Lorsqu’un personnage aussi important que le directeur du FMI se déplace, il est de coutume qu’il fasse l’objet d’une protection. Aussi, même si son séjour à New York relevait de sa vie privée, il n’est pas envisageable que les services secrets américains n’aient pas été au courant de sa présence dans la ville. Peut-être même faisait-il  l’objet d’une surveillance-protection à son insu… Bien sûr, on dit que capture.1305625240.JPGle personnage n’aime pas beaucoup les escortes, et qu’il n’a pas de garde du corps attitré, ce qui toutefois ne l’empêche pas de faire l’objet d’une protection lors de ces voyages officiels. Pour le commissaire Éric Stemmelen (Europe1), un ancien patron du Service des voyages officiels et de la sécurité des HP, six ou sept personnes lui seraient attachées. Mais en revanche, lorsqu’il est en France, il n’en a pas, tout simplement parce qu’il n’a rien demandé.

Cela dit, même sans garde du corps, on ne comprendrait pas que le service de sécurité de l’hôtel ne soit pas particulièrement aux aguets lors de la présence en ses murs d’un tel personnage. Rappelons que le patron du FMI est considéré, surtout ces dernières années, comme l’un des hommes les plus influents de la planète. Et probablement une cible pour les terroristes.

Et voila-t-il pas qu’une femme de chambre pénètre dans sa suite alors qu’il est sous la douche, sans que cela n’étonne personne…

Or, dans ce Sofitel, comme dans beaucoup d’autres hôtels, la carte d’accès magnétique du client est désensibilisée lorsqu’il quitte les lieux, ce qui du coup avise le personnel d’entretien que la chambre est vide. La femme de chambre serait donc entrée pour faire le ménage, alors que la chambre n’était pas encore libérée.

On peut se demander pour quelle raison… Et puisqu’on est dans les hypothèses multiples, toutes à charge, pourquoi ne pas en envisager une qui serait à décharge ?

Cette dame, X, peut-être Ophélia, que personne n’a jamais vue et qu’on nous présente comme une employée modèle, n’aurait-elle pas pu s’introduire dans la chambre du président du FMI pour le voler, ou pire, pour lui dérober des documents confidentiels ? DSK, sortant de la salle de bain en petite tenue, l’aurait surprise la main dans le sac et aurait tenté de l’appréhender. Celle-ci serait parvenue à se dégager et à s’enfuir en criant au viol, inventant de toutes pièces une fable pour se dédouaner auprès de sa direction.

Et sur le champ, DSK, comprend que les apparences sont contre lui. Surtout avec sa réputation digne du père du commissaire Maigret. Il préfère partir sans aviser la sécurité de l’hôtel de cette mésaventure.

Je fais de la fiction, bien sûr, mais il y a tant d’invraisemblances dans cette histoire, qu’une de plus…

La plus importante, pour moi, concerne la chronologie des faits. Dans la première version, l’agression avait eu lieu vers 13 heures 30, donc dans une chambre libre de tout occupant, puisque DSK a rendu son passe magnétique vers  midi trente. Plus tard, on a dit que c’était une erreur et que les faits s’étaient déroulés vers midi.

1 heure 30 d’écart, rien que ça ! Alors que la femme de chambre a, je le suppose, informé immédiatement sa hiérarchie et que l’hôtel devait être sens dessus dessous.

Et le suspect s’en va, tranquillement, après avoir réglé sa note…

Un homme hagard, brisé, déboussolé… racontaient hier les journalistes qui commentaient les images de son passage devant le juge de la détention. Moi j’ai vu un personnage au teint bronzé, aux cheveux blancs, au regard sombre mais vif malgré la fatigue, et le dos presque droit pour un homme ordinairement vouté. Non seulement il n’était pas hagard, DSK, mais il était digne, presque beau.

On aura bien compris que sans le connaître, je fais partie des gens qui ne croient pas à cette histoire.