À l’approche des élections présidentielles, les (grands) esprits s’efforcent de nous persuader qu’ils ont trouvé la solution miracle pour lutter contre le terrorisme. Le plus simple, affirment certains, serait de réformer la Constitution, afin de rendre légales des mesures illégales, comme l’enfermement administratif des Français faisant l’objet d’une fiche S (les étrangers, eux, les veinards, étant seulement expulsés). C’est l’avis de notre ancien président Nicolas Sarkozy. Pourquoi pas ! Après tout, François Hollande a bien voulu changer la Constitution pour y inscrire la déchéance de nationalité ! Sarkozy veut également créer une « Cour de sûreté antiterroriste », sur le modèle de l’ancienne Cour de sûreté de l’État et un parquet antiterroriste.
Holà ! Pas question lui répond François Molins, le procureur de Paris, en s’immisçant dans le débat politique. Il y a déjà un procureur national antiterroriste, et c’est moi ! « Depuis, trente ans, dit-il aux journalistes du Monde (3 sept. 2016) la justice antiterroriste fonctionne de manière centralisée et spécialisée. Le dispositif actuel est un gage d’efficacité et de cohérence […] Quant à la cour d’assises spéciale, elle a son propre fonctionnement, sans jury. »
Le procureur de Paris fait référence à une loi qui a effectivement 30 ans – presque jour pour jour, puisque la première loi antiterroriste a été votée le 9 septembre 1986. Continue reading
18 réponses à “Des policiers, larme à l’œil, sous le feu des applaudissements… la révolution n’est pas loin”
Tout comme il est intéressant de démêler le fatra légal qui mélange droit commun et crimes politique, il serait aussi intéressant de remettre en perspective le pourcentage dérisoire des crimes que cela représente.
17 crimes pour un événement qui met 4 millions (officiellement, pour une fois pas de confrontation des chiffres organisateurs / PP) de moutons à bêler je suis Charlie.
Combien de crimes par an en France sans aucune expression populaire pour dire « non » ? Si avant le même égorgement la victime entend comme derniers mots « donne moi ton Iphone », c’est moins grave que si c’est au son d' »Allah Ouakbar » ?
J’aime bien lire les motivations des gens qui ont manifesté, c’est instructif. Ils étaient 4 millions à ce que s’accordent à dire les journaux et les politicards, qui s’extasient sur ce chiffre extraordinaire. Mais on n’entend pas parler des 61 millions qui n’ont pas défilé !! Ils ne sont pas intéressants, eux ?
De même que je ne participe jamais au repas organisé pour la fête des voisins, je ne suis pas allé manifesté. La liberté de dessiner des obscénités de Charlie, ne méritait certainement pas la mort des gribouilleurs, mais comme Georges Brassens, je me méfie lorsqu’on veut absolument me faire prendre la même route que la foule. D’un autre côté, je suis rassuré que 61 millions de Français aient continué leurs activités ce jour-là, malgré le matraquage ambiant.
A ceux qui sont petits
Est-ce ma faute à moi si vous n’êtes pas grands ?
Vous aimez les hiboux, les fouines, les tyrans,
Le mistral, le simoun, l’écueil, la lune rousse ;
Vous êtes Myrmidon que son néant courrouce ;
Hélas ! l’envie en vous creuse son puits sans fond,
Et je vous plains. Le plomb de votre style fond
Et coule sur les noms que dore un peu de gloire,
Et, tout en répandant sa triste lave noire,
Tâche d’être cuisant et ne peut qu’être lourd.
Tortueux, vous rampez après tout ce qui court ;
Votre oeil furieux suit les grands aigles véloces.
Vous reprochez leur taille et leur ombre aux colosses ;
On dit de vous : – Pygmée essaya, mais ne put.-
Qui haïra Chéops si ce n’est Lilliput ?
Le Parthénon vous blesse avec ses fiers pilastres ;
Vous êtes malheureux de la beauté des astres ;
Vous trouvez l’océan trop clair, trop noir, trop bleu ;
Vous détestez le ciel parce qu’il montre Dieu ;
Vous êtes mécontents que tout soit quelque chose ;
Hélas, vous n’êtes rien. Vous souffrez de la rose,
Du cygne, du printemps pas assez pluvieux.
Et ce qui rit vous mord. Vous êtes envieux
De voir voler la mouche et de voir le ver luire.
Dans votre jalousie acharnée à détruire
Vous comprenez quiconque aime, quiconque a foi,
Et même vous avez de la place pour moi !
Un brin d’herbe vous fait grincer s’il vous dépasse ;
Vous avez pour le monde auguste, pour l’espace,
Pour tout ce qu’on voit croître, éclairer, réchauffer,
L’infâme embrassement qui voudrait étouffer.
Vous avez juste autant de pitié que le glaive.
En regardant un champ vous maudissez la sève ;
L’arbre vous plaît à l’heure où la hache le fend ;
Vous avez quelque chose en vous qui vous défend
D’être bons, et la rage est votre rêverie.
Votre âme a froid par où la nôtre est attendrie ;
Vous avez la nausée où nous sentons l’aimant ;
Vous êtes monstrueux tout naturellement.
Vous grondez quand l’oiseau chante sous les grands ormes.
Quand la fleur, près de vous qui vous sentez difformes,
Est belle, vous croyez qu’elle le fait exprès.
Quel souffle vous auriez si l’étoile était près !
Vous croyez qu’en brillant la lumière vous blâme ;
Vous vous imaginez, en voyant une femme,
Que c’est pour vous narguer qu’elle prend un amant,
Et que le mois de mai vous verse méchamment
Son urne de rayons et d’encens sur la tête ;
Il vous semble qu’alors que les bois sont en fête,
Que l’herbe est embaumée et que les prés sont doux,
Heureux, frais, parfumés, charmants, c’est contre vous.
Vous criez : au secours ! quand le soleil se lève.
Vous exécrez sans but, sans choix, sans fin, sans trêve,
Sans effort, par instinct, pour mentir, pour trahir ;
Ce n’est pas un travail pour vous de tout haïr,
Fourmis, vous abhorrez l’immensité sans peine.
C’est votre joie impie, âcre, cynique, obscène.
Et vous souffrez. Car rien, hélas, n’est châtié
Autant que l’avorton, géant d’inimitié !
Si l’oeil pouvait plonger sous la voûte chétive
De votre crâne étroit qu’un instinct vil captive,
On y verrait l’énorme horizon de la nuit ;
Vous êtes ce qui bave, ignore, insulte et nuit ;
La montagne du mal est dans votre âme naine.
Plus le coeur est petit, plus il y tient de haine.
« Une minute peut tuer une éternité ».
je ne sais plus qui est l’auteur de cette phrase
J’étais là pour ne pas déchoir aux yeux de mon épouse, qui estimait que notre place était dans la rue pour que la peur ne redevienne pas la règle, pour que notre cerveau limbique ne prenne pas le pas sur notre cortex et cédant à la tentation de la violence nous fasse revenir avant 1930, au sous développement, subi depuis des milliers d’années par les femmes, crétinisant les enfants et permettant la domination uniquement physique des hommes maintenus, de ce fait, en état de sidération à cause de la violence à l’intérieur du couple.
En France nous sommes encore soumis à la violence institutionnelle suite à la déviance issue de la 5e (de l’Histoire).
Pour la première fois nous avons dit que la Police est là pour nos conflits internes, pas pour protéger nos tyranneaux, qu’ils soient institutionnels ou de quartier!
Nous avons relevé la tête.
Nous nous sommes recueillis tous et toutes, à visage découvert, sans violence. Tout le reste c’est du verbiage de délégués étatistes courant après notre orientation, en essayant de canaliser tout cela.
Pour moi ce fut une journée de deuil, de réflexion, de communion, et de foi en l’humanité.
« Or les manifestations monstres de la semaine passée envoient un message clair à nos dirigeants : nous sommes prêts à participer à la lutte contre ce putain de fléau en acceptant – pour un temps déterminé – de perdre un peu de nos libertés fondamentales, voire de payer sans rechigner l’impôt « terro » qui nous pend au nez, à condition que les choses soient claires. »
Vous projetez votre point de vue sur 4 millions d’individus différents de vous.
Pour mon cas, j’étais là pour défendre la Liberté, plus particulièrement la liberté d’expression et pour dire que je n’avais pas peur. Certainement pas pour demander à ce qu’on m’enlève encore plus de cette précieuse liberté.
Mais je ne parle qu’en mon nom. Tachez donc de faire de même. La partie précédant ce passage dans votre papier était tout à fait intéressante.
Cornichon, Moreas ne dit pas qu’il est contre la liberté d’expression, il l’encourage assez ici. Il rappelle juste ce que constatons comme devenu naturel dans nos vies quotidiennes. Par exemple, la nécessité d’ouvrir son sac en entrant dans certains édifices publics comme les mairies, commissariats… ou les zones d’embarquement aérien, et notre acceptation par tous de cela, sachant le peu de contrainte que ces mesures créent et le bénéfice que celles-là nous offrent…
J’ai lu quelques commentaires accablants voulant lier avec le dévoiement usuel et adolescent de l’irénisme, le terrorisme et la pauvreté.
Le banditisme peut être un champ où ceux-là font bon ménage, le terrorisme beaucoup moins, puisque de nombreux intermédiaires font le lien entre eux, notamment ces prêcheurs barbus radicaux et pourvoyeurs de mort qui s’ils chassent bien plus aisément sur ces terrains d’aigreur-là, le veulent partout où on est assez faibles pour les écouter et s’exalter de leurs sornettes (de vrais serments à sornettes). La preuve, les milliardaires du Golf en sont aussi de très bons clients…
Les événements de janvier et toute la crise du fondamentalisme islamique qui les ont engendrés sont l’instant à saisir pour rénover les relations entre police et population, il n’est que temps.
Moreas, vous vous perdez trop dans ces considérations administratives dont l’examen est certes instructif pour décrire le détail des évolutions chronologiques mais nullement le coeur du débat nécessaire.
AO
Ha! ce baratin…. (Hasbara, tin!)… Mr Moréas, j’ai entendu Mr Squarcini, il y a quelques jours à la radio qu’il fallait « éviter que les services secrets se fasse pénétrer »…Véridique.
Si vous saviez ce que j’ai vu COMMETTRE par la DCRI puis la DGSI, je crois que vous parleriez de « pénétration » (ou d’ingérence, si vous voulez). Ce que j’ai vécu et que je vis me montre que les services secrets français ont plus fort qu’eux; de plus, c’est les français qui payent corruptions, concussions, forfaitures et trahisons.
Juste une précision anecdotique pour le rappel de l’origine du mot « sécurité intérieure ». En effet, il a été consacré dans le sigle IHESI créé sous l’autorité de Pierre Joxe pour faire pendant au sigle IHEDN, son ancêtre à la Défense. Les légistes se sont habitués à faire dériver ce terme en l’appliquant à tout et à n’importe quoi. Rappelons que dix ans plus tard, Me Alain Bauer, en 2000, proposa de mettre un terme à cet institut en commençant par en dézinguer son sigle en le requalifiant d’Institut de Hautes Etudes Sans Intérêt. C’était lors d’un mémorable congrès commissaires de police dont on trouve encore la trace dans la Tribune du Commissaire de l’époque, porte voix du feu Chtroumpf. Sous son influence grandissante, non seulement la SI a gagné ses lettres de noblesse, car l’IHESI s’est rapidement transformé en INHES puis en INHESJ, mais le terme de Sécurité Intérieure ayant paru trop étroit à sa propre surface de définition personnelle des choses, fut proposé le nouveau concept de SG (Sécurité Globale, nouveau support de revue où l’expertise de notre expert fit ses ravages d’amplification secondaire de son audience intellectuelle très neutre). Et depuis, le monde s’est institutionnellement divisé en Sécurité intérieure et Sécurité Extérieure, sauf que plus personne ne sait plus définir les limites de la deuxième : le monde entier ou le monde en notre nation ?… Pas facile de s’y retrouver pour les généalogistes des sigles pondus au sein de la bureaucratie policière céleste : le MISSIL n’est même plus de saison depuis longtemps, c’est vous dire !
« nous sommes prêts à participer à la lutte contre ce putain de fléau en acceptant – pour un temps déterminé – de perdre un peu de nos libertés fondamentales, voire de payer sans rechigner l’impôt « terro » qui nous pend au nez, à condition que les choses soient claires. »
Oui, mais non.
« Évitons de croire que les événements que nous vivons sont toujours exceptionnels. »
N’y aurait il pas comme un contresens? Comment accepter de perdre ne serait ce qu’un peu de liberté individuel, serat ce temporaire, si justement ces évènnements ne sont pas exceptionnels?
A chaque évennement, on rogne un peu de liberté, soit disant temporairement, mais comme la menace ne disparait jamais, on tranforme petit pas à petit pas une démocratie respectueuse en au mieux, une démocratie complètement irrespecteuse de l’individu, au pire, une dicature policière.
Car il est bien facile de justifier le maintien d’une loi liberticide sécuritaire soit disant temporaire: si il y a attentat, alors la loi sert, mais si il y en a plus, c’est grace à elle.
Enfin, ces gens sont mort pour la liberté de parole et de penser. N’accordons pas aux terroristes plus d’importance qu’ils n’en méritent: si on accordait autant de moyen à la lutte contre le SIDA par exemple, qu’à la lutte contre le terrorisme, proportionnellement au nombre de décès, on aurait peut être déjà trouvé un vaccin. On peut aussi remplacer par le paludisme.
Le terrorisme est un fléau contre lequel il faut lutter, c’est un fait. Mais il n’a pas l’importance qu’on lui prete, et ne mérite pas qu’on sacrifie à sa lutte la liberté des citoyens d’un pays qui se dit démocratique.
« Les manifestations […] envoient un message clair à nos dirigeants : [ajoutez ici votre cause] »
>>> Je n’aime pas ces interprétations de la volonté du peuple. Chaque manifestant avait sa propre raison et ne l’a pas détaillée.
Récupération – une de plus.
« participer à la lutte […] en acceptant […] de perdre un peu de nos libertés »
Moi non. Les barbouzes français attaquent ma liberté et ma sécurité, donc je n’ai pas à choisir.
Mais si on peut parler de misère, à propos des frères pois chiches, voilà d’où ils sortent ces enfants des années 80, vite orphelins d’une mère conduite à la prostitution et au suicide « « Le but était de parquer là les pauvres. Et personne ne s’en occupait. Les assistantes sociales démissionnaient une à une. Elles avaient trop de boulot par chez nous, elles préféraient se faire muter ailleurs. »
http://seenthis.net/messages/331247
On peut parler d’impunité policière à propos de la trajectoire de Coulibaly qui a vu à 19 ans son meilleur ami se faire tuer par des tirs policiers pour un banal cambriolage, dans une ville ou, en 2007, la police avait par la suite tiré à balles réelles sur une émeute, sans soucis judiciaires ultérieurs, Grigny. voir http://seenthis.net/messages/330196
colporteur,
vous avez clairement raison, il y a d’ailleurs un très bon et long article sur Der Spiegel online (en anglais).
Ces destins individuels doivent bien être raccordés à cet « aparheid » dont a parlé Valls: social, économique, ethnique, et c’est bien cet échec de la société quinourrit, sans grande surprise, l’importation dans les esprits d’abord, de mouvement djihadistes.
J’y rajouterai les sempiternelles séquelles post-coloniales et guerres de choix néo-coloniales conduites par les USA, l’OTAN et maintenant la France, d’où sont partis près de 1.000 jeunes (dont des convertis) pour participer au djihad.
Le lien entre ces causes fondamentales intérieures et extérieures est le refuge dans une interprétation extrème de l’Islam et les chaos du Proche-Orient .
Bien évidement ces actes sont odieux, mais pour essayer de les limiter, une analyse globale est indispensable. Je ne crois pas trop à l’efficacité du discours pour la laïcité et encore moins à celui sur la liberté d’expression.
Parce que tragiquement ces jihadistes se sont exprimés; à la société, aux gouvernants de déchiffrer le message, sans excuser quoique se soit.
Vous dites :
« Or les manifestations monstres de la semaine passée envoient un message clair à nos dirigeants : nous sommes prêts à participer à la lutte contre ce putain de fléau en acceptant – pour un temps déterminé – de perdre un peu de nos libertés fondamentales, voire de payer sans rechigner l’impôt « terro » qui nous pend au nez, à condition que les choses soient claires. »
Je n’ai pas participé à cette manifestation pour ces raisons. Votre interprétation de ces manifestations me semble bien péremptoire et définitive.
1) les francais manifestent contre le terrorisme. Qu’en savez vous?
2) Et pour cela, ils sont pret à rogner des libertés et 3)payer plus d’impôts.
Même si 1 était vrai. Comment arrivez vous aux conclusions 2) et3).
Car si même si j’avais voulu manifester contre le terrorisme. J’aurai 1bis) appelé à des solutions politiques qui résorbent les vocations djihadistes -lutter contre la misère, l’exclusion.
Peut être accepter le 3) mais jamais le 2)
ce n’est que ma modeste opinion, je peux diriger des amis sur votre blog pour vous donner leur avis.
Libre à vous, ensuite, de synthétiser l’opinion française.
Bon courage
et amitiés.
Bonjour Monsieur Crapaud:
La lutte contre la misère et l’exclusion ne suffit pas à supprimer le terrorisme:
* On ne peut pas parler de misère (subventions faramineuses, dispenses d’impôts) ni d’exclusion (un de ses rudes travailleurs est devenu empereur et en a profité pour faire venir des cosaques jusqu’à Paris; combien ont été policiers, prefets….) en Corse, où le terrorisme a sévi pendant de nombreuses décennies (et où les mouvements nationalistes ont dégénéré en mouvements crapulaux : actuellement, le taux de criminalité -mesuré en morts violentes- dans l’ile dite de beauté dépasse très largement celui du neuf-trois -où il y a effectivement de la misère et de l’exclusion-).
* je n’ai jamais entendu parler de terrorisme de rromen , dont la misère et l’exclusion sont pourtant soigneusement entretenues -interdiction de travailler, incitations à la haine raciale venant de divers politicards- (le point culminant, pour le moment, a été le refus d’enterrer un bébé : si j’ai bien compris, on peut enterrer un terroriste assassinant sciemment, mais pas un rrom -….
Certains jihadistes -étudiants en école d’ingénieurs- ne semblent vraiment pas mûs par leur situation misérable ni d’exclus ….
Absurde, vous voulez faire la preuve par 3 cas ? On pourrait y ajouter Merhat et Kelkal, disons 5.
Mais il existe un précédent qui montre bien que votre raisonnement ne tient pas, celui de Richard Durn qui a tué nombre de participants au conseil municipal de Nanterre en 2002, avant de se suicider. Comme le capital et comme le prolétariat, lorsqu’il est révolutionnaire, l’anomie n’a ni patrie ni religion.
Voir cette analyse : Nanterre-la-Folie, socialisation ou barbarie,
http://seenthis.net/messages/331247#message332733
Il est très tentant de chercher une cause à un acte terroriste/une épidémie : sinon, s’il n »y a pas de cause, c’est une punition divine de nos péchés (ex: SIDA chez les fondamentalistes oméricoins…) alors que s’il y a une cause, on peut déclencher des pogroms contre les méchants responsables : les premiers pogroms ont été dirigés contre les Juifs accusés d’avoir empoisonné des puits lors de la Grande Peste (ensuite, on a pu trouver toutes sortes de prétextes pour continuer pendant 800 ans)…
Si on succombe à cette tentation, on peut aussi « bien » incriminer les religions en général :
Sa Sainteté le Pape, que certains jugent digne de foi, a tout récemment -mais c’est une première AFAIK et que valent cinq siècles devant l’Eternité – revendiqué
… le massacre de la Saint Barthelemy
http://www.valeursactuelles.com/monde/pape-francois-on-ne-peut-insulter-la-foi-des-autres-50159.
Cette hypothèse est malheureusement infirmée par Breivik -77 morts dans un pays de 6 millions d’habitants(le trio Kouachy-Coulibaly était moins efficace-) qui revendiquait, suivant l’humeur, une foi luthérienne ou pas de foie du tout…- Mac Veigh -élevé comme des millions d’autres qui sont restés bien tranquilles dans des milieux très protestants – ne s’est jamais revendiqué du protestantisme, mais des séquelles d’un matraquage fiscal (la santé mentale de Mac Veigh n’a jamais été sujet à controverses)…. Ni Mac Veigh, ni Breivik ne venaient de catégories socio professionnelles pauvres ou discriminées….
Quand les drapeaux sont déployés toutes l’intelligence est dans la trompette.
Stefan Zweig.
Mais que fait la police ?
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4568
Comment l’obsession sécuritaire fait muter la démocratie
http://www.monde-diplomatique.fr/2014/01/AGAMBEN/49997