Aucun élément matériel sérieux, aucune preuve tangible n’est venu conforter la culpabilité d’Yvan Colonna lors de ce troisième procès. Certes, il existe contre lui un solide faisceau de présomptions. Il y a bien cette lettre sortie de nulle part, mais c’est une arme à double tranchant. Il faut dire que son origine reste mystérieuse. D’autant que son signataire dit ne jamais l’avoir écrite, et son destinataire ne jamais l’avoir reçue… Pourtant, Christian Lothion, le directeur central de la police judiciaire, ne pouvait faire autrement que de rapporter cette pièce devant la cour d’assises – ce qui ne veut pas dire qu’il en connaisse l’origine. Il a d’ailleurs déclaré ne pas savoir s’il existait un original, ajoutant que, s’il s’agissait d’un faux, il en assumait la responsabilité. Ceux qui le connaissent ne peuvent mettre en doute son intégrité. Pourtant, cela ressemble tellement à une manipulation qu’il aurait mieux valu oublier cette pseudo-pièce à conviction de dernière minute. Le président de la Cour en a décidé autrement. Il l’a versée au dossier, invoquant « la liberté de la preuve », prenant ainsi le risque d’un pourvoi en cassation. Et d’un quatrième procès.
Contrairement aux États-Unis, chez nous, l’accusé n’a pas à démontrer son innocence, raison pour laquelle la défense ne bénéficie d’aucun moyen d’investigation. C’est au ministère public d’apporter la preuve de sa culpabilité. Et, dans cette affaire, pas d’empreintes ADN, pas d’empreintes digitales, pas de caméras, pas d’écoutes, pas d’aveux… seulement des mises en cause, des rétractations, des témoignages… En fait, le principal de l’accusation tourne autour de déclarations et sur le fait qu’après le meurtre, le berger se soit mis en cavale. On le disait au Venezuela, au Brésil, aux Antilles… exfiltré du territoire par on ne sait quel réseau, et pendant ce temps, il gardait ses moutons.
Les neuf magistrats professionnels qui composent la Cour d’assises spéciale (compétente pour juger les crimes en matière de terrorisme et de trafic de stupéfiants en bande organisée) vont donc avoir du mal à rendre leur jugement. D’autant que, cette fois, leur verdict devra être motivé, et pas seulement basé sur l’intime conviction. Autrement dit, chacun expliquera sa décision dans un écrit joint à la liste des questions. Or, si l’on revient en arrière, on peut se demander sur quels arguments concrets, en 2009, leurs prédécesseurs se sont basés pour répondre à la question n° 31 : Yvan Colonna est-il coupable d’avoir « volontairement donné la mort » à Claude Érignac ? Oui, ont-ils répondu à la majorité, c’est-à-dire au moins cinq d’entre eux.
Devant une cour d’assises d’appel normalement constituée, il aurait fallu dix voix sur quinze, soit les deux tiers. Me Dupont-Moretti avait d’ailleurs souligné cette anomalie, estimant que dans ces conditions, la moindre des choses serait que le verdict soit motivé. Pour le procès 2011, le président de la cour d’assises lui a donné raison, estimant que la motivation était « conforme aux exigences d’un procès équitable, au sens de la convention européenne des droits de l’Homme ». Il ne s’agit pas pour autant d’une fleur faite à l’accusé, mais plutôt de l’application stricto sensu du principe de précaution : éviter à tout prix que le jugement ne soit à nouveau remis en cause par la cour de cassation. Pourquoi ? Parce que celle-ci doit se prononcer sur le même sujet le 15 juin prochain, en réponse au pourvoi de l’islamiste algérien Rachid Ramda, condamné pour des attentats commis à Paris en 1995.
D’autant que dans la réforme de la procédure concernant la participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale, Michel Mercier, le garde des Sceaux, a inséré un article 365-1 qui prévoit que l’arrêt des cours d’assises sera dorénavant motivé. Le président ou l’un de ses assesseurs devra « énoncer les principales raisons qui, pour chacun des faits reprochés à l’accusé, ont convaincu la cour d’assises ». Si la loi est adoptée, sa mise en application est prévue pour le 1er janvier 2012.
Pour en arriver là, la route a été longue.
Le Conseil constitutionnel saisi de deux QPC a décrété, en avril 2011, qu’il appartenait au législateur de fixer des règles claires de nature à exclure l’arbitraire, que ce soit dans les enquêtes pénales ou devant les juridictions. Message reçu cinq sur cinq par Michel Mercier.
De son côté, la Cour européenne des droits de l’homme s’était dans un premier temps déclarée favorable à la motivation du verdict des cours d’assises (arrêt Taxquet) avant de faire légèrement machine arrière, en novembre 2010 : « La non-motivation du verdict d’un jury populaire n’emporte pas, en soi, violation du droit de l’accusé à un procès équitable. »
Yvan Colonna, lui, n’est pas jugé par un jury populaire mais par des magistrats professionnels. Raison de plus pour qu’ils motivent leur décision. Cela peut jouer en sa faveur, car il est plus difficile d’expliquer les raisons d’une condamnation que de répondre simplement par oui ou par non.
Quel que soit le verdict, on gardera en mémoire une enquête perturbée par les appétits de chacun : un flic qui visait la casquette de préfet, un préfet qui se prenait pour un flic, un juge qui se voyait place Vendôme et un ministre de l’Intérieur qui louchait vers l’Élysée. Pas vraiment la sérénité.
Yvan Colonna, lui, n’est pas jugé par un jury populaire mais par des magistrats professionnels. Raison de plus pour qu’ils motivent leur décision. Cela peut jouer en sa faveur, car il est plus difficile d’expliquer les raisons d’une condamnation que de répondre simplement par oui ou par non.
66 réponses à “Colonna peut-il être acquitté ?”
colona coupable chirac innocent et sarco…….
Yvan Colonna est innocent, c’est claire, donc on doit le libérer
« Colonna a toujours été déclaré coupable. »
Donc, il l’est, et basta !
Que Colonna soit acquitté ou déclaré coupable, qu’il soit condamné à 1000 euros d’amende ou à la peine de mort par pendaison je m’en fiche royalement. En revanche, j’ai confiance en la Justice de mon pays. J’estime qu’on ne peut pas remettre systematiquement en cause certaines décisions car on a une « intime conviction ». Colonna a toujours été déclaré coupable. C’est la théorie du complot antinationalistes corses ou alors il est réellement l’assassin? Pour moi le choix est fait.
Comment ce fait il que que l’on passe tant de temps en procés divers ?
Colona a été déclaré coupable par sarkosy (comme de Villepin) c’est donc qu’il; est coupable ! Ce n’est pas la peine de déconsidérer un peu plus une justice « aux ordres »….
Tout de même, cette affaire sent le souffre même aux nez bouchés aux corsitudes, comme le mien.
Le dernier paragraphe du billet de l’auteur montre bien qu’ils se voyaient déjà… tous des aznavauriens.
Un article assez complet ici :
http://www.slate.fr/story/39325/proces-colonna-polyphonies-corses
@Zen,
Votre analyse de la situation est de loin la plus cohérente que j’ai pu lire sur ce sujet. On comprend que beaucoup aient tout à craindre d’un acquittement, et ce, à tous les niveaux, en Corse mais aussi et surtout à Paris, si la Société leur demandait des comptes…
Concernant l’analyse développée par Zen
http://phmadelin.wordpress.com/2009/03/09/proces-colonna-de-lideologie/
Philippe Madelin (Ex journaliste décédé) suivait le procès au quotidien.
@PVarini,
votre lien vers le remarquable suivi du procès par le regretté Philippe Madelin, est une fois de plus, d’une grande pertinence. C’est aussi l’occasion de rendre hommage à cet honnête homme et d’inciter certains chroniqueurs à suivre son exemple.
« en 2009, Didier Vinolas est venu dire à la barre que d’autres personnes n’avaient jamais été inquiétées. Elément confirmé par les membres du commando condamnés. »
Cette fois, c’est le préfet Bonnet qui l’a dit :
« Qu’Yvan Colonna soit coupable ou innocent, la vérité ne sera jamais connue », a-t-il regretté en ouverture d’audience.
« L’enquête, a estimé hier à la barre l’ancien préfet, a été un trop long égarement. Au lieu de chercher les coupables, on les a choisis. »
La Provence, 19 mai.
Lettres Eparses : Vous avez raison, certaines catégories de gens, parmi ceux à qui ce serait le plus utile, n’ont encore aucune idée de ce qu’on peut faire avec un bon logiciel d’ordinateur, et refusent de s’y intéresser.
En tous les cas, tant que cette lettre en l’état reste versée au dossier, nous assisterons à une parodie de Justice. Même si aujourd’hui tout le monde n’est pas ad hoc au niveau informatique pour comprendre à quel point une photocopie ne peut être acceptée comme preuve, dans les années à venir tout le monde se rappellera de ce procès pour ce fait si l’accusé est à nouveau condamné, car avec photoshop vous faites TOUT ce que vous voulez…
Il suffit d’aller sur Youtube ou Dailymotion et de regarder comment X ou Y change un visage sur une photo. Que croyez-vous, qu’avec une lettre ce n’est pas encore plus simple ?? Non, mais on se fiche de qui ?? On est au XXIème siècle, il faut arrêter de prendre les gens pour des ânes. Ils se croient dans un monde de gens de seulement plus de 50 ans ??
Et internet, ils connaissent ?
Ce procès ne peut pas résister à son époque sur ce fait-là. S’ils persistent avec cette lettre, c’est une insulte à la République qui va perdure pendant aussi longtemps… Tout le monde reparlera de cette lettre comme de l’affaire Dreyfus. Comment peuvent-ils être incultes à ce point ? Je veux bien croire qu’ils le veulent coupable, mais trouver autre chose. Vraiment, car vous êtes pathétique (Alfa et consorts).
peut pas m’empêcher de faire le lien avec inge viett, l' »intellectuelle dézinguée » du dernier billet.
elle, c’est sûr, a fait face à sa victime et n’était mandatée par personne.
on peut même supposer qu’elle a agi sans réfléchir, toute intellectuelle qu’elle était – si tant est qu’elle l’était.
pourtant le crime parait plus effrayant que celui du préfet, peut-être parce qu’il a été commis par hasard et par une femme ?
l’assassinat du préfet lui, a été prémédité, commis par un homme (un vrai ?), qui tire dans le dos (une infamie même chez les cow-boys), pour des raisons obscures… pas d' »intellectuels dézingués » en vue, juste des manipulations, du pouvoir et des intérêts ? ou bien un zeste quand même ?
quoi qu’il en soit, pauvre Corse
…….Il aurait été intéressant de visionner les bandes vidéos des satellites US qui survolaient la Corse ce soir de février 1998 , ceux qui surveillaient la Serbie et les Balkans, notamment pour évaluer les positions d’embarcations et de bateaux à proximité du golfe d’Ajaccio, notamment en direction de l’Italie du Nord ( Gênes – Pise ) ou de l’Italie centrale ( Nord de Civitavecchia )…………
Oui bon, Zen, ne mettez pas l’affaire DSK au milieu. Je veux bien croire que vous suivez le dossier Colonna mais je doute que Cyrus Vence Jr. parle Corse.
Intéressante, votre hypothèse sur les dessous de l’affaire. Surtout que le père a tout de même l’air d’un homme intelligent, et relativement honnête, ce qui n’est pas pour se faire des amis dans certains milieux.
Mais bon, je m’étonne qu’un tel scenario puisse être évoqué sans que sa teneur soit connue en haut lieu. Ce qui voudrait dire que Colonna est un trophée voulu quasiment par NS et ce, quelle que soit la vérité.
Et j’ai beau ne pas professer une grande admiration pour ce dernier, je ne vois pas pourquoi il s’acharnerait sur Colonna, alors que ses services laisseraient dans la nature des individus extrêmement dangereux.
Je veux bien envisager pas mal d’hypothèses et je vous remercie d’évoquer ouvertement celle-là mais cela me semble un peu gros.
J’ai plutôt l’impression que tout le contexte fait, depuis le début, un effet extrêmement défavorable à une justice qui doit statuer sur la mort d’un préfet de la République. Et que les « je ne me rappelle plus », « je n’ai rien à déclarer », « ce n’est pas moi mais je n’ai pas à faire le boulot de la Justice » lui donnent l’impression que tout le monde en sait plus long qu’il ne le dit. Que les arguments du type, untel ou unetelle ne veulent pas parler parce qu’ils subissent des pressions ne sont pas du genre à l’amadouer.
Tout le lourd sous-entendu qui règne sur cette affaire c’est « nous, on sait que ce n’est pas lui parce qu’on sait qui l’a fait ».
Mais donner des noms, pas question, on n’est pas des balances.
C’est le genre de raisonnement qui a fait le plus grand tort, en son temps, à Mémé Guérini.
En se taisant, tous ceux qui savent cautionnent la logique qui a amené à un crime d’un niveau inacceptable pour un État républicain, je ne parle même pas de l’assassinat dans le dos d’un père de famille désarmé.
Dans tous les cas, c’est un crime peu glorieux, une action complètement absurde et une provocation intolérable pour tout régime politique.
Et n’oublions pas, au passage, que la complicité est punie des mêmes peines que l’acte lui-même.
Ce qui risque de fortement soulager la conscience des magistrats au moment ultime, si d’aventure ils estimaient en leur for intérieur que le degré de culpabilité avait été mal évalué à l’origine.
Et de plus, il y a de fortes chances que la motivation invoquée par les juges soit du type « au vu de tel ou tel élément du dossier (avec deux exemples au choix), j’ai l’intime conviction qu’Yvan Colonna est coupable.
Après, la CEDH fera son boulot, dans un certain temps, mais il serait téméraire de spéculer sur une annulation fondée sur le contrôle de la motivation, voire sur une violation des droits de la défense puisque le procès en cours résulte d’une cassation.
Mais l’honneur sera sauf, personne n’aura parlé. Et si un innocent potentiel aura finalement fait de longues années de prison, ce ne sera pas non plus un déshonneur. C’est un héros maintenant. On verra bientôt son visage au côté, voire à la place, de celui du Ché dans les cafés ou sur les T-shirts.
Ou alors, c’est un service qu’on lui rend pour ne pas l’exposer aux psychopates criminels dont il chercherait tout ou tard à se venger et qui l’élimineraient préventivement, ce qui se fait beaucoup en ce moment.
Bonjour,
« Oui bon, Zen, ne mettez pas l’affaire DSK au milieu. »
Je ne cherche pas mettre quoi que ce soit au milieu. Je souhaite simplement faire prendre conscience contre les jugements hâtifs tirés d’une lecture trop rapide de cette affaire.
« Mais bon, je m’étonne qu’un tel scenario puisse être évoqué sans que sa teneur soit connue en haut lieu. »
Ce serait bien long à expliquer.. disons que durant les années 85-98, le pouvoir (de tout bords, droite et gauche confondus) a négocié (et renégocié) en secret avec les nationalistes. Ce qui en soit peut se comprendre.. La ou le bas blesse, c’est que les pouvoirs successifs ont systématiquement négocié avec une seule frange (pas toujours la même) en lui assurant une forme d’impunité de nature à ouvrir la chasse à l’homme (mortelle) contre la frange adverse. Ces négociations ont eu des effets désastreux a bien des égards (assassinats dans la frange délaissée), délitement de la justice, de la police (DNAT et Justice anti-terroriste inclues). Dossiers enterrés, élargissement de prévenus sur ordre du pouvoir.. Bref, les uns se faisant tirer comme des lapins, les autres se sentant invincibles (durant le temps limité de leur acoquinement avec le pouvoir) narguaient les autorités. Vous n’imaginez pas à quel point l’intensité des rancoeurs a pu faire dérailler le système d’une part, les nationalistes délaissés de l’autre.
Le meurtre du préfet Erignac a ouvert une fenêtre inédite, celle du temps de l’action. La justice Anti-terroriste et la DNAT se sont vus offrir les pleins pouvoirs sur un plateau. De leur point de vue, le temps de la vengeance, le temps d’effacer toutes les humiliations imposées par le politique était enfin arrivé. Appuyés par tous les services de l’état, ils ont pu régler leurs comptes avec tous ceux qui les avaient humiliés. La fameuse piste agricole a permis de taper sur tous les anciens « copains » des pouvoirs successifs.. L’affaire Erignac devenait quasi secondaire. Régler ses comptes avant d’aborder le véritable problème.
Le retournement de situation est l’affaire des paillotes le 23 avril 1999 (Cf Préfet Bonnet). Afin d’étouffer cette affaire d’état, le temps du résultat était arrivé. La DNAT et la 14ème chambre ont alors utilisé les renseignements fournis par d’autres nationalistes, qu’ils avaient depuis des mois (mi 1998) pour recentrer autour du commando dit des anonymes. Le temps n’était plus à l’enquête mais au résultat.
Cet empressement soudain a figé l’enquête et les investigations. La justice tenait ses coupables. Inutile d’aller chercher plus loin. La vérité serait cette vérité.
– Lors de l’attentat de la gendarmerie de Pietrosella (accompli par le même commando), une empreinte a été retrouvée sur le scotch qui avec lequel les gendarmes ont été ligotés. Il a fallu attendre 2007, à la demande des avocats de la défense, pour qu’une analyse de l’empreinte soit effectuée. ce n’est pas celle de Colonna, mais a qui appartient-elle ? a ce jour, personne n’a cru bon de poursuivre cette investigation.
– en 2009, Didier Vinolas est venu dire à la barre que d’autres personnes n’avaient jamais été inquiétées. Elément confirmé par les membres du commando condamnés. Ce malheureux a été médiatiquement lapidé (un peu comme Ferry aujourd’hui).
– La téléphonie place Ferrandi à 200 m du lieu du crime, tout indique que Alessandri (qui s’accuse depuis 2004 d’être le tireur) n’a pas été témoin direct de la scène. Durant la pseudo reconstitution, il n’a pas su placer les hommes de faction ni positionné le corps du préfet abattu.
Personne ne cherche la vérité dans cette affaire. La vérité est celle du dossier. Point barre.
NS n’est pas l’origine de tout ce bazard. Opportuniste, il a récupéré le bébé a son compte. Qui oserait aller contre le corps d’état tout puissant de la préfectorale ? A défaut d’avoir le(s) véritable(s) coupable(s), ils tiennent un coupable. « Leur » justice est sauve.
« Et que les « je ne me rappelle plus », « je n’ai rien à déclarer », « ce n’est pas moi mais je n’ai pas à faire le boulot de la Justice » lui donnent l’impression que tout le monde en sait plus long qu’il ne le dit. »
Pour assumer quelque chose, il faut en être le décideur. Ces gens ne sont que des exécutants, des cloches, qui se sont fait balancer par leurs propres amis.. Parler aurait pour conséquence de mettre leur vies, et celle de leur entourage, en danger.
« Mais l’honneur sera sauf, personne n’aura parlé. Et si un innocent potentiel aura finalement fait de longues années de prison, ce ne sera pas non plus un déshonneur. C’est un héros maintenant. »
Je ne pense pas que Y. Colonna soit considéré comme un héros, mais plutôt comme la victime d’un système.
@Zen, Juliette et quelques autres,
Menteurs, menteurs, hérétiques, suppôts du démon!! Tremblez car Alpha et ses assistants vous ont découverts…
Les écervelés américains pensent que tous les français sont à l’image (qu’ils se font) de DSK. De sa présomption d’innocence ils n’en ont cure.. Qu’on se le dise..
Bien vu, Juliette. Mais je crois me souvenir avoir lu que le montage aurait pu être fait aussi à partir de notes que faisait Colonna pour lui-même, pour évacuer sa bile, les matons récupérant ses petits papiers. Ce ne serait pas la première fois que la justice se voit servir des preuves fabriquées, en papier, en métal ou autres…
« Elle remplissait de malaise les républicains sincères qui se demandaient, à juste titre, pourquoi un homme pouvait échapper, depuis plus de quatre ans, à la Justice de son pays. » En lisant cet extrait de l’intervention du ministre de l’intérieur qu’il était à l’époque (et qu’il n’a jamais cessé d’être au fond), j’ai cru qu’il parlait de lui-même de manière prophétique…
En effet, partons du principe que cet original n’a pas été donné parce qu’il n’existe pas. Dans ce cas, on pourrait se demander qui s’est donné la peine de faire ce montage avec des morceaux de lettres, photocopiées par l’administration pénitentiaire qui lit, censure oblige, tout ce qui sort de chez Y C, et surtout, çà quel moment ? Le plus curieux, c’est qu’on apporte ici une « preuve » qui n’a absolument rien d’une preuve, tout au contraire (allez apporter à l’administration une photocopie non certifiée conforme d’un quelconque document, vous verrez s’il est accepté! Pendant ce temps, un certain monsieur explique gravement ailleurs que « ce n’est pas parce qu’il a écrit un truc dans ses carnets que c’est vrai », alors que ce sont ses carnets écrits de sa main… Et on le croit, presque.
@ Alpha 19h41
« Pourquoi voudriez-vous que le taulard n’ait pas donné l’original ? La photocopie a pu être faite par les services de police qui ont jugé dangereux pour lui de remettre ensuite l’original à la justice. Si les avocats font analyser tous les ADN qui sont dessus, ils peuvent redouter que cela permette de savoir où la chaîne des messagers s’est rompue. »
Le témoignage sous X, vous connaissez ?
Vous êtes bien gentil, mais on va en rester la.
Enfin, l’avis des « observateurs » (lesquels ? ..)
Notamment ceux-ci
http://www.fidh.org/IMG/pdf/fr491f.pdf
« En droit. C’est l’avis des juges qui importe. »
Hum.. Ils sont théoriquement nommés pour appliquer la loi, uniquement la loi. Ils ont, dans les faits, beaucoup de pouvoir mais considérer que seul leur avis compte, rendrait inutile toute forme d’appel et il n’y aurait jamais de pourvois en cassation. Vous devez confondre avec les républiques bananières..
Les affaires Outreau, Patrick Dills.. sont là pour vous rappeler que le droit ne se limite pas à l’avis de quelques juges.. fort heureusement.
Oui, l’avis des juges est le seul qui importe : c’est en fonction de leur verdict qu’on verra Colonna sur les plages corses cet été, ou pas.
L’élargissement des accusés d’Outreau et de Dils est la conséquence d’ avis rendus par des juges, pas d’observateurs.
« L’élargissement des accusés d’Outreau et de Dils est la conséquence d’ avis rendus par des juges, pas d’observateurs. »
Vous voulez dire de jurés ?
Il n’y a pas de ministère de la « Justice ». Il n’y a qu’un ministère du « Droit ». L’excès de droit tue le droit. Pire, il tue la justice ! En clair, dans l’affaire Erignac, il s’agit de témoignages, de déclarations, de paroles contre paroles. Impossible de condamner qui que ce soit. Colonna bénéficie du doute raisonnable. Il est donc innocent. Et puis, pour un Corse, un Préfet, c’est la plus glorieuse des cibles. Honneur à Colonna et consort ! Avant, le gibier n’était constitué que de simples gendarmes. La société anarcho-mafieuse corse est tellement heureuse du bon déroulement des appels et contre appels…Leur guerre continue dans un prétoire médiatiquement bienveillant… La république est bafouée publiquement et avec son consentement. Cette farce médiatico-judiciaire est vraiment désopilante vue de l’extérieur. De l’intérieur on voit bien que la peur de la faute de procédure engendre la faute de procédure et qu’il y a une grande lâcheté à ne pas dire haut et fort l’autorité du droit en attendant de pouvoir affirmer l’autorité de la chose jugée. Le courage n’est pas derrière l’alinéa d’un article de droit, mais bien dans le refus des témoignages contradictoires ou en patchwork au travers desquels on nous prend pour des demeurés.
Il est d’ailleurs grand temps d’arrêter tous les procès en cours. Mascarade de justice ! Lorsque quelqu’un clame son innocence, on doit le croire. S’il n’y a pas de preuves matérielles, il faut le relâcher aussitôt. La République des avocats a fait du bon boulot. Bientôt, dans les prisons, il n’y aura plus que des très pauvres. Méfiez-vous : la société qui se met en place est une grenade dégoupillée…
Lire Cet avocat, décédé depuis..
Ben, je ne parle pas du fond mais de la forme..!! Ce n’est pas une affaire de police.. comme j’ose croire que ce n’est pas une affaire de voyou !! Bien que les termes employés par les accusés du style « je ne suis pas une balance » ne colle pas très bien avec la notion de citoyen libre et démocrate, si on sait quelque chose de nature à faire avancer notre société vers plus de respect et d’équité, on dit les choses, on parle sans s’émouvoir, on dit la vérité.. et la police vérifie.. et les juges jugent.. et les innocents sont acquittés. Et les victimes sont respectées dans leur douleur.
Je ne sais si Colonna est coupable de meurtre ou innocent mais je peux m’imaginer que ceux, déjà jugés et condamnés, et lui même, sans doute aussi, ainsi que ses avocats, en savent un peu plus sur la vérité de ce qui s’est passé qu’ils veulent bien le dire.. allez arrêtez les langages codés, ayez de la compassion pour cette pauvre famille Erignac, dites la vérité crue(lle) et qu’on en finisse !!
Bien d’accord avec vous. Merci.
et a quel moment la police ferait elle son travail ??
je vous rappelle que dans cette enquête on s’est évertué a accabler des innocents castella andriuzzi, lorenzoni, finidori ,colonna et lorsque alessandri dit que le commando était plus nombreux personne ne s’y intéresse car cela ferait tomber la thèse de l’accusation (déjà bien bancale) !! on tiens les coupables, on en est sur pas la peine de chercher plus loin ! si les preuves ne sont pas suffisantes, on en fabrique et tout le monde y compris la famille erignac est content !! la vérité intéresse t elle quelqu’un ?
La vérité c’est que les membres du commando se sont fait instrumentaliser par plus fort qu’eux. Ils ne sont que des participants qui se sont fait manipuler de bout en bout.
Ces derniers faisaient partie d’un groupe (très minoritaire) qui ne souhaitait pas dialoguer avec le gouvernement en vue des accords de Matignon. Ils ont d’ailleurs été balancés par d’autres nationalistes. Colonna faisait partie des nationalistes « Pur et sincères » (ce n’est pas jugement de valeur, mais un fait) qui ne transigent sur rien.. ce qui ne veut pas dire que c’était un activiste.. Le fameux Corte, l’informateur du Bonnet, est un nationaliste aux ordres.. C’est lui qui a donné les noms (incluant Colonna) en indiquant que Ferrandi était le chef de groupe.
Les membres du commando ont balancé le nom de Colonna en GAV sur les conseils de leur avocat (Maitre Siméoni, avocat de Colonna, l’avait d’ailleurs dénoncé lors du premier procès en 2007). Cet avocat, décidé depuis, était l’avocat du groupe nationaliste le plus influent.. En incluant Colonna, on se débarrassait d’un gêneur et on réglait quelques comptes en suspend avec le Père Colonna, un temps Mr Corse au ministère de l’intérieur..
Les personnes qui ont accusé Colonna, qui l’ont disculpé ensuite, n’ont pas peur de lui mais de leurs « amis ». Pas simple pour eux de dire ouvertement que ce sont des cloches.. qui ont commis un crime ignoble, inutile et décidé par d’autres.. Pas facile de l’assumer.
@mala : qui a dit que l’apéro c’était au moment des faits ??? Quand Sarkozy a sorti son « l’assassin d’Erignac a été arrêté » c’était au moment des faits peut-être ??
Vous êtes soit menteur et manipulateur, soit un joli crétin, pour sortir un argument pareil….
Au moment de l’arrestation de Yvan Colonna, sont fils n’avait que 13 ans.. Ca reste un peu jeune pour prendre l’apéro..non ?
dans cette affaire rappelons nous qu’avant d’avoir la « certitude » que colonna était le meurtrier, la police avait la « certitude » de la « piste agricole » qu’a ce titre castella et andriuzzi condamnés en première instance a 30 ans seront libérés en appel après 2 ans POUR RIEN !! que finidori fera 18 mois a cause de « preuves accablantes » :des explosifs retrouvés dans sa grange ,dont il s’avérera après qu’un policier ait libéré sa conscience qu’ils avaient étés placés là sur ordre de ……marion !! (inquiété ?? non !! ) le même marion qui aujourd’hui jure la main sur le coeur que les GAV se sont passées dans « une bonne ambiance » !!
L’informateur à protéger…
Il sert à justifier n’importe quoi ! Avec pour principal avantage que des niais y croient.
Quand les barbouzes français volent des inventions de Français individuels, et les apportent aux industries avec un air conspirateur, sans révéler la provenance, « pour protéger les sources »… Les niais prennent un air entendu et se taisent.
Et si les inventions sont sur Internet, il faut interdire à Google et consorts de les lister, pour faire croire qu’elles ne sont pas publiques. Exemples ici :
achtétépé saposjoint.net/Forum/viewforum.php?f=66
Et les déclarations informées des avocats qui tenaient la lettre pour authentique, vous en faites quoi ?
Ils sont indiqués avoir pris le risque de faire croire que c’était bien un écrit de Colonna pour démontrer qu’il s’agissait d’un coup tordu, un de plus.
Vous changez d’argumentaire d’un message (plus haut à 17h07) à l’autre (ici 17h13), et vos explications sont bien tirées par les cheveux. Totalement invraisemblables, elles ne convainquent pas.
Je ne change pas d’argumentaire, c’est vous qui ne savez pas lire..
A 17h07 j’énonce un fait
A 17h13, je donne la version des avocats qui n’a rien d’incompatible avec le fait énoncé.
Le Vendredi soir, un des avocats a juste le temps de montrer la lettre à Colonna, qui n’a pas ses lunettes.. Colonna lui dit « c’est mon écriture ». La discussion s’arrête là parce Colonna est emmenée par les gendarmes. Il n’a ni pu lire la lettre, ni pu affirmer que c’était bien une lettre qu’il a écrit.. Il a juste reconnu son écriture.
Après ce que disent les avocats leur appartient. La pirouette qu’ils ont fait est du niveau de leurs affirmations hatives. Colonna ne leur à jamais dit qu’il était l’auteur de la lettre.
Vous ne m’avez toujours pas dit comment votre « Messager taulard » a fait la photocopie en prison ? Pourquoi il n’a pas donné l’original ?
@ Zen 18h10
Pourquoi voudriez-vous que le taulard n’ait pas donné l’original ? La photocopie a pu être faite par les services de police qui ont jugé dangereux pour lui de remettre ensuite l’original à la justice. Si les avocats font analyser tous les ADN qui sont dessus, ils peuvent redouter que cela permette de savoir où la chaîne des messagers s’est rompue.
Ensuite, il est totalement invraisemblable que Colonna, s’il n’avait pas écrit la lettre, ait réagi comme vous dites. Il n’a pas besoin de lire avec ses lunettes pour savoir s’il a rédigé quelques mois avant une lettre de menaces délirante de 4 pages à son principal accusateur.
Tarnac… L’accusation reposait essentiellement sur le témoignage sous X d’un policier infiltré qui a menti. Ce qui montre bien :
– Que les gens pouvant faire des bêtises sans risque le font, les policiers aussi
– Que les parties non publiques des procédures sont intrinsèquement mauvaises
– Que Sarko a introduit cette possibilité pour affaiblir le droit
Une bonne justice ne peut fonctionner qu’ouvertement, grâce au courage individuel. Sans quoi le gagnant est celui disposant de plus de moyens de pression, c’est-à-dire l’État, à défaut les multinationales, puis les mafias…
La notion de relâché « faute de preuve » est contraire au droit. Faute de preuve, chacun est innocent tout court. C’est parfois contrariant, mais c’est la seule méthode qui vaille. La Justice prend des précautions de méthode, pas seulement pour la forme, mais parce qu’elle se tromperait plus souvent sans elles.
très juste.
l’iniquité rendu par un mauvais système judiciaire est un fléau et chaque citoyen doit pouvoir se défendre sans craindre d’obscurs rouages biaisant la balance justice.
Si la lettre n’est pas décisive pour emporter la conviction, il ne paraît pas raisonnable de la croire fausse : les avocats de la défense ont fait des déclarations alambiquées pour en justifier le contenu — reconnaissant par là son authenticité — APRÈS avoir pu en parler avec leur client, comme l’indique l’Express, le 27 mai au soir : « Yvan Colonna a eu connaissance de cet élément nouveau en fin d’audience, vers 22h30. Il ne l’a pas commenté. Avant son retour en cellule, il s’est entretenu pendant quelques minutes avec ses avocats pour faire le point sur ce coup de théâtre. »
On s’explique par ailleurs très bien qu’elle ne soit pas parvenue à son destinataire et qu’il ne soit pas possible d’en donner la provenance en songeant qu’elle a pu être livrée à la police par un informateur incarcéré qui se trouvait dans la chaîne des taulards messagers, et qu’il serait dommage de griller.
Je pense d’autre part que la motivation des décisions n’empêche pas la condamnation en l’absence d’éléments matériels forts : il est tout à fait possible d’indiquer : « Les témoignages circonstanciés et cohérents de Z et W recueillis le D incitent à répondre OUI à la question N ». Vous n’avez jamais rempli de paperasses administratives purement formelles dans votre carrière ? Cette disposition n’a pas plus de conséquences pour les accusés que le droit d’accès au dossier médical complet n’en a sur le sort des malades : ils seront bien avancés avec leurs trois lignes, et c’est tout.
En particulier, les conditions ne sont pas fondamentalement changées depuis le procès précédent, qui avait vu la condamnation confirmée.
Attendons donc le nouveau verdict.
« En particulier, les conditions ne sont pas fondamentalement changées depuis le procès précédent, qui avait vu la condamnation confirmée. »???
A la différence que le procès précédent, je vous le rappelle invalidé par la Cour de cassation, avait été de l’avis unanime des observateurs une parodie de justice digne de l’Inquisition.
Quant à la fameuse photocopie, seule la personnalité du facteur peut lui donner un semblant de crédibilité. Comment une cour intègre pourrait-elle motiver une décision aussi grave sur un tel montage?
Prétendre, comme vous le faites, Alpha, qu’Yvan Colonna doit être condamné parce que le commissaire Lothion a apporté une photocopie équivaut à dire qu’il est innocent parce que Monseigneur Gaillot le pense.
Vous êtes un menteur en écrivant : « Prétendre, comme vous le faites, Alpha, qu’Yvan Colonna doit être condamné parce que le commissaire Lothion a apporté une photocopie » quand vous répondez au message qui commence par : « Si la lettre n’est pas décisive pour emporter la conviction ».
Vous faites ensuite bon marché des déclarations informées des avocats.
Enfin, l’avis des « observateurs » (lesquels ? parce qu’effectivement, je n’ai pas fêté les dernières condamnations à Cargèse) ne compte pas en droit. C’est l’avis des juges qui importe.
@Alpha,
si avant de me traiter de menteur, vous preniez la peine d’essayer de comprendre une phrase que je pense claire, que vous évitiez de la tronquer?
D’autre part, je m’aperçois au fil de vos commentaires que vous gobez bouche bée les mensonges de Marion, Frizon, Bruguière, la mauvaise foi de Chabert et consort. Dans ce conditions, être traité de menteur par vous me fait honneur!
Vous avez tout simplement menti en écrivant que je prétendrais que de la lettre dépendrait la condamnation. C’était bien clair, et ça ne vous fait pas honneur. (Ou alors il faut le prendre au sens que lui donnent Colonna et ses complices malfaisants et bornés).
@Ph. Antonetti : Alpha est juste un troll ou un « Community Manager » comme il en existe pour les marques, mais pour répéter les petits détails qu’il a -et qui sont insuffisants à la condamnation de Colonna- sur ce procès.
Donc, il n’hésite même pas à traiter les gens de « menteur », il a sa version, il a raison (et il a Free, il a tout compris).
Avec des commentateurs pareils, on comprend combien cela déplairait à Sarkozy que Colonna ne soit pas condamné !! La gifle que cela serait en rappel à son job de Ministre de l’Intérieur où il avait eu le malheur de bafouer la présomption d’innocence !!
« On s’explique par ailleurs très bien qu’elle ne soit pas parvenue à son destinataire et qu’il ne soit pas possible d’en donner la provenance en songeant qu’elle a pu être livrée à la police par un informateur incarcéré qui se trouvait dans la chaîne des taulards messagers, et qu’il serait dommage de griller. »
Et ce fameux « taulard messager » en a fait une photocopie et fait disparaître l’original 🙂
L’espress est contredit par d’autres sources qui indiquent que Colonna n’a pas eu le temps de discuter avec ses avocats le soir même. Il a été emmené tout de suite par les gendarmes.. Ces sources sont publiques.. et valent autant que l’express..
Donnez ces sources, je suis très curieux de lire ça.
Comment, vous fondez vos certitudes sur la lecture d’un seul article ?
Prenez le temps de les chercher avec google.
Non : c’est à vous d’être fair-play et de produire ces éléments, car je ne trouve rien de tel, mais je ne peux être certain d’avoir mené des recherches exhaustives. Je viens de relire toutes les pages référencées par Google sous la rubrique actualités entre le 27 mai et le 31, sans voir ce que vous alléguez.
Je ne vois pas la difficulté…. en démocratie le doute profite à l’accusé ! Et dans l’affaire Colonna le doute est immense et le dossier de l’accusation bien faible. Aucun élément de l’accusation ne peut emporter la conviction et l’ensemble ne fait pas un faisceau suffisant pour envoyer Colonna en prison pour longtemps… longtemps. Le procès n’est pas là pour prouver que Colonna n’est pas un homme bien sous tout rapport, mais pour prouver qu’il est coupable, cette démonstration n’a pas été faite. Les convictions de NS n’ont rien à faire dans cette histoire.
Merci. Et entièrement d’accord. Si l’on se rapporte aux actes des procès, aux témoignages, etc. Colonna aurait dû être libéré dès le précédent. Maintenant, c’est vrai, il a été déclaré coupable par une des hautes autorités de l’Etat qui n’avait pas forcément lu le dossier jusqu’au bout. Parce qu’il en fallait un, de coupable, et vite, avec ça. Je ne suis pas sûre de la culpabilité de Colonna, ni de son innocence, d’ailleurs. Mais je pars du point de vue (gauchiste crétin, bobo, allez-y… ) qu’il vaut mieux relaxer un criminel que d’envoyer un innocent en prison. Ce n’est pas un choix facile, je l’admets, pourtant je m’y tiens.
Sarkozy a dit « l’assassin d’Erignac » en parlant de Colonna parce qui est bête est vulgaire. Quant au fils de Colonna, il n’avait même pas 10 ans au moment des faits, je doute fort qu’à cette époque-là il prenne l’apéro avec Pierre et Jean Sarkozy.
Arrêtez de lire Pétillon, vous vous faites du mal.
En quoi Sarkozy aurait-il intérêt particulièrement à faire condamner Colonna ?
Les autres membres du commando sont déjà en taule, un de plus un de moins qu’est-ce que ça changerait pour lui ?
Savez-vous en revanche qu’il a épousé une corse et qu’il a ses habitudes en Corse, et dans le coin de la famille Colonna, et que son fils (le moitié corse) prend l’apéro avec celui de Colonna ??
Savez-vous que le principal témoin à charge est la femme d’un des entôlés et qu’elle VIT TOUJOURS AU VILLAGE de Colonna, au milieu de sa famille à lui !
Et on lui demande tranquilou à Paris « dites-nous la vérité, et n’ayez pas peur des conséquences », mais c’est du délire de croire ce qu’il en sort.
En Corse on doit parler le corse pour savoir la vérité sur les affaires qui s’y passent.
Si Sarkozy a dit « l’assassin d’Erignac » en parlant de Colonna c’est qu’il savait de quoi il parlait.
Comme les « innocents de Tarnac », vous y croyez vous aux « simples coïncidences » qui ne sont pas des preuves assez solides pour pouvoir affirmer qu’ils sont coupables ? D’accord il n’y a que des « présomptions de culpabilité », peut-être pas assez pour une condamnation, mais de là à les prendre pour de blanches colombes prises malgré elles dans un complot d’état, je rigole !
« Savez-vous que le principal témoin à charge est la femme d’un des entôlés et qu’elle VIT TOUJOURS AU VILLAGE de Colonna, au milieu de sa famille à lui ! »
Cette affirmation est fausse.. La seule personne qui réside à Cargèse est Mme Alessandri, qui n’a certes pas dédouané Colonna comme celui-ci l’aurait souhaité, mais elle n’est pas un témoin à charge.
« Et on lui demande tranquilou à Paris « dites-nous la vérité, et n’ayez pas peur des conséquences », mais c’est du délire de croire ce qu’il en sort. »
Vous lisez trop Asterix (au demeurant excellente lecture):-)
Si ces témoins qui disculpent « mollement » au sens ou vous l’entendez, ce n’est pas parce qu’ils ont peur de la famille Colonna, mais d’autres personnes bien plus nuisibles, qui souhaitent elles que Colonna soit hors d’état de nuire à leurs intérêts non avouables.
Vous pouvez continuer à rire, mais vous êtes à côté de la plaque..
Il ne s’agît pas dans ce procès de savoir si vous partagez les idées du prévenu, mais simplement de savoir si il est coupable des faits qui lui sont reprochés. Rien n’autorise à le penser de manière évidente.
pour dire de telles conn*ries, vous avez du manger de la charcuterie Corse frelatée !!! ce n’est pas possible autrement !!
en France, l’accusé n’ a pas à démontrer son innocence, c’est au Ministère Public d’apporter la preuve de sa culpabilité, les gendarmes sont assermentés!! les magistrats ont leur intime conviction, et je me suis retrouvée en GAD pendant 48H, prolongée de 24H, sans preuve, mais la Justice n’a pas de moyens, c’est la réponse qui m’a été donnée, donc pour Colonna aux assises……….
« Certes, il existe contre lui un solide faisceau de présomptions. » Cette affirmation me laisse perplexe. A la limite, on pourrait imaginer un faisceau de présomption fondé sur des aveux. Mais les débats ont révélés des doutes certains sur les conditions de recueil des aveux, le qualificatif « solide » semble donc peu adapté. D’autre part, ces aveux semblent avoir été obtenus en cascade, le terme faisceau, qui signifie une convergence des versions, est pour le moins inadéquat! Au final, reste donc une présomption, c’est maigre, très maigre…
« Contrairement aux États-Unis, chez nous, l’accusé n’a pas à démontrer son innocence »
Aux États-Unis aussi. Au contraire même, puisque les jurés doivent, à l’unanimité, estimer que la personne est coupable au-delà de tout doute raisonnable, alors qu’en France une simple majorité qualifiée doit, en son intime conviction, que la personne est coupable. L’organisation me paraît donc plus favorable à la défense aux États-Unis.
Alors oui, probablement que dans de nombreux procès, parfois faute de moyens, la défense d’une personne présentée comme coupable est difficile. Mais en France aussi…
J’adore la conclusion de l’article ! On dirait des poupées russes du plus petit au plus grand.
Colonna ne sera jamais innocenté tant que NS sera Président de la République joint à la collusion d’intérêts d’ « un flic qui visait la casquette de préfet, un préfet qui se prenait pour un flic, un juge qui se voyait place Vendôme »…
Illustration parfaite de « l’intérêt supérieur de l’Etat » et de la « séparation des pouvoirs » confondus avec l’ambition personnelle, caractéristique de notre république bananière de plus en plus mafieuse ! Cf le dernier avatar de l’affaire Ferry, dont l’emploi fictif est remboursé par le contribuable….
Quand il y a justice, comme pour les frégates de Taïwan, elle vient de….l’étranger !!
Vous ne croyez pas que vous en pleine exagération? Que vous n’aimez pas le gouvernement en place, c’est tout votre droit. Maintenant essayé de formuler un raisonnement logique, où indéniablement, transpire une certaine haine conformiste d' »opposition » me parais stupide.
En vérité, ni vous ni moi ne savons réellement ce qui c’est passé, et ce, en toute objectivité. La vie d’un préfet n’a pas plus de valeur qu’un citoyen lambda, cependant, un préfet représente la République, la Démocratie, et personne, … personne …, n’a le droit de décider telle ou telle action inhumaine. Humainement, l’assassinat est totalement injuste(= peine de mort) de deux, l’assassinat d’un représentant de la république, c’est le mépris des citoyens(même si celui-ci n’est pas un élu mais nommé. Cependant il représente l’Etat, d’un point de vue de la Nation et non du gouvernement en place. C’est un principe républicain historique partagé droite/gauche)
M Colonna à déjà était condamné 2 fois et il utilise les recours possibles pour se défendre( ce qui est normal car c’est moral et législatif).
Alors mépriser la justice et les victimes pour assouvir un besoin de vomir sur le pouvoir en place et d’une imbecilité intellectuelle et d’une cruauté au final…
Je ne vous souhaite pas de vivre ce qu’a vécu la famille Erignac, parce que des gens qui auraient pensé que vous êtes indigne de vivre auraient agis de la même façon… Colonna coupable? Colonna innocent? Que Justice se fasse.
Cordialement, Benoit.
et si colonna n’était qu’un bouc émissaire de quelques ambitieux?
Dans tous les cas, j’approuve completement votre reaction, car vous etes en plein sur le probleme !