La mère de la petite Typhaine et son compagnon viennent d’être respectivement condamnés à 30 ans de réclusion. Au cours du procès, des propos terribles ont été tenus : l’enfant ne parvenait pas à dormir, sa mère, Anne-Sophie Faucheur, lui assène alors une série de coups. Puis elle enfile des baskets avant de la frapper de nouveau, cette fois, au ventre. Pendant ce temps, Nicolas Willot, son compagnon, maintient Typhaine. Elle n’a que 5 ans. Pourtant, au mois de juin 2012, devant les caméras, ce couple faisait pitié en implorant qu’on leur rende leur enfant. Aussi, devant la Cour d’assises, lorsque l’expert psychiatrique affirme qu’il n’existait pas chez la mère « une volonté consciente, claire, affirmée » de tuer sa fille, on comprend bien que les jurés soient restés dubitatifs.
Il y a quelques jours, en Seine-et-Marne, ce sont les parents d’une fillette de deux ans, disparue en 2011, qui ont été mis en examen pour homicide volontaire. Elle était enterrée (son corps n’a pas été formellement identifié à ce jour) à 500 mètres de leur domicile.
Ces affaires, et bien d’autres, attirent l’attention sur les difficultés que rencontrent les policiers ou les gendarmes lorsqu’ils sont confrontés à la disparition d’un enfant. Il n’est pas facile de rester de marbre devant des parents qui sont au désespoir. Et pourtant, pas question de céder à l’empathie ou au moindre sentiment qui pourrait brouiller le jugement. Entre les pleurs de parents coupables et ceux de parents accablés de douleur, comment faire la différence ? Et souvent, au sein même du groupe des enquêteurs, les avis sont partagés.
Il n’y a pas de formule miracle. Pas de profileur magique, comme dans les séries télé. Ici, même la police scientifique marque le pas et doit laisser la place aux vieilles méthodes : le flair ou la technique en apparence éculée du bon et du méchant flic. Ainsi, après la disparition de Typhaine, les policiers du SRPJ de Lille ont placé le couple en garde à vue durant quelques heures, puis l’ont relâché. Car la pratique montre que ce n’est pas le moment opportun pour obtenir des aveux. Dans ces affaires où l’on se rapproche de l’infanticide, le déni est trop important. Une enquête qui démarre sur des certitudes finit souvent en déconfiture.
Et il ne faut pas se tromper de priorité : d’abord, retrouver l’enfant. Mais, le temps de l’urgence révolu, les investigations traditionnelles reprennent leurs droits : vérifications, témoignages, recoupements, reconstitution, planques, filatures, surveillances techniques, etc. C’est qui s’est passé pour Typhaine. Et les comptes-rendus de surveillance sont accablants. « Faire des blagues salaces sur la juge d’instruction, se masturber le soir en webcam sur des sites porno, aller sur des sites de rencontre, danser à un baptême, à un mariage, faire la fête, faire des dîners, faire des projets de mariage… Tout ce qu’on voyait en sous-marin était loin, très loin de l’image du couple dévasté qu’ils avaient voulu donner en conférence de presse », déclare un policier à la barre de la Cour d’assises.
Les policiers savent, mais ils n’interviennent pas. À défaut de preuves, ils accumulent des éléments. Et, sans doute pour mieux mettre Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot en confiance, le juge d’instruction les convoque pour les entendre en tant que partie civile. « Ça veut dire qu’on reconnaît leur qualité de victimes », dira alors leur avocat.
Le piège se referme. Devant un jeune policier, un nouveau visage, la maman laisse échapper qu’elle a vu sa fille mourir. Elle parle d’un accident. Un premier aveu, ou plutôt une confidence. Il ne reste plus qu’à tirer doucement sur le fil. Du grand art.
Dans ce type d’enquête, on marche sur des œufs. La hantise, c’est de se tromper et de passer à côté de la moindre chance de sauver l’enfant. Car l’expérience ne joue pas vraiment tant chaque situation est différente. Ainsi, lors de la disparition du petit Antoine, le 11 septembre 2008, les enquêteurs ont d’abord pensé à une fugue. Trois jours plus tard, le procureur déclare : « Plus le temps passe, plus l’hypothèse de la fugue perd de la consistance… » Une douzaine de jours après les faits, la mère de l’enfant, Alexandrine Brugerolle de Fraissinette, et plusieurs personnes de son entourage, sont placées en garde à vue. L’appartement de la jeune femme est investi par les techniciens de l’identité judiciaire. Les murs sont sondés, des lamelles de parquet soulevées, les lieux passés à la lumière fluorescente. Deux petites gouttes de sang, minuscules, d’un millimètre de circonférence, sont finalement détectées près de l’interrupteur, dans la chambre d’Antoine. Et c’est tout. Autrement dit, rien ! « Il faut tout reprendre à zéro » , déclare l’un des responsables de l’enquête. Aujourd’hui, le dossier n’est pas classé, bien sûr ! D’ailleurs, récemment, la mère a été de nouveau placée en garde à vue. Mais on ne sait toujours pas ce qui est arrivé au petit Antoine. Il avait 6 ans et ½.
Dans l’affaire de la petite Maddie, disparue le 3 mai 2007, au Portugal, on touche aux limites de l’absurde. Un flic y a laissé sa carrière : le commissaire Gonçalo Amaral. Dès le début de l’enquête, il relève des contradictions dans les déclarations des parents, les McCann, des britanniques en vacances, qui tout de suite cherchent à se protéger en prenant contact avec les autorités de leur pays. Le policier pense à une mort accidentelle de la petite fille que les parents auraient dissimulée en laissant croire à un enlèvement. Mais il n’est pas suivi par sa hiérarchie. Viré de la police note pour avoir fait part de ses doutes à des journalistes, il a écrit un livre pour expliquer sa thèse. Aujourd’hui, ruiné, il doit se battre contre les avocats des McCann qui lui réclament 1.2 million de livres de réparations civiles. À noter que le procès qui devait avoir lieu prochainement a été ajourné. Y aurait-il de nouveaux éléments dans cette enquête qui a fait la Une des journaux du monde entier ?
En France, les policiers et les gendarmes possèdent toutes les armes juridiques pour enquêter sur la disparition d’un enfant (ou d’un majeur protégé). Avec un principe : tout signalement doit être considéré comme une disparition inquiétante et doit donner lieu à une enquête. S’il existe un désaccord entre eux et les déclarants, il appartient au procureur de trancher. Et dès qu’apparaît le moindre indice qui laisserait supposer une infraction, ce dernier actionne la procédure de flagrant délit. Avec les pouvoirs qui vont avec. Si au bout de quelques jours, l’enfant n’est toujours pas retrouvé, il peut ouvrir une information judiciaire ou décider de poursuivre les recherches en préliminaire.
Devant la disparition d’un enfant, plus que dans toute autre affaire, le procureur est l’élément clé. Il décide à chaud. C’est d’ailleurs lui qui détermine s’il faut déclencher l’alerte enlèvement. Souvent, le résultat de l’enquête dépendra de la justesse de ses décisions, de la symbiose entre lui et les policiers ou les gendarmes et aussi… de son aptitude à résister à la pression des médias.
62 réponses à “La police face aux parents d’enfants disparus”
Sites des disparus de Mourmelon :
http://www.dominique59121.skyrock.com
http://www.disparusdemourmelon.org
Site officiel des disparus de Mourmelon :
http://www.disparusdemourmelon.org
Qu’il s’agisse d’une branlée mémorable entraînant la mort ou une « giflette bien méritée, hein ! le p’tit garnement », les deux méthodes sont odieuses. Frapper un gosse, c’est oublier soi-même, oublier d’où on vient, oublier sa propre enfance, s’omettre d’avoir été au passé pour devenir un futur et être au présent.
Frapper un gosse, c’est le soumettre à l’autorité, plutôt que miser sur son intelligence.
J’ai vu des bébés de quelques semaines écarquiller les yeux et sourire d’aise quand on leur disait : « tu as fait un long et beau voyage et tes parents sont fiers de toi ». Et cela a été ma preuve de l’intelligence humaine.
L’éducation ne se mesure pas au nombre de diplômes obtenus ou à l’intégration sociale de tout un chacun. Il y a des gens qui galèrent et ne possèdent aucun diplôme, sont des non-intégrés socialement. Mais on peut mesurer l’éducation qu’ils ont reçue à leur intelligence et à leurs capacités d’adaptation, de réactivité ou leurs facultés de tracer leur route avec un minimum d’emmerde.
E quand je parle « éducation », je parle de gens ayant reçu un minimum d’information, ne souffrant pas d’une quelconque stigmatisation, sociale, culturelle, ethnique ou cultuelle.
L’éducation, est-elle la reproduction sociétale du portrait de « papa et maman » ? Ou n’est-ce que de l’élevage ? L’éducation, ne serait-ce pas apprendre l’être à sortir de lui-même, de sa condition, pour devenir lui-même, en qualité d’être doué de raison, de raisonnement, d’intelligence ?
On n’a jamais édité de guide « du bon parent ». Seuls des courants de pensées ont orienté l’éducation. Et les pro-« laissez-faire » soixante-huitards sont eux-mêmes revenus sur leurs théories passées, à l’aune du présent.
Et pour une fois, je ne suis pas d’accord avec notre hôte, lorsqu’il parle de notre empathie possible face à l’appel en pitié de ces gens. Le type est abasourdi de culpabilité et de honte, mort de peur. La pseudo-mère est froide. Elle me fait penser à cette tueuse de poulets place de la nation dans les années 90.
La difficulté du flic en matière de disparition de gosse, c’est non seulement la complexité d’une affaire médiatisée par la nécessité de retrouver vite le môme, mais aussi la complexité des actes judiciaires pour accumuler les preuves et AUSSI ses propres émotions, face à l’enfance.
Nous savons tous d’où nous venons : de cette enfance. Et nous ne pouvons l’oublier, l’occulter. C’est cela qui nous a fondé, qui que nous soyons. Et c’est fort de cela que nous étayons notre « adultité ».
Violenter l’enfance, de quelque manière, c’est mettre un serpent dans le lit du petit prince, avant même qu’il n’ait rencontré son aviateur.
Enfin… je crois
Soph’
Pour vous comme pour Jean-Jacques Rousseau, l’enfant est un « petit prince ».
Pour Sigmunt Freud l’enfant est un « pervers polymorphe ».
Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas un putching-ball.
Repose en paix, petite Typhaine.
J’espère que ceux qui t’ont aimé vont se lutter pour que d’autres petits enfants ne subissent pas ton sort.
Ceux qui t’ont aimé, t’aimeront toujours.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/25/meurtre-de-typhaine-sa-mere-et-son-beau-pere-condamnes-a-30-ans-de-reclusion_1822882_3224.html
J’aurais dû ajouter que Gonçalo Amaral a coordonné cette enquête que pendant 5 mois.
Paulo Rebelo avait pris la suite. Rien à dire, il me semble avoir été tout à fait à l’honneur de son métier. Pas évident de tout reprendre et d’essayer d’avancer en même temps.
Je ne vois pas mon dernier post, alors j’essaie de le rédiger de nouveau.
Même si j’estime énormément le travail des policiers en général, il y a toujours ceux qui auraient peut-être dû exercer un autre métier.
Par rapport à l’enquête concernant la petite Madeleine…plusieurs détails me gênent.
– Celui qui coordonnait l’affaire (Gonçalo Amaral) purge actuellement une peine d’un an et demi, avec sursis, dans une autre affaire, concernant une enfant disparue (et il n’y a aucune preuve physique de son décès éventuel). Grosso modo, il s’agit de son rôle dans le maquillage de torture pour obtenir une « confession »
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1732/Disparition-de-Maddie/article/detail/862471/2009/05/22/L-ex-responsable-de-l-enquete-sur-Maddie-condamne-pour-faux-temoignage.dhtml
– L’inspecteur avec qui il travaillait étroitement sur le cas de Madeleine vient d’être condamné à deux ans et demi de prison, avec sursis, plus une amende, dans un cas de torture d’un suspect de vol (qui était innocent pour finir).
http://expresso.sapo.pt/dois-inspetores-da-pj-condenados-por-tortura=f782292#ixzz2J1QGYmlM
Un peu perturbant, à mon avis.
Qu’en pensez-vous, M Moréas?
Même si j’estime énormément le travail des policiers en général, il y a toujours ceux qui auraient peut-être dû exercer un autre métier, ou le quitter plus tôt.
Par rapport à l’enquête concernant la petite Madeleine…plusieurs détails me gênent.
– Celui qui coordonnait l’affaire (Gonçalo Amaral) purge actuellement une peine d’un an et demi, avec sursis, dans une autre affaire, concernant une enfant disparue (et il n’y a aucune preuve physique de son décès éventuel). Grosso modo, il s’agit de son rôle dans le maquillage de torture pour obtenir une « confession ».
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1732/Disparition-de-Maddie/article/detail/862471/2009/05/22/L-ex-responsable-de-l-enquete-sur-Maddie-condamne-pour-faux-temoignage.dhtml
– L’inspecteur avec qui il travaillait étroitement sur le cas de Madeleine vient d’être condamné à deux ans et demi de prison, avec sursis, plus une amende, dans un cas de torture d’un suspect de vol (qui était innocent pour finir).
http://expresso.sapo.pt/dois-inspetores-da-pj-condenados-por-tortura=f782292#ixzz2J1QGYmlM
Un peu perturbant, à mon avis.
Qu’en pensez-vous, M Moréas?
Gonçalo Amaral a été condamné à une peine de prison AVEC SURSIS pour faux-témoignage, mais a été totalement blanchi des accusations de torture, non-dénonciation de crime et falsification de documents faites par la mère de Joana à l’instigation du medium (c’est lui qui le dit) et avocat Correia Aragao.
Tavares de Almeida a fait appel de la condamnation à prison OU amende dans l’affaire du tabassage d’un vrai bandit (inculpé il y a belle lurette car l’affaire date de… 13 ans). L’avocat a déclaré que c’était la première fois qu’une affaire de ce type aboutissait à une condamnation.
Tout le monde conviendra que cette manière d’obtenir des aveux est universelle et barbare, mais aussi qu’elle n’est malheureusement pas limitée aux cas de force majeure.
Quant à ce qu’il est raisonnable d’appeler « torture », allez voir Zero Dark Thirty et Django unchained !
L’affaire McCann me semble plutôt compliquée.
Des gendarmes dans ce petit coin ont tout mobilisé pour la retrouver. En vain.
La PJ du coin a sans doute été assommée: manque de ressources au départ, des problèmes de communication, la quantité de gens à interroger, l’attention médiatique inouïe dans un pays sans service de relations établi entre la police et la presse, le secret judiciaire, le fait de devoir gérer à la fois les recherches de la gendarmerie et de la PJ … Quel cauchemar.
Quelque chose comme un cauchemar, oui ! N’oubliez pas le petit détail qui tue… La fenêtre et les volets soi-disant forcés… un mensonge (à visée sans doute auto-protectrice) devenu rumeur (d’autant plus tenace qu’un démenti fut apporté) dans la chambre à échos médiatique… Ainsi naquit la légende urbaine de l’enlèvement de Madeleine McCann !
Merci de votre article sobre.
J’espère toujours que la police puisse un jour retrouver le petit Antoine. C’est toujours difficile et sans doute démotivant pour tous les agents.
Mais, on ne sait jamais. Ce petit est peut-être en vie quelque part. Parfois, on retrouve des enfants disparus depuis un bon bout de temps en cherchant un autre.
On n’apprécie pas toujours que les agents de la police sont des êtres humains qui ont un boulot souvent difficile.
Se mobiliser d’urgence et faire des heures supp pour tout tenter de retrouver quelqu’un en vie (tout en s’attendant au pire) doit être éprouvant.
Mais quelle joie lorsqu’ils arrivent à retrouver des enfants (ou un adulte) en vie.
Amaral a pris sa retraite, volontairement, le 30 juin 2008, soit 9 mois après avoir été dessaisi de ce dossier et quelques jours avant la sortie de son premier livre.
Il n’avait que 49 ans au moment de sa demande de retraite mais il était entré très jeune dans la fonction publique; Ce qui lui a permis de bénéficier d’une retraite de 2039 euros par mois (dans un pays où le montant moyen des retraites est inférieur à 400 euros par mois !).
Son premier livre, « A Verdade da Mentira », s’est vendu à plus d’un demi-million d’exemplaires à travers l’Europe. Sans exagérer, on peut donc estimer que ce livre lui a rapporté plus d’un million d’euros.
Pourquoi écrivez-vous, alors, qu’il a été viré de la police et qu’il est ruiné?
J’aimerais beaucoup être « ruiné » comme monsieur Amaral…
Avez-vous un lien quant au montant (brut ?) de la retraite de M. Amaral et un lien quant au montant moyen des retraites au Portugal ?
Les biens de M. Amaral ont été saisis depuis la déposition de la plainte, mesure préventive…
Il a effectivement été « viré » non de la police mais d’une enquête qu’on lui avait confiée… Un geste que tout un chacun ressentirait comme humiliant et donnant envie de rendre son tablier.
Alors, je complète mon message précédent : le père a cherché à porter plainte mais s’est trouvé face à un policier peu motivé, apparemment.
Je pense qu’il faut faire la part des choses, entre des sévices et une fessée de temps en temps. Toutefois, je m’inquiète sur ce forum de commentaires qui banalisent la violence. Mes parents ont du me donner une fessée peut être deux fois dans ma vie et je suis bien élevée. J’ai 22 ans et ma petite soeur en a 10. Aujourd’hui je suis en Master 2 de droit et je n’ai jamais fait de crise d’adolescence ! Ne pas banaliser la violence est indispensable. On peut éduquer un enfant sans le frapper et surtout il faut éviter la gifle, qui atteint le visage et est en réalité plus violent que la fessée. Après je suis une fille et j’ai une soeur, peut être qu’élever un garçon est plus difficile. Dans tous les cas, je priviligierait les punitions qui sont bien suffisantes pour mes futurs enfants !
« Après je suis une fille et j’ai une soeur, peut être qu’élever un garçon est plus difficile. »
Non, c’est même souvent tout le contraire.
Vous plaisantez j’espère? Ou alors vous ne connaissez pas la réalité. En Suède, dans la rue, on vous envoie la police si vous prenez simplement par le bras votre gamin hystérique qui hurle et qui donne des coups de pied, car vous êtes pris en flagrant délit de « maltraitance », en tout cas si vous êtes un étranger (un Suédois ne se risquerait pas à punir en public, ni même gronder un enfant). À l’abri des regards, c’est autre chose. Comme dans tout pays, il y a de sordides affaires d’inceste, de viols de mineurs, etc., dans lesquelles personne ne veut se mouiller pour ne pas avoir de problèmes. À l’école, quand un enfant est le souffre-douleur de ses camarades, personne ne veut intervenir en vertu du principe de « neutralité ». Récemment, un élève à distribué des invitations pour son goûter d’anniversaire à tous les élèves de sa classe, sauf aux deux qui lui faisaient sans cesse des misères en toute impunité, au vu et au su de tous. Les profs n’ont rien trouvé de mieux à faire que de confisquer les invitations car « l’exclusion est le début du harcèlement ». C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Il y a des cas beaucoup plus graves. Je pense d’abord à une jeune lycéenne de 15 ans violée dans les toilettes de son établissement par un autre élève, qui a avoué les faits. Non seulement il n’a pas été exclu ni même inquiété (neutralité, neutralité!) et rien n’a été fait pour épauler la victime, mais elle a même été mise au pilori et sa famille a dû quitter la région. Autre affaire sordide, une collégienne, vivant avec sa mère célibataire débile, qu’une « camarade » forçait à se prostituer. La pauvre gamine pouvait ne pas mettre les pieds chez elle pendant plusieurs jours, en arrivant au collège elle s’allongeait dans un couloir pour dormir, dans les mêmes vêtements que la veille, les profs passaient devant elle sans s’arrêter (neutralité, neutralité!). Ce ne sont là que quelques exemples très médiatisés. En Suède, comme en France, comme partout ailleurs, il n’y a pire sourd que celui qui ne veut rien entendre, notamment chez les assistantes sociales qui ne veulent pas avoir de problèmes.
Les exemples que vous citez sont assez terrifiants et dramatiques. Pour autant je ne vois nullement en quoi autoriser la violence envers les enfants aurait pu arranger quoi que ce soit.
@corentin
Les méthodes scandinaves d’éducation ont montrées leurs limites quand des jeunes danois ont été attaqués par Anders Behring Breivik sur une ile, je rappelle que les jeunes étaient plusieurs centaines et que Breivik était seul, au lieu de se battre ils ont appelé leurs mamans et envoyé des twits. Je ne suis pas pour la violence comme méthode éducative mais la castration mentale exercée sur les enfants en Scandinavie a abouti à en faire des victimes incapables de se défendre.
Les jeunes Norvégiens dont vous parlez se sont trouvés face à un homme lourdement armé, déguisé en policier, décidé à tuer. Je ne vois pas comment une éducation rythmée de gifles et de fessées aurait pu arranger quoi que ce soit pour les malheureuses victimes.
Quand je vois Zlatan et de multiples sportifs, artistes, designers, acteurs de la vie économiques élevés dans des pays où la violence était interdite envers les enfants, je n’ai pas l’impression de voir des hommes et des femmes « incapables de se défendre ».
Merci Monsieur Moréas pour un article, encore une fois, précis et informatif sur le douloureux dossiers des enfants maltraités.
A propos des profileurs,il est vrai que notre vision des affaires criminelles est souvent déformée par le prisme des séries télé qui banalisent à la fois l’horreur des crimes en en explorant avec une complaisance certaine toutes les facettes i(ni)maginables, tout en procurant au spectateur une rassurante (et factice) invulnérabilité. En effet, les prodigieux dons d’observation, de déduction,d’efficacité des fins limiers qui mènent l’enquête dans Mentalist et autres feuilletons américains, séduisent et tranquillisent. Dormez braves spectateurs, le monde est un horrible coupe-gorge mais les méchants sont toujours arrêtés par la superbe police de l’écran.
Je viens d’aller regarder l’interview télévisée des parents de Typhaine dix jours après « la disparition », et je me suis demandée si un profileur n’aurait pas pu, dès le visionnage, déceler des failles dans les dires et le comportement de ces deux parents, tant la froideur de la mère et le regard baissé du père semblaient déplacés en de telles circonstances.
Les enquêteurs les ont certainement remarquées mais ,comme toujours, il faut des preuves pour accuser avec certitude et la suite a montré qu’ils ont eu raison d’être patients.
Au moins, ils ont pu opérer sans la pression des médias, ce qui n’a pas été les cas dans l’affaire McCann que vous qualifiez à juste titre d’absurde tant le déroulement de l’enquête a été entravé, tant il y a eu de rebondissements plus que moins orchestrés par des parents frico-masochistes ou leur public relation ( spinning doctor) jouant de main de maître avec une presse avide de scoop salaces, générateurs d’argent.
Le tabloïde britannique L’Express a sorti à la Une un signalement d’une pseudo Maddie totalement bidon la semaine dernière et pas publié de démenti lorsque des internautes ont prouvé que la photo mentionnée par le journal, » qui était peut-être le tournant de l’affaire Maddie », était un faux. Personne pour s’en étonner outre-Manche.Il est vrai qu’il pleut beaucoup là-bas et que les titres des journaux empilés devant les kiosques, sont très rapidement délavés et s’évaporent dans les brumes de l’oubli.
Le procès des McCann contre G.Amaral auquel ils réclamaient une énorme somme pour dommages moraux essentiellement,devait bien avoir lieu cette semaine et a été effectivement remis , sur demande des Mccann pour tentative d’arrangement à l’amiable qui devra être conclu dans les six mois, faute de quoi, soit la plainte sera retirée soit le procès reprendra. C’est très rare que les plaignants fassent ce genre de démarche. Mais cela m’étonnerait, comme vous le supposez Monsieur Moréas, qu’il y ait de nouveaux éléments. Cela me semble plutôt faire partie d’une tactique bien éprouvée de guerre d’usure. Cela paraît vraiment absurde vu de l’extérieur mais qui sait ce qui se joue en coulisses? N’oublions pas que Scotland Yard a déjà dépensé plus de 2,5 millions de livres sur la revue du cas et que le contribuable britannique s’impatiente.
Description d’un cas (cliquez sur mon nom). Si vous êtes pressé, sautez à 2 min 38.
Ç
Pourquoi le père biologique ne la voyait et ne s inquiète d elle qu une fois morte
pourquoi la justice (JAF) ne lui a pas donne la garde? La est la bonne question. Ne rejetez pas la faute qui n’est pas sur le pere.
Papa (votre pseudo est explicite!),
c’est la MAUVAISE question: le très (trop) jeune papa avait la garde, avait délégué cette garde à sa propre mère (la grand-mère paternelle), et ne semble pas s’être beaucoup bougé pour récupérer sa fille après son enlèvement.
Cessez de regarder cette affaire au travers du prisme de vos ressentiments personnels.
Tout n’est pas si facile pour les JAF. On ne confie pas un enfant à son père ou à sa mère pour faire plaisir aux parents, mais en fonction de ce qu’on estime le moins mal (avec la marge d’erreur humaine) pour des enfants qui subissent déjà la séparation des parents: la personnalité et la demande ou non des parents, l’âge des enfants, leur sexe, leur personnalité, le désir ou non de la fratrie de rester ensemble. Un bébé de quelques mois allaité au sein, une fille de 11 ans approchant de ses premières règles, un gaillard turbulent de 15 ans ne peuvent être traités de la même manière. Et s’il y a des jumeaux on les sépare pour que personne sauf les enfants ne se sente lésé?
Et rappelez-vous que la GRANDE majorité des pères ne demandent encore PAS la garde de leurs enfants, que certains la demandent non pas pour le bien des enfants dont ils se sont peu occupé mais pour faire du mal à leur mère, que beaucoup ne paient leur pension que depuis qu’ils risquent un retrait sur salaire, et que certains s’en désintéressent purement et simplement soit tout de suite, soit dès qu’ils ont trouvé une nouvelle compagne.
Si vous vous étiez renseigné un peu, vous sauriez qu’il s’est rendu à la police ,qui n’a rien fait, pas même une visite à la mère,à deux reprises. Que vouliez-vous qu’il fasse ? Aller reprendre sa fille avec un flingue ? Peut-être serait-elle encore vivante…
Enfin, on progresse, puisque grâce aux homos, les beaux-pères auront des droits, n’est ce pas ?
Concon
« Enfin, on progresse, puisque grâce aux homos, les beaux-pères auront des droits, n’est ce pas ? », dites-vous.
Ben alors, avec « SOSpapa » la justice sera occupée! Lorsqu’il y aura désaccord entre pères et beaux-pères, bonjour la jurisprudence!
Tiens donc, pourquoi un père s’occuperait-il « mieux » de son enfant ?
Ca doit dépendre des cas, des familles, des organisations et des caractères de chaun. Mais autant ne pas généraliser en prenant sans doute votre cas pour exemple.
je n’ai nullement insinue qu’un pere est meilleur dans l’education d’un enfant qu’une mere. Ce que je pointe du doigt, c’est que dans 97% des cas la garde d’un enfant de moins de 8 ans est accordee a la mere, meme si celle-ci a une approche assez singuliere: partir et revenir quelques temps apres pour reclamer la garde de son enfant. Je pointe du doigt l’approche a mon sens assez patriarcale de la justice. Et ceci est le drame de nombreux peres.
Papa,
« Ce que je pointe du doigt, c’est que dans 97% des cas la garde d’un enfant de moins de 8 ans est accordee a la mere ».
C’est quoi dans « 97% DES CAS »?
Vous voulez dire dans 97% des cas de divorce, ou dans 97% des rares cas où le père demande aussi la garde?
Dans 100% des divorces quelle est la proportion des pères qui demandent cette garde? elle est TRES FAIBLE, même si elle est en augmentation constante.
Bien pensance quand tu nous tiens…
Les paroles ne sont pas suffisant avec certains enfants (ex. moi petit, qui, à l’inverse de ma soeur, ne m’arrêtait jamais quand on me prevenait avec des mots, gentils ou non).
Ma mère utilisait donc la petite giffle ou la fessée selon la bétise en question et ca n’installait pas la « violence dans le paysage quotidien ». Je ne me plaignais pas parce que je savais que je le méritais, pas parce que j’avais peur de prendre une raclée.
Vous pouvez pensez ce que vous voulez, mais la façon appropriée de poser des limites aux enfants varie en fonction de leurs personnalité.
Au fait, vous avez des enfants ?
Dyonis
Tout est une question de nuances: vous savez, rien n’est pire pour un enfant qu’un parent PARFAIT.
Tous les parents sont à un moment ou à un autre « dépassés », les enfants le comprennent et ça fait partie de leur apprentissage à l’humanité, c’est-à-dire à l’acceptation de leur propre imperfection, ce qui serait impossible avec un parent parfait, et terriblement dévalorisant pour eux.
Par ailleurs tous ceux qui ont élevé des enfants connaissent la réaction brutale, non contrôlée et a posteriori du « PARENT QUI A EU PEUR » : la tape sur les fesses de bébé qui a mis les doigts dans la prise, la gifle à l’enfant qui devant vous a traversé sans regarder et a manqué de se faire renverser, etc… Et ne vous y trompez pas, la nature est bien faite: les enfants inconsciemment comprennent parfaitement que la violence de la réaction signifie qu’il y a eu DANGER, et n’en veulent pas aux parents.
A « Papa »
La petite Typhaine n’a pas été confiée à sa mère. Après leur séparation, c’est le père qui l’a élevée seul. Comme il n’y a pas de jugement confiant celle-ci à l’un ou l’autre des parents, la mère en a profité pour se présenter directement à l’école maternelle durant la journée, munie du carnet de santé de la petite. Et on lui a remise. Légalement, elle a tout à fait le droit. Le père n’avait pas vu sa fille durant 2 ans, suite à cet « enlèvement ». Et c’est là tout le drame.
Précisément, ce père aurait pu en demander la garde, il ne l’aurait pas eu. Consultez les recueils de jurisprudence et regardez les statistiques !
97% des enfants de moins de 8ans sont confies a la mere qui malgre ses erreurs est systematiquement vue avec bienveillance. La majorite des JAF sont des femmes. Malheur aux paps. Pour avoir la garde le pere doit justifier de deux chambres une pour lui et une pour l’enfant. La mere ne subit pas cette contrainte. Voila. On veut l’egalite entre parents, il faudrait deja que la justice commence par comprendre qu’il existe des peres qui s’occupent mieux de leurs enfants que leurs compagnes.
Mina, en fait, c’est la mère qui n’avait pas vu sa fille depuis plusieurs années. Elle a enlevé la petite fin janvier et l’a tuée quelques mois après. Elle l’a enlevée à l’école en prétendant que le père avait eu un accident. Suite à ça, l’école a refusé de lui donner un certificat de radiation, justement, parce qu’elle avait enlevé la petite. D’où la non-réinscription de Typhaine dans une autre école chez sa mère.
Riquet, pitié, cessez donc de dire des sottises, je ne sais pas si le père avait lancé une procédure ou pas, mais il aurait eu toutes ses chances de récupérer sa fille puisque la mère l’avait enlevée sans se poser de questions (sa fille ne la connaissait pas du tout, elle la voyait 2 fois par an pour une visite depuis plusieurs années). Vu ce contexte, aucun juge ne l’aurait considérée comme une maman soucieuse de l’intérêt de sa fille (abandon lorsqu’elle avait 1 an, puis enlèvement)
Beata, j’ai l’impression que c’est plutot vous qui faites de la propagande sur ce site. Je ne fais que mettre en relief le fait que les services scolaires ainsi que la justice auraient du faire serieusement leur travail sur l’equilibre de cette enfant et permettre au pere de garder sa fille. Apparement il s’est presente au commissariat lorsque la petite a ete prise par la mere, sans que rien ne soit fait. Des meres indignes, il y’en a certainement autant que des peres indignes. Neanmoins cela ne se reflete pas dans les 97% de decisions en faveur des meres par les tribunaux.
Papa et Riquet, SVP arrêtez votre propagande style « SOSpapa », c’est indécent.
La petite typhaine a été judiciairement confiée à son PERE, mais élevée par sa mère à lui, donc sa grand-mère paternelle, jusqu’à ce qu’elle soit enlevée par sa mère. Le père a-t-il vraiment fait le nécessaire pour que le jugement qui lui confiait la garde soit respecté et que l’enfant lui soit rendue (enfin, plutôt de fait à sa mère à lui)? En général en cas d’enlèvement familial ou de non présentation d’enfant la justice est rapide et efficace.
Dans la plupart des traditions l’enfant est élevé par la mère jusqu’à environ 6 ans, pour que le lien charnel qui ne prend pas fin à la naissance se distende lentement. Puis le père prend le relai, soit peu à peu, soit brusquement lors d’un « rite de passage », partiellement en ce qui concerne les filles, presque totalement quand il s’agit des fils: quoi qu’on en dise le père n’est pas « une mère comme les autres », et inversement. Mais chacun peut suppléer l’autre si c’est nécessaire, et plus ou moins bien. Dne mère peut maltraiter son enfant, mais un père également!!!
En ce qui concerne Typhaine, le lien avec sa mère a été brisé à un âge précoce, dans des conditions difficiles. Il semble que ni le père, ni la mère, ni le beau-père n’aient été suffisamment mûrs pour élever un enfant: ceci ne justifie en rien les violences ayant entraîné la mort de cette enfant.
Comme dans une tragédie grecque, dès l’origine beaucoup d’éléments étaient réunis pour que l’histoire de Typhaine se termine comme elle s’est hélas terminée.
L’affaire McCann a belle et bien dépassé les limites de l’absurde depuis longtemps.
Selon Tv Mais (http://activa.sapo.pt/tv/casosdepolicia/2013/01/24/mccann-pedem-negociacao-extrajudicial) et le blog de Blacksmith Bureau (http://blacksmithbureau.blogspot.ie/), cette nouvelle volte-face juridique de la part des McCanns au Portugal aurait été provoquée par une crainte bien fondée de perdre leur procès en diffamation contre Amaral.
Les McCanns ne se sont jamais présentés dans aucun tribunal, soit en Angeleterre soit au Portugal. Ils préfèrent menacer leurs accusateurs des procès chers et prolongès plutôt que de s’exposer à un interrogatoire publique sous serment. Lancer un procès en diffamation contre son accusateur est un pari délicat et dangereux. (Regarde Oscar Wilde et Lewis Armstrong)
A suivre avec #McCann sur Twitter.
Je trouve proprement hallucinant de lire des propositions articulées de défense et de légitimitation de châtiment à propos de l’affaire Typhaine.
1/ ce n’est pas une affaire de châtiment mais de sévice, c’est différent et ça saute aux yeux, cette différence.
2/ toutes ces histoires d’enfance de fessées et de claques sont déplorables : elles prouvent une seule chose, quand on aime ses parents, on leur pardonne tout, même leur connerie. Et gifle et fessées sont vraiment le stade zéro de la pédagogie. Au pire excusables quand c’est effectué dans l’élan émotionnel mais en aucun défendable : on devrait permettre à un père ou à une mère de porter la main sur son enfant mais pas un enseignant ? Genre : » moi, parent, j’ai le droit de chatier mon enfant mais pas toi étranger? » C’est juste immonde. Tout châtiment corporel doit être pénalisé. Si un parent craque, qu’il s’excuse par la suite en merdeux qu’il est auprés de son enfant de n’avoir pas réussi à contenir son instinct de primate.
3/ il y a une responsabilité à defendre publiquement les chatiments corporels. Cela crée une autorisation souterraine à l’exécuter : je voudrais bien voir qqun dans la rue gifler son enfant devant moi, il verrait à qui il a affaire, en revanche devant ces messieurs et ces dames qui parlent dans ce forum, ce parent imbécile aurait gain de cause ? C’est immonde. Quand il y a brutalité, il y a toujours un risque de dérapage tout simplement parce que le coup est déjà un dérapage. Et s’il ne fait pas de vous un criminel sous prétexte que c’est votre gosse, parce que pénalement, ce n’est pas punissable, cela n’empêche pas que c’est inadmissible.
http://www.allo119.gouv.fr/
Merci
DD
Enxcore un qui confond bien-pensance et pensée.
Bref, le degré zéro du commentaire.
Bravo pour ce commentaire intelligent. C’est rassurant.
Votre bien-pensance vous conduit-elle aussi à suivre la vie de ces enfants jusqu’à leur 20 ans ?
Combien de familles africaines ont vu débarquer les assistantes sociales après avoir corrigé leur enfant. Les mêmes ne sont pas au tribunal quelques années plus tard lorsque l’enfant est devenu incontrôlable.
L’enfant a eu beau jeu de dire à ses parents « attention, je vais appeler l’assistante sociale » !
N’importe quoi, riquet, le problème des famille africaines est justement l’éducation au bâton, qui ne responsabilise pas et n’apprend pas à être autonome.
Les assistantes sociales ne débarquent pas pour une fessée, croyez-moi, quand il y a un suivi éducatif, c’est que les « corrections » sont allées bien plus loin et relèvent tout simplement de la violence familiale.
On ne finit pas au tribunal parce qu’on n’a pas eu de fessée ou qu’on n’a pas été « corrigé », mais parce qu’on n’a pas été éduqué, avec ce que implique d’apprentissage du respect d’autrui, de l’autonomie, de bienveillance…
Quand j’étais étudiante, j’étais baby-sitter par une agence spécialisée, j’ai donc eu l’occasion d’intervenir dans plein de familles. Croyez-moi, celles où les enfants étaient charmants, bons élèves, bien élevés, bref, pas parfaits mais sans problèmes étaient celles où on privilégiait le dialogue et où il n’y avait pas de fessées. Les parents qui donnaient la fessée étaient généralement des immatures qui ne savaient pas se contrôler, n’éduquaient pas ou mal, passaient leurs nerfs sur leurs enfants, et croyez-moi, ça se ressentait sur les enfants.
Je retrouvais systématiquement un ou plusieurs de ces symptômes : terreurs nocturnes qui ne passaient pas avec l’âge (à 6 ou 7 ans, normalement, c’est réglé), surpoids, nervosité, agressivité, difficultés avec les autres enfants à l’école…
Matt, j’en élève 2, sans fessées ni rien, et je n’ai que des compliments sur eux (crèche, école, parents des petits copains…)
Incroyable ce commentaire. Qu’un étranger intervienne das la rue pour protéger un enfant qui se fait tabasser, par ses parents ou qui que ce soit, c’est une assistance à personne en danger. Qu’un étranger intervienne quand un parent recadre son enfant, que ce soit avec des paroles ou même une fessée, c’est de l’ingérence dans une éducation, ayant pour conséquence de discréditer, aux yeux de l’enfant, le parent dans son rôle de parent!
Reste à savoir ce qui est pire: une fessée (légère!) quand il n’y a plus rien à faire pour faire baisser la tension de chaque côté (comme on disait « il l’a cherchée ») à laquelle des dégérations ont plutôt bie survécu, ou ces interminables remontrances non suivies d’effet comme on en entend tous les jours dans les supermarchés, ou encore ces airs de martyrs, culpabilisantes pour l’enfant « tout puissant », de certains parents qui n’essaient même plus de se faire obéir!
De toutes façon quand il ‘y a pas danger immédiat intervenir dans une relation parent/enfant, quand on n’est ni professionnel ni invité à le faire, est bien la pire des choses à faire.
Pensées émues pour la petite Typhaine, assassinée par celle qui aurait dû l’aimer et la protéger.
Beaucoup de mères n’aiment pas leurs enfants.
Ah non Monsieur, n’écrivez pas celà, lorsque l’on est Maman c’est le plus grand bonheur que la vie vous donne !
Cette jeune femme, lorsque je l’ai vue, ne m’avait pas l’air si boulversée, une mère hurle sa souffrance ! pleure, rage, n’a ne peut plus rester calme, ne dort pas, ne mange pas….. ne se met pas en vant devant les cameras, les journalistes pot de colle ! elkle , elle portait déjà un ruban noir…ruban noir de deuil en nous faisant visiter la chambre de la petite… il faut être mère pour comprendre que cette femme est perverse.
A 8 ans j’ai pris une méga-fessée de mon père, la seule et unique dont je me souviens encore, j’ai 59 ans. J’avais mis gravement en danger ma petite soeur.
Cette fessée a été accompagnée d’explications de mes parents, qui m’ont fait prendre conscience de la responsabilité de mes actes.
Elle a été salutaire pour moi et m’a appris à réfléchir. Une fessée suivie d’une discussion, n’est pas un acte déviant.
Cela doit resté un acte isolé et pensé, avec son corollaire de remise en situation.
Je ne suis pas favorable à une interdiction totale, à condition que l’usage de punition physique soit mesurée et justifiée.
Je me suis pris 2 claques de la part de mes parents (j’ai 28 ans) et à chaque fois pour un geste qui était totalement inadmissible (j’ai insulté ma mère, j’ai conduit un scooter à 13 ans).
Je n’en suis pas traumatisé, bien au contraire puisque j’ai réalisé sur le moment que j’étais allé VRAIMENT trop loin. Le caractère exceptionnel de ce geste a marqué mon esprit plus que ma chaire.
Donc, frapper un enfant lorsque la discussion (ou la punition non physique) est encore possible, c’est « mal » et ça doit être contrôlé, mais il ne faut pas l’interdire car l’exception de ce geste augmente sa portée.
Je ne suis pas dans ceux qui comprennent, semble-t-il.
Je vous accorde que ma grammaire laisse à désirer parce que je n’ai pas le réflexe de me relire, mais est-ce que mon avis compte moins pour autant ?
Quand au mot prêcheur, en relisant mon message, je me rend compte qu’il est mal tourné, car je présentais ma manière de voir les choses, ma conception, mais que je ne suis pas fermé à tout échange.
Ma réponse n’était que pour débattre (dans le sens échanger des idées) avec corentin, aucunement de lui dire qu’il avait tord et que je détiens la Vérité.
Mikael Randy a tout dit.
Mon père, qui a déserté rapidement son rôle, avait tendance à cogner d’abord et discuter ensuite. Sa présence me laissait toujours une sensation d’anxiété, un noeud dans le ventre, je craignais constamment d’avoir fait une bêtise sans le savoir et de m’en prendre une.
Ma mère a distribué quelques gifles, très rares, lorsque la discussion n’était plus possible. Des gifles légères, pas spécialement douloureuses, mais signifiant clairement que les limites du tolérable avaient été largement franchies. J’ai rarement osé réitérer une bêtise qui m’avait valu une claque, et pour autant, je n’ai jamais ressenti face à ma mère ce qu’on ressent face à un parent instable qui ne gère pas sa violence.
Corentin, tout cela pour vous dire que ce que vous osez dire à Youen est grave et insultant. Un châtiment corporel exceptionnel et mesuré n’a rien à voir avec la notion abominable de violence domestique. Il y a des nuances, croyez-moi. Si des parents peuvent affirmer avec fierté avoir parfaitement réussi l’éducation de leurs enfants sans jamais lever la main sur eux, je les en félicite ; mais par pitié, ne mettez pas ceux qui ont donné moins d’une gifle ou d’une fessée par an dans le même panier que ceux qui corrigent en humiliant ou traitent tout problème par la violence.
Il y a une différence notable entre « une fessée qui remet les choses en place » et les violences à coups de pieds ou de poing, de ceinture et j’en passe!
Je reste un fervent défenseur du « un coup de pompe dans le c.. n’a jamais fait de mal à personne » et mes enfants n’ont pas à s’en plaindre !
L’éducation n’est pas synonyme de violence, l’inverse non plus d’ailleurs !
Pour revenir à ma réaction à cet article : la violence envers les enfants est tellement banalisée que des personnes honnêtes et pleines de bonnes intentions (vous, peut-être) se laissent embarquer dans des comportements (une fessée, une gifle) qui installent la violence dans le paysage quotidien. C’est comme si la violence devenait alors « acceptable »…
Comment, alors, discerner les violences « dangereuses » (celles qui, comme pour les parents de Typhaine, mettent en danger de façon évidente le bien-être de l’enfant), si on peut mettre des coups aux enfants impunément?
Les enfants qui reçoivent une fessée, dites-vous, ne se plaignent pas… Peut-être parce qu’ils savent qu’ils vont se prendre une branlée s’ils ouvrent la bouche?
Et quand ils sont adultes, est-ce que leurs parents (ou personnes ayant exercé une autorité) les frappent aussi quand ils désobéissent? Ou les parents ont-ils peur que leurs enfants soient plus forts qu’eux? Et qu’ils les envoient à l’hospice?
N’est-ce pas précisément par ce que les enfants sont incapables de se défendre qu’on leur botte le train?
Cela ne donne pas vraiment envie de se lever le matin, quand on sait qu’on va se prendre un coup.
Il faut aussi interdire de gronder les enfants et toutes formes de réprimande, car cela laisse des traces psychologiques profondes. En fait dans l’ensemble, toute éducation est une expérience traumatisante et doit être bannie.
Bonsoir
J’éduque mes enfants sans fessée, et je n’ai que des compliments sur eux.
Je suis parfaitement d’accord avec ce que vous dites, sauf « Comment, alors, discerner les violences « dangereuses » (celles qui, comme pour les parents de Typhaine, mettent en danger de façon évidente le bien-être de l’enfant), si on peut mettre des coups aux enfants impunément? »
Franchement, la pauvre gosse recevait des coups de pied dans le ventre, des douches glacées, et ce simplement parce qu’elle n’arrivait pas à dormir, ne voulait pas manger… Bref, je pense que même des parents qui donnent des fessées penseraient comme vous et moi que cette pauvre loupiotte était victime de sévices.
Je connais des parents qui donnent des fessées, et quoi que j’en pense, je peux vous assurer que les fessées sont « légères », pas administrées pour des refus de manger ou maladresses… et qu’aucun d’eux n’aurait de mal à identifier des sévices chez un enfant qu’on traiterait comme Typhaine.
Très clair. Merci.
Rachel, où est le rapport avec le fait de confier son enfant à une nounou ou autre ?