Arnaud et @Soph’
Allez donc supporter des équipes Égyptiennes, c’est sans risque aucun.
Je pense que l’idée ici était plutôt de dénoncer l’esprit de compétition (ce qui les tire vers le bas) alors que nos politiciens devrait plutôt se tirer vers le haut par des projets tous plus complet les uns vers les autre pour finir par la victoire de celui qui apporte les meilleur projets pour la France, au lieu de ça les politiciens passe plus de temps à chercher les erreur de son adversaire qu’a optimiser ses projet. Mais je me trompe peut-être. Et pour en revenir au Foot, même s’il est rare qu’un match finisse en bain de sang (encore heureux pour un sport!) il y à toujours une certaine tension palpable entre les supporters (et non les joueurs), tension comparable aux politiciens en période d’élection.
Et pour finir je tiens à préciser que s’il on assimile le foot à « la haine, la bêtise, la violence, l’alcoolisme, la triche, le sexe, le fric, la corruption, etc. » c’est tout simplement parce que ça existe! La bêtise serait de faire l’autruche en se répétant: jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien…
D’ailleurs ces adjectifs sont également imputable à la classe politique actuelle.
Peut-être que le jour où ces deux corps de métiers montreront l’exemple (ce qui vu leur statut et leur salaires serait légitime), pourra-t-on s’offusquer d’entendre de telles qualifications à leur encontre…
Cela existe aussi dans d’autres sport mon jeune ami. Comme au rugby, où des insultes, bagarres, envahissement de terrain existent. I…Comme au basket où les mêmes fléaux existent. Etc.
Il y’a plus de 10 ans, un numéro de « Manière de voir « était intitulé « Le sport, c’est la guerre ». Le sport…pas seulement le football.
Arrêtons de fustiger le football, il n’est pas le seul à être coupable de haine et de violence.
@ Arnaud : T’as raison ! Au golf on se contente de mettre une balle !
Un match de foot ce n’est pas la haine! Pourquoi cette comparaison? Pourquoi toujours ramener le football à la haine, la bêtise, la violence, l’alcoolisme, la triche, le sexe, le fric, la corruption, etc. ? C’est mieux dans les autres sports et dans les rédactions journalistiques?
Il n’y a pas de haine entre candidats aux élections; simplement, ils se chamaillent pour savoir qui va avoir la meilleure place.
Vous avez déjà vu la têtée des petits cochons? La truie, c’est nous.
les cris et les bagarres, c’est pour la répartition des tétines.
Les petites phrases, ça fait le pain quotidien de pseudo-journalistes et ça amuse les gogos.
La CEDH a du mal avec les discours de haine car elle interdit les affiches homophobes (selon ce commentaire, très juridique mais très intéressant, ce n’est pas très bien fait : http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2012/02/12/penalisation-du-discours-homophobe-l%e2%80%99enfer-est-souvent-pave-de-bonnes-intentions-jurisprudentielles-cedh-5e-sect-9-fevrier-2012-vejdeland-et-autres-c-suede/)
mais elle autorise la critique contre les hommes politiques et même contre le Président de la République : http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2011/03/16/monarque-ou-elu-un-chef-d%e2%80%99etat-est-un-offense-comme-les-autres-cour-edh-15-mars-2011-otegi-mondragon-c-espagne/
Oui, merci pour ces deux articles, mais où est le problème, cela vous choque ? Moi non. La distinction relève de la déontique: il n’est pas possible à une personne d’échapper à certains de ses traits personnels (couleur de peau, genre etc), il serait à la fois inutile et inhumain de les lui reprocher ou interdire. En revanche, rien ni personne n’empêche un Roi d’abdiquer. Il n’y a AUCUNE obligation à être Roi ou Président de la République, sauf cas de désordre mental: rexomanie (manie de celui qui se prend pour le Roi et se fait passer pour lui), tsaromanie (idem), présidentialomanie (perturbation mentale de celui qui veut à tout prix, dès son plus jeune âge etc etc). Tout ceci est très Rawlien. Non ?
Un homosexuel a le droit à la vie privée.
Une créature politique prend des engagements vis à vis des élécteurs, et n’a d’existence que parce que c’est un homme public (et sanctionnable en tant que telle, après avoir bénéficié, j’en passe et des plus choquantes, d’une immunité, d’un salaire supérieur à 4000 E$ -pas un salaire de « minable », selon Coppé, d’un diplôme bidon d’avocat, du droit de tenter de pistonner son fils à l’EPAD)